Critique du premier épisode prometteur de Helix, nouvelle série produite par Ronald Moore.
Cette semaine débute le premier épisode de la nouvelle série produite entre autres par Ronald Moore, le créateur du remake de Battlestar Galactica : Helix. Après plusieurs tentatives de séries qui ont échoué, Moore a-t-il enfin retrouvé la main avec Helix, série qui passe sans qu’on s’en rende compte, en un épisode, de la série médicale catastrophe à la science-fiction ?
Dans celle-ci, une équipe du Cendre de Contrôle des Maladies d’Atlanta, le CDC, est envoyée dans un centre de recherche dans l’Arctique suite au début d’une épidémie qui ultimement mettra en danger l’existence même de la race humaine. Le casting est porté par Billy Campbell, que connaissent bien ceux qui ont vu Les 4400 et The Killing.
Acteurs efficaces
Le moins qu’on puisse dire est que l’on a un pilote accrocheur, dont la conclusion intrigue et lance des éléments intéressants sur le long terme. On notera d’abord l’écriture très travaillée des personnages : que ce soit les frères Farragut, l’équipe du CDC et les membres du centre de recherche, on est de suite intéressés par leur histoire et leur devenir. Billy Campbell et Neil Napier jouent deux personnages captivants.
Des mystères engageants
Scénaristiquement, le premier épisode est réussi et prometteur : comme tout pilote efficace, il donne des débuts de réponses à certaines questions tout en soulevant de grands mystères. Et on a des retournements de situation jusque dans les derniers moments. Si le chef du centre de recherche, le Dr Hatake, cachait bien quelque chose, on découvre qu’il a des yeux luminescents une fois qu’il retire ses lentilles de contact : est-il un mutant ? Un extraterrestre ? A ce stade, toutes les réponses sont possibles et la prestation de Hiroyuki Sanada ne trahit rien, au contraire : elle donne envie d’en voir plus.
Helix réussit à mêler les genres de la science-fiction et de la série médicale de manière plutôt efficace. Un peu à la manière de Fringe qui est partie d’une base à priori scientifique pour évoluer rapidement vers la science-fiction, la série nous plonge dans un mystère qui suit cependant les codes du genre : il y a forcément une mystérieuse grosse entreprise qui fait des expériences interdites. : Arctic Biosystem.
Nombreuses directions possibles
Sur le long terme, si la série a du succès, Helix a le potentiel de dépasser le cadre du huis clos pour étendre son univers au-delà de la base. Si l’équipe derrière la série a en son sein Ron Moore, habitué des huis clos avec Battlestar Galactica, la série pourrait prendre la direction opposée une fois que le potentiel du centre de recherche, qui reste gigantesque, aura été exploité. Le risque est en effet que les téléspectateurs ressentent comme les personnages un sentiment d’oppression, voire de claustrophobie. Helix promet beaucoup avec le pilote, espérons que la suite sera du même niveau.
Crédits photo ©NBC Universal
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