Critique des deux premiers épisodes de The River, la nouvelle série surnaturelle de la chaîne américaine ABC.
Steven Spielberg et Oren Peli produisent une nouvelle série : The River. Croisement entre Lost, Paranormal Activity et le Projet Blair Witch, elle joue sur le thème à la mode (quoiqu’un peu dépassé désormais) du film documentaire qui suit des personnages dans une situation surnaturelle. En l’occurrence, une expédition organisée pour retrouver Emmett Cole, un documentariste célèbre dans le monde, en pleine région amazonienne. Celui-ci a disparu dans ce que les locaux appellent la Boiuna, une partie de l’Amazonie non cartographiée dans laquelle les lois de la physique n’ont plus cours et où la magie est reine.
De l’eau a coulé sous les ponts depuis Blair Witch
Le premier constat que l’on peut faire est que les choix de réalisation, s’ils sont efficaces, n’ont rien d’original. Associer les angles de caméras de surveillance, les caméras embarquées, à une intrigue surnaturelle est devenu trop classique pour que cela soit impressionnant. On s’y croyait avec Le Projet Blair Witch mais depuis l’eau a coulé sous les ponts. Ce manque d’originalité fait d’ailleurs qu’on pense seulement à l’intrigue sans s’intéresser beaucoup plus à cet aspect pouvant lasser au bout de huit épisodes.
Conspiration surnaturelle
Le scénario est assez convenu. Assez peu de surprises pour le premier épisode mais le deuxième surprend beaucoup plus. Afin de développer l’univers de The River, on devrait avoir un format du type « créature/phénomène surnaturel(le) de la semaine. » Sans compter une mystérieuse conspiration. Si la série sera plutôt feuilletonante, on apprécie le soin de distinguer chaque épisode l’un de l’autre, ce qui la rend un peu plus compréhensible. Car soyons honnête, on a tendance à ne pas tout comprendre du premier coup.
Série à suivre sans conviction
The River aurait été filmée « normalement », on aurait suivi l’intrigue exactement de la même façon. Elle marque la normalisation de ce type de réalisation. Série efficace mais sans originalité qui n’arrive à convaincre qu’à moitié, il faudra attendre les huit épisodes avant de juger de la cohérence, de la consistance de son ensemble. Et de la nécessité ou pas d’une deuxième saison.
Crédits photo ©ABC Disney
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