Beckett va mal. Cardiogramme plat pour le lieutenant dès les premières secondes. Et quand Beckett va mal, Castle se porte à merveille. Ce season premiere tient toutes les promesses, ce 3 septembre sur France 2.
Rappel, lors du dernier épisode diffusé, on avait quitté le duo alors que Beckett venait d’essuyer un tir de sniper en pleine poitrine. Castle, dans un élan romantico-héroïque, avait tenté de lui sauver la vie et lui avait avoué son amour. Dommage pour lui, Beckett au réveil prétend ne se souvenir de rien. Mais c’est une menteuse, comme elle le confirme à son psy à la fin de l’épisode.
Il faut dire, elle est dans un sale état la petite flic. Trop émotionnelle, flippée au moindre flingue qui se présente devant elle, trop investie par son enquête sur la conspiration qui mène au meurtre de sa mère, elle ne sait plus où elle en est et a besoin de temps…Très certainement une saison entière. Dans le cas contraire, c’est beaucoup moins marrant. Alors si c’est un peu tiré par les cheveux, le jeu de Stana Katic permet de faire passer la pilule sans même s’en rendre compte. Son partenaire, Nathan Fillion, n’est pas en reste. Entre tristesse, culpabilité et confusion, on retrouve le personnage, et l’acteur, dans un registre qui ne lui est pas habituel mais qu’il maîtrise avec une habilité remarquable.
Un peu trop
Un season premiere est écrit non seulement pour résoudre le cliff-hanger de la saison passée, mais aussi pour donner le ton de la saison à venir. Et à en croire ce premier épisode, cela s’annonce tendu, triste, conflictuel mais toujours marrant. Car malgré un chapitre plutôt noir et fort en émotions, Castle arrive à glisser quelques blagues et clins d’oeil visuels, marque de fabrique de la série.
Autre marque de fabrique de la série, les enquêtes sur des meurtres particulièrement glauques et bizarres. Et sur ce point là, c’est raté. A vouloir trop en faire dans un seul et même épisode, Castle rate le coche sur l’enquête secondaire. Un défaut qu’on pouvait déjà reprocher à la saison précédente. Andrew Marlowe, créateur de la série, doit apprendre à s’éloigner parfois de son format. On aurait apprécié qu’il passe plus de temps à montrer, au lieu de dire, les évolutions de l’enquête fil rouge ou tout simplement des relations qu’il tente de construire entre ses personnages.
Iron Gates
Le conflit vient du nouveau personnage, le Capitaine Gates (Penny Johnson Jerald), remplaçante du très regretté Capitaine Montgomery. Et son surnom « Iron Gates » n’est pas volée. Madame Palmer…euh Gates ne s’en laisse pas conter par son équipe et encore moins par Beckett. Et, crime de lèse-majesté, elle tente même de virer Castle de son commissariat. Heureusement, le maire est là pour rattraper le coup. Cependant, on a bien compris, Gates est là pour diriger, pas pour faire des macramés avec ses détectives ou flirter avec les écrivains.
En résumé, ce premier épisode est excellent, si très différent du reste de la série. Outre le regret de quelques raccourcis, on reste en haleine pour une mise en place réussie de la quatrième saison.
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