Le final de la douzième saison des Experts : Las Vegas montre qu’avec un partiellement nouveau casting, la série peut retrouver la force de l’époque de Grissom. Attention spoilers.
Après l’échec relatif de la greffe Laurence Fishburne, Les Experts : Las Vegas a trouvé un nouveau héraut avec Ted Danson. Son nouveau personnage, D.B. Russell, réussit à faire revenir, avec un scénario à hauteur des espérances, la série au niveau de celui qu’on attendait au départ de Grissom. Loin d’une ambiance assez sombre portée par moments, voire souvent par Fishburne, on retrouve ici d’un côté la gravité si grissomienne, de l’autre l’humour, la bienveillance paternelle de son prédecesseur.
La série reprend ses galons
Si ce final n’échappe pas à certains clichés dont on sait qu’ils vont être prolongés au-delà du cliffhanger de fin de saison, il faut noter combien la construction de la tension est élaborée. Les dernières minutes rappellent le très émouvant Pour Gedda, qui avait vu la mort de Warrick des mains de l’Undersheriff McKeen. De nombreuses références sont faites à cet épisode tandis que McKeen, pour les besoins de l’enquête, est sorti de sa cellule et redevient un acteur du jeu mis en place.
Pour les nouveaux membres de l’équipe, McKeen n’était que l’ancien Undersheriff condamné pour avoir versé dans le côté obscur. Il relevait du passé. Mais il devient un ennemi personnel qui s’en prend à leur famille : alors que la Sheriff lance une chasse à la corruption et décide de mettre la police de Las Vegas sous tutelle, la fille et le petit-fils de Russell sont kidnappés, l’actuel Undersheriff Conrad Ecklie se fait tirer dessus devant sa fille en voulant la protéger et Julie Finlay est menacée par d’autres hommes de main de McKeen. Pendant ce temps, à bout après toutes les tensions des derniers temps, Nick se décide à démissionner. La façon dont toutes ces tensions sont amenées, si elle est prévisible (on sent que quelque chose se prépare, tout est fait pour donner cette impression), n’en reste pas moins parfaitement contrôlée avec une intensité dramatique forte rappelant la grande époque des Experts : Las Vegas.
Un nouveau duo charismatique et porteur
Cette montée en puissance n’est possible que parce que les nouveaux personnages mis en place cette saison ont été exploités avec une réelle force de la part des scénaristes. Figure autoritaire en même temps que paternelle D.B. Russell avait tout pour devenir, sous les traits de Ted Danson, la figure centrale de la saison, loin des premières impressions d’un type simplement farfelu. Utiliser son passé avec Finn dans le cadre de la conclusion a été un jeu fin après que l’on se soit demandé, une demi-saison, quelle était la raison des tensions, aujourd’hui atténuées voire disparues, entre eux.
Le départ de Catherine Willows, après douze ans de bons et loyaux services, aura certes marqué un choc psychologique. Mais pour autant, si son personnage est en soi irremplaçable, le manque se ressent beaucoup moins avec un duo D.B./Finn aussi efficace que le duo Grissom / Catherine. C’est clairement ce qui manquait dans la série les deux années précédentes, aussi important que soient les autres personnages historiques. Si l’on pouvait douter de la capacité de la série à se renouveler, cette douzième saison et ce final auront donné tort à tout le monde !
Crédits photo ©CBS
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