Retour de Paget Brewster et A. J. Cook dans Esprits Criminels pour la saison 7, ce soir sur TF1.
Ca y est, c’est enfin arrivé. Après le départ d’A.J. Cook et Paget Brewster l’an dernier, les deux actrices sont de retour dans Esprits Criminels pour la saison 7 avec It Takes a Village. Le changement de showrunner aura permis aux fans de voir leurs souhaits comblés. Mais cet épisode, très classique pour le genre, déçoit par son manque d’originalité.
Une formule éculée
Sur la forme, nous avons quelque chose de très -trop- classique pour une série procédurale : la conclusion de l’arc scénaristique entamé la saison précédente est vue à travers une commission d’enquête du Sénat. On aurait préféré éviter ce format qui entraîne la structure de l’épisode dans une série de clichés. Mais Esprits Criminels peut avoir d’excellents scénarios comme des plus médiocres. Si l’idée de chercher le fils de Doyle pour remonter jusqu’à lui était bonne, il eût été plus appréciable de suivre le travail de Morgan et de toute l’équipe en « direct » sur plusieurs mois plutôt que sous forme de flashbacks.
Une résolution trop courte
La répartition entre flashbacks et comparutions devant le Sénat est bien ficelée. Les relations entre les membres de l’équipe évoluent avec le retour de Prentiss. Quelques différences entre les personnages s’accentuent. Si Garcia est la plus enthousiaste, c’est Morgan le plus affecté par le mensonge qui a entouré la fausse mort d’Emily. D’autant plus qu’il l’a prise dans ses bras, ensanglantée, dans ce qu’il a cru être ses derniers instants. Le reste de la saison s’attardera sur la façon dont l’équipe va assimiler ce retour, mais on aurait aimé en voir beaucoup plus. Le choix de résoudre l’arc en 45 minutes aurait pu être traité différemment. Par exemple avec un double épisode et seulement une conclusion autour du comité du Sénat.
Tim Curry, où es-tu ?
L’épisode est donc décevant de ce point de vue. Esprits Criminels peut céder aux clichés et aux formules établies, sans audace, et c’est encore le cas. Autant la série peut traiter le profil de certains « unsubs » avec finesse et force, autant a-t-elle a cédé à la facilité pour pouvoir aborder, et encore superficiellement, le cas d’Ian Doyle. Alors que le début de l’arc sur ce dernier et Prentiss était vraiment très bon la saison précédente.
Il faudra sans doute attendre avant de revoir un scénario aussi puissant que celui qui nous a permis de revoir Tim Curry à la télévision, les deux saisons précédentes. L’acteur avait su utiliser une intrigue brillante pour incarner un tueur en série pour lequel on éprouvait presque de la peine au moment de sa mort. Mais l’équipe est de retour au complet, dans un épisode qui, malgré ses défauts, remplit sa fonction de divertissement. Ne boudons pas notre plaisir pour ce qui reste meilleur que bien d’autres séries procédurales.
crédits photo : ©CBS
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