Alors au final : sexisme ou pas sexisme ?
La question de la position des femmes dans le jeu vidéo est une fausse question. Elle s’inscrit dans une culture banalisée et institutionnalisée qui pousse chacun et chacune à avoir une vision de choses genrée. Mais depuis les années 70, beaucoup de barrières sont déjà tombées et de nombreuses encore peuvent l’être. Ne serait-ce que par l’originalité du médium, l’interactivité, qui a d’énormes vertus pédagogiques, pour faire vivre à un public parfois très masculin les insanités dont son victimes les femmes dans la réalité.
Combien de joueurs ont été victimes de harcèlement sexuel ? Comment réagiraient-ils si c’était eux les victimes du sexisme quotidien et permanent ? Inclure des scènes crues et trans-genres comme dans Tomb Raider ou Beyond : Two Souls où la protagoniste vit un intense moment d’impuissance et/ou d’injustice subie qu’un homme pourra difficilement expérimenter autrement que par le virtuel, ne serait-ce que pour le sensibiliser, est une vision prometteuse ! Tout est question d’expérience. Et là où le cinéma ou les autres médias auront encore du mal à avancer sur le sujet, le jeu vidéo peut changer les mentalités plus rapidement par ces expériences. Mais une fois encore, un jeu est un produit comme un autre et son utilité dépend de l’utilisateur. Sans parler de la manière dont on le vend. La responsabilité est partagée entre l’industrie pour ce qu’elle produit et le public pour ce qu’il y voit. Reste à savoir qui des deux va faire le premier pas.
Crédits : ©DR
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