Critique de l’excellent season final de Agents of S.H.I.E.L.D. qui remonte le niveau général de la série.
La première saison de Agents of S.H.I.E.L.D. s’est conclue hier soir aux Etats-Unis dans un épisode satifaisant réunissant les qualités de la série.
Agents of S.H.I.E.L.D. a été longue à démarrer. Si l’épisode pilote était excellent, la série a pris son temps pour se mettre en place, les premiers épisodes souvent trop plats et sans saveur. Ce n’est que plus tard dans la saison que la série a trouvé son rythme de croisière et que la persévérance du téléspectateur a payé. Les six derniers épisodes ont surtout montré que Jed Whedon et Maurissa Tancharoen savaient ce qu’ils faisaient, tout en ayant pour handicap de ne pas pouvoir toucher certains sujets, ou de devoir les aborder de manière détournée, histoire de ne pas gâcher le film Captain America : Le Soldat de l’Hiver. Si la connexion entre les films Marvel et la série est intéressante et très bien menée, elle a clairement été un handicap pour Agents of S.H.I.E.L.D., obligée d’inventer un Clairvoyant et Centipede pour ne pas prononcer le nom HYDRA, et donc perdre du temps à les mettre en place.
Cependant, dès le début de la série, et même dans les épisodes les moins importants, de nombreuses petites pierres ont été posées pour mener à cet excellent final de saison 1.
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Final excellent car il conclut la majorité des intrigues mises en place cette saison, tout en lassant des pistes pour la prochaine. Le tout accompagné d’excellentes scènes d’actions et une pointe d’humour, signature de Marvel, apportée par Coulson et Fury qui forment un parfait duo comique. De plus, si Coulson est clairement le héros de la série, et même Fury le considère comme un Avenger, les pouvoirs sont bien répartis entre tous les personnages qui ne sont pas simplement des faire-valoirs.
Mais une oeuvre sur les super-héros vaut souvent par la qualité de son méchant. Et la fin de la saison gagne en valeur en majorité grâce à Bill Paxton excellent en agent d’Hydra psychotique. Même Ward réussit à retenir un peu l’attention dans cet épisode, même si le conflit qu’il ressent aurait gagné à être plus appuyé. La qualité des scènes émotionnelles reste un problème dans Agents Of S.H.I.E.L.D., les scènes étant souvent inégales. Du côté des gentils, mention spéciale à Skye qui enfin trouvé sa place mais aussi May qui, tout le long de la saison, a su montrer qu’elle n’était pas que le super-ninja et les gros bras de l’équipe.
La grande qualité du final – des 6 derniers épisodes – est surtout la belle continuité de la série. De nombreux éléments sont repris, que ce soit de simples détails vus dans des épisodes fillers ou les intrigues fil rouge majeures. L’action est aussi très bien menée, avec de belles scènes de combats, sans pour autant faire de l’ombre au scénario.
Perfectible
La majorité des questions ont donc obtenu leur réponse, même si elles manquaient parfois de surprises ou sont carrément téléphonées. On sait comment et pourquoi Coulson a été ressucité, Deathlock est enfin libre mais on peut le revoir, John Garrett et Ward ne sont plus des menaces. Le tout en réussissant à lancer des pistes pour la prochaine saison : Qui sont réellement les parents de Skye et surtout l’homme vu à la fin ? Coulson, désormais directeur du S.H.I.E.L.D., est-il réellement mentalement stable ? Dans quel état de santé est Fitz ? Ward fera-t-il des apparitions la saison prochaine ? De nombreuses questions qui donnent envie de revenir en saison prochaine, surtout qu’on nous promet d’assister à la reconstruction du S.H.I.E.L.D. De plus, les auteurs évitent le gros cliffhanger choquant, ce qui donne une pointe d’originalité à la série en cette saison où ils sont légions.
La première saison d’Agents of S.H.I.E.L.D. est pour autant loin d’être parfaite. Sans les six épisodes finaux, on en serait restés à une série certes agréable mais insignifiante. La saison contient beaucoup trop d’épisodes avec des intrigues faibles voire inintéressantes, qui sont oubliées aussi vite qu’elles ont été vues. Les clins d’oeil à l’univers sont agréables et souvent organiques, mais le fan service est parfois un peu trop présent. Cependant, l’amélioration progressive de la série prouve que Jed Whedon et Maussa Tancharoen savent tirer les leçons de leurs erreurs et promettent une saison deux qui sera bien meilleure dans l’ensemble.
Crédits Images : ©ABC
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