The Killing : un meurtre compliqué

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La deuxième et à priori dernière saison de The Killing vient de se terminer. Verdict. Attention spoilers.

Qui a tué Rosie Larsen ?

Qui a tué Rosie Larsen ? On a enfin la réponse. Ce n’est pas le majordome avec le chandelier. Mais la tante de Rosie, Terry, maîtresse de l’entrepreneur Michael Ames, qui a poussé la voiture où Rosie se trouvait dans la rivière. Oui, la véritable meurtrière de Rosie Larsen n’était autre que sa tante, qui ne savait pas qui était dans le coffre. Elle voulait simplement impressionner son amant qui ne voulait pas quitter sa femme. Et curieusement, comme toujours, on ne l’avait pas forcément vu venir, obnubilés par les complots politiques.

La saison des complots

La caractéristique de cette saison est en effet qu’elle s’est focalisé sur un complot politique. Le mauvais complot politique plus exactement. On a fait croire au téléspectateur que Rosie Larsen avait été tuée parce qu’elle avait découvert l’existence d’un complot dont faisait partie le maire Adams. Alors que celui-ci, avec des moyens flirtant avec l’immoralité et même dans l’illégalité, ne faisait que se défendre de ce qu’il pensait être les manoeuvres de son rival aux élections.

Une série cahoteuse

The Killing est une série au parcours cahoteux. Ce que l’on regrette le plus est le fait que 80% du temps on était sur de fausses pistes, ce qui a lassé les téléspectateurs, en témoigne la baisse d’audience. Avec plus de deux millions de personnes devant TMC l’an dernier, cette saison n’a jamais dépassé les deux millions, descendant même à 1.3 millions à plusieurs reprises fin mai.

Un duo qui valorise la série

Mireille Enos et Joel Kinnaman ont beaucoup apporté cette saison. Le jeu sensible et touchant que peuvent avoir les deux acteurs principaux de la série, que ce soit lors du « froid » des premiers épisodes ou bien au moment où chacun des deux est successivement en danger de mort est l’intérêt principal de la série. Les deux seront d’ailleurs prochainement à l’affiche de World War Z (Enos) et RoboCop (Kinnaman). On attend avec impatience leur prestation sur grand écran pour voir un peu plus de leur jeu. Quant à Billy Campbell, il rappelle ici qu’il mérite des rôles plus importants au cinéma et à la télévision. Cette nouvelle saison a transfiguré son personnage.

Une psychologie éprouvée

Les moments les plus réussis de la série sont les moments les plus sensibles, où l’émotion est la plus forte. Ainsi, la scène de la mort de Rosie est le type de scènes qui manquait le plus. L’atout de The Killing,  ce sont les scènes de confrontation, les moments où la psychologie de ses personnages est poussée au-delà de leurs limites. Les stratagèmes, les rebondissements, étaient en grande partie inutiles. On pense au tabassage du professeur de Rosie accusé à tort de coucher avec ses élèves. Aux multiples fausses pistes.

Un bilan mitigé

The Killing déçoit à force de s’éparpiller.  La série aurait peut-être pu se concentrer un peu plus sur ses personnages et l’essentiel par rapport à l’intrigue. Ainsi, le fil rouge de la relation difficile de Linden avec son fils a un peu trop traîné, aussi intéressant fut-elle pour approfondir sa psychologie. Le résultat final est donc un peu décevant après les espoirs du début de la série. Mais dans l’ensemble, The Killing aura réussi à intéresser avec ses chemins tortueux. Quant à savoir si AMC commandera une troisième saison pour tester l’équipe avec une nouvelle enquête, rien n’est certain.

Crédits photo ©AMC

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