Critique de Zoo, série bourrée de défauts mais accrocheuse.
CBS diffusait mardi soir 15 septembre la fin de la première saison de Zoo. Un season finale qui se termine sur un cliff-hanger plein de suspens. En effet, nos héros, sans Jaimie, font face à une meute d’animaux en tout genre prêt à charger. On trouve des lions, des tigres, des éléphants, des zèbres, des gorilles, et de nombreux autres animaux qui coopèrent pour détruire l’humanité.
On est mal !
VENGEANCE !!!!
La vengeance animale ne connaît aucune limite. Des ennemis naturels se réunissent pour mettre fin au règne de l’Homme. Ils ne se mangent même plus entre eux, ils préfèrent se nourrir d’humains. C’est le grand bazar dans le chaîne alimentaire. Heureusement, il y a les moustiques, qui eux, sucent tous le monde. Ils seront peut-être la clef pour en terminer avec ses animaux malades et meurtriers.
Car en effet, si les animaux débloquent dans Zoo c’est en raison d’un grand groupe industriel, Reiden Global qui a contaminé leur nourriture via un abus d’OGM et a donc transformé leur ADN. Un groupe industriel prêt à sacrifier toute morale, toute éthique, l’écologie et notre écosystème pour le profit Ils vont même jusqu’à commettre des meurtres, des kidnappings, torturer les braves gens, et corrompre les autorités.
Face à eux, nos quatre héros, tous outsiders ou discrédités dans leurs professions respectives semblent ne pas faire le poids. Nous sommes dans une configuration classique de David contre Goliath. L’une des raisons pour lesquelles la série arrive à accrocher le spectateur.
Fauxsento
La série ne cite jamais Monsento, mais les similarités entre l’entreprise fictive et l’Americaine sont trop présentes pour être ignorées. La dénonciation aurait pu être intéressante, si Zoo se montrait un peu plus subtile et n’était pas beaucoup trop exagérée pour être crédible.
Mais la crédibilité n’a jamais été le souci de Zoo. La science est de la science-fiction, la géographie revisitée. Les héros sont des sur-hommes et sur-femmes capables de non seulement survivre à tout, mais de courir, se battre, articuler une pensée cohérente, quelques minutes après de lourdes opérations, survivre à une attaque de lions en règle et être debout à galoper joyeusement dans la savane, puis partout dans le monde, deux jours après. On ne parlera pas non plus des temps de voyages très raccourcis, des décalages horaires non-existants et des simples erreurs factuelles qui jalonnent les treize épisodes de la série.
Et pourtant, elle marche
Et pourtant, malgré tout cela, Zoo fonctionne. Ce n’est pas dû à ses personnages trop peu développés et assez communs. Encore moins a ses dialogues parfois drôles, mais souvent malgré eux. Mais au problème qu’elle pose. Zoo parle aux peurs communes des hommes, celles des animaux. Sans parler de chaos de cette ampleur, l’inquiétude et l’appréhension de l’Homme envers les animaux sauvages mais aussi domestiques et presque communes à chacun. Même si c’est de manière outrée, Zoo appuie sur ces boutons et c’est pourquoi cela fonctionne. Surtout quand ce sont des animaux assez communs, comme les oiseaux, (merci Alfred), les rats, les lions, ou encore les chauve-souris, pour n’en citer que quelques uns. Pour maintenir le suspens, tous les épisodes sont très rythmés, et finissent presque tous sur des cliff-hangers qui poussent à revenir pour en savoir plus.
Alors même si Zoo est bourrée de défauts, même s’il existe trop de séquences ridicules, même si les acteurs ne donnent pas le meilleur d’eux-mêmes, même si la réalisation n’est que trop classique et les incohérences et erreurs existent par dizaines, on reste accroché à Zoo, et les fans ne peuvent que demander une seconde saison. Ne serait-ce que pour connaître la résolution du cliff-hanger final.
Crédits Images : ©CBS
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