Bones : Le fantôme dans l’Episode

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3.5

Le 150ème épisode de Bones, The Ghost in The Machine, offre un point de vue original pour une intrigue émouvante.

Pour son 150ème épisode et final d’hiver de la saison 8, Bones présente un bon épisode très original, où le téléspectateur est placé du point de vue de la victime. Ici, Collin, une jeune adolescent de 14 ans. Et c’est par ses yeux, ou plutôt ses orbites, que l’on voit se dérouler l’action.

C’était un risque d’essayer cette formule. Bones est construite avec ses parts d’intrigues policières, amoureuses et amicales. S’imposer un unique point de vue limitait. Mais le risque paye ici puisque les auteurs ont fait des efforts d’imagination. Le point de vue nouveau permet d’en découvrir beaucoup plus sur la sensibilité des personnages. Tous, même les plus cartésiens, finissent par croire que la jeune victime est bel et bien présente avec eux dans le laboratoire. Si sans surprise, Angela est la première à lui parler, tous s’adressent au jeune garçon à un moment ou à un autre avec des discours souvent émouvants.

Bones plus émotionnelle

Cela permet aussi de montrer un côté beaucoup doux et émotionnel de Brennan. Un côté qui a été mis en valeur tout le long de cette huitième saison. Avoir un enfant, l’entrée dans une relation sérieuse, modifie quelque peu une personne, du moins comment elle interagit avec son entourage. Cette notion était presque absente la saison dernière, mais Hart Hanson et Stephen Nathan se rattrapent cette saison.

The Ghost In The Machine met en évidence que Bones n’est pas qu’un être fait de raisonnement et de logique. Elle a toujours eu des émotions. Mais sa maternité et l’arrivée de Booth dans sa vie ont changé les choses. Elle a de plus en plus de mal à prendre du recul par rapport aux victimes, surtout comme ici, lorsque c’est un enfant. Plus tôt dans la saison, The Patriot in Purgatory met bien en avant les raisons de ce changement.

Mais cela va plus loin que ça. La jeune scientifique a de moins en moins de mal à faire confiance en son instinct. Mieux encore, dans l’épisode The Bod in the Pod elle base ses conclusions sur la culpabilité d’un des suspects uniquement via ses tripes. L’évolution du Docteur Brennan reprend enfin, après des saisons de régression.  Il en est de même pour Booth, Camille, qui a désormais une relation avec l’un des internes, ou encore Sweets, maintenant célibataire.

Moins de différences

Ce début de huitième saison retrouve Bones comme on aime voir la série. De l’humour, de l’amour et parfois un peu d’émotion. Avec au centre, un couple avec ses différences mais qui arrive à s’entendre. C’est un peu dommage qu’on ait dû attendre aussi longtemps. Surtout que désormais, les rares intrigues et conflits entre Booth et Brennan qui existent semblent forcés. Cependant plutôt que de conflits résolus en deux minutes en fin d’épisode, les scénaristes s’intéressent à construire sur leurs différences. Que ce soit sur l’humour ou la politique. Enfin. Le conflit pour tout et pour rien devenait lassant. Malheureusement, l’alchimie entre Boreanaz et Deschanel reste toujours plus convaincante quand ils sont à l’opposé l’un de l’autre. Or, on arrive ici à une impasse.

Si la série se concentre moins directement sur la relation entre Bones et Brennan, c’est souvent au détriment des affaires. Si ces dernières restent originales et bien construites, elles sont que trop souvent prétexte à une discussion ou une mise en avant d’un point d’intrigue sur le couple. Elles passent donc au second plan. Si la découverte du corps marque toujours autant, l’affaire en elle-même est très vite oubliée. Dans Bones, il n’existe plus d’affaire qui n’ont aucun rapport avec la vie d’un des personnages. Non seulement les scénaristes vont très vite se trouver limités, mais de plus la crédibilité en souffre.

Et cela ne devrait pas s’arranger dans la seconde partie de la saison. L’un des méchants les moins crédible de la télévision, Christopher Pelant, devrait revenir faire des misères à l’équipe du Jeffersonian.

Crédit Image ©Fox

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