Critique des deux premiers tomes de Wolf-Man de Robert Kirkman et Jason Howard, en librairie chez Glénat Comics le 18 avril.
Après une sortie du premier tome il y a quelques années, la série de Robert Kirkman, Wolf-Man, débarque chez Glénat Comics. On retrouve dans les bacs dès aujourd’hui deux tomes. On retrouve d’abord le premier tome, sorti chez Merluche Studios auparavant, dans une nouvelle traduction. Qui satisfera les nombreux lecteurs insatisfaits qui avaient contesté cette édition. Ainsi que le deuxième tome, inédit en France. Les troisième et quatrième sortiront en mai et juillet.
Pour cette série en 24 numéros, Robert Kirkman a fait appel à un jeune dessinateur dont le style lui a tapé dans l’oeil : Jason Howard. Avec un style qui sied parfaitement aux différentes atmosphères de l’intrigue, coloré, au trait marqué, vif, ce dernier arrive à attirer et garder le regard du lecteur. On découvre d’ailleurs en bonus, en fin de chaque tome, ses travaux d’étape.
Synopsis
Gary Hampton est un riche homme d’affaires pressé, dont la vie va être bouleversée le jour où il se fait agresser par un loup-garou dans les bois. Petit à petit, il va devenir une créature de la nuit et devra apprendre à maîtriser ses pouvoirs et ses pulsions. Il va aussi découvrir progressivement un monde occulte où les lycanthropes vivent en clans rivaux, et prendre conscience de l’existence d’autres monstres tels que les vampires…
Un sujet à risque
Avec un sujet aussi éculé, le risque était grand : un homme qui se fait mordre par un loup-garou et en devient lui-même un à son tour ? C’est la trame de nombreux films, séries dont le fameux film classique Wolfman (à ne pas confondre avec le titre de la série qui porte un tiret : Wolf-Man) : comment Robert Kirkman s’en sort-il ? De manière astucieuse, car dans cet univers les loups-garous sont conscients de leur identité et Gary Hampton fait un choix rarement vu : devenir un super-héros, utilisant sa force pour faire le bien. Et rejoindre la cohorte de super-héros déjà existants.
Manque de charisme pour certains personnages
Si scénaristiquement ce point de vue est intéressant, Wolf-Man n’est pas exempt de défauts. De manière générale, l’action est précipitée avec de nombreux sauts dans le temps de plusieurs semaines. Difficile de s’attacher véritablement à la famille du personnage. Si on le fait, ce sera uniquement à travers son regard et la situation difficile dans laquelle il est placé en fin du premier tome.
Un univers riche
Cependant, la mythologie est assez riche et développée de telle manière qu’on ne s’y perd pas. Entre les loups-garous, vampires, super-héros et bien plus encore, on a parfois du mal à s’y retrouver au début mais Kirkman s’en sort plutôt bien. Le dessin de Jason Howard, clair, y contribue beaucoup.
Un lancement réussi
En attendant le troisième tome courant mai, les deux premiers tomes de Wolf-Man montrent tout le potentiel de cette série. Robert Kirkman a réussi à produire un monde intéressant avec un héros auquel on s’attache, faute de pouvoir s’attacher à sa famille en raison des choix narratifs. Le Cerveau conseille la lecture de ces deux premiers tomes qui rendent impatients de lire la suite. Avec cet autre titre, Glénat Comics démontre que les choix éditoriaux pour son lancement ont été pertinents. Si ce n’est pas forcément la meilleure oeuvre de Robert Kirkman, elle reste d’un bon niveau.
Crédits photo ©Glénat Comics
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