Critique du premier épisode de Goliath, nouvelle série juridique par David E. Kelley, le créateur d’Ally Mc Beal, qui revient à un style très années 90.
Vendredi 14 octobre, Amazon a lancé sa dernière série originale en date, Goliath. Une série dramatique co-créée par David E. Kelley, le créateur d’Ally McBeal, Boston Justice, The Practice ou encore La Loi Selon Harry. Après l’échec de sa série médicale Monday Mornings et un court passage dans la comédie avec The Crazy Ones, Kelley revient à une série juridique “à l’ancienne” avec Goliath portée par Billy Bob Thornton.
Composée de 8 épisodes, Goliath suit Billy McBride, un avocat porté sur la bouteille qui va se retrouver à s’occuper d’une affaire. Une affaire qui va se construire tout au long de la saison, du moment où Billy décide de s’en occuper, jusqu’au procès. Un procès face au cabinet d’avocats qu’il a lui-même co-créé et qui porte encore son nom.
A la fois l’ancienne et au goût du jour
Goliath est une série plutôt intéressante qui revient à ce qui se faisait dans les années 90 tout en étant une série de son temps, en streaming. En effet, dès le visionnage du premier épisode, on à la sensation de retrouver l’atmosphère des séries d’il y a 20 ans tout en gardant le meilleur de ce qu’on a pu voir ses 10 dernières années notamment avec Breaking Bad qui va prendre un thème et rester dessus pendant un moment.
Cependant, si la série est intéressante et prend le risque de revenir à une façon plutôt classique de faire de la télé, Goliath n’est pas révolutionnaire et s’inspire de ce qu’on a pu voir ces dernières années. Certains risquent de vite perdre patience à cause d’une action un peu lente parce l’écriture narrative fonctionnait ainsi, il y a 20 ans. Goliath a aussi des faux airs de The Night Of, série diffusée cet été sur HBO et OCS, surtout concernant le personnage de Billy Bob Thornton qui fait beaucoup penser à celui de John Turturro. Goliath fait aussi penser (à une plus large échelle) à Better Call Saul sur le principe de “David contre Goliath.”
Du pur drama
Dans sa construction, Goliath met bien en place son histoire dans le premier épisode pour se laisser porter par la suite. Une suite qu’on attend de voir puisque les choses se construisent doucement. On peut ainsi classer Goliath dans une catégorie de série classique dans sa forme mais efficace dans sa façon de faire. Comme son nom l’indique, on se retrouve ici dans une affaire de David contre Goliath ou le petit avocat va être en face à face avec un gros cabinet. On retrouve la patte de David E. Kelley mais sans l’humour décalé qui a fait le succès d’Ally McBeal ou Boston Justice. De plus, ici, il est concentré sur une seule affaire et non un cas par épisode. Une chose nouvelle pour lui mais il est dans l’extension de ce qu’il faisait dans le passé avec The Practice.
Le casting de Goliath est clairement un des atouts de la série mais il n’est pas mis à l’épreuve autant qu’on aimerait. Si l’histoire est le focus premier de l’épisode 1, le développement des personnages reste en surface dans le pilote en dehors de Billy, brillamment incarné par Billy Bob Thornton, qui n’a plus grand chose à prouver en tant qu’acteur. Dans la série on trouve aussi Maria Bello dans le rôle de l’ex-femme de Billy, elle aussi avocate, avec qui il a une fille. Nina Arianda, Molly Parker (House of Cards) et William Hurt, complètent le casting de la série dramatique.
On notera que Goliath est une série à part dans le catalogue d’Amazon puisque contrairement aux autres séries du service streaming, elle n’est pas passé par la case pilote avec vote du public comme Crisis in Six Scenes de Woody Allen. Amazon a fait entièrement confiance à David E. Kelley et Jonathan Shapiro en commandant les 8 épisodes d’un coup.
Crédit ©Amazon
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