Le mot qui a été le plus souvent écrit sur Brain Damaged, dans cette première semaine d’activité, est bel et bien « adaptation » et ses variantes aussi peu cachées : « remake », « reboot » ou encore « inspiration », quand les rédacteurs se sentaient généreux en synonymes. Presque de quoi suspecter une épidémie d’Alzheimer au sein de notre rédaction. N’appelez pas encore le Docteur House, nous ne sommes pas réellement fautifs de ce rabattage lexical. Les responsables? Ce sont ceux qui répondent aux doux noms de Fox, Paramount, Warner, Liongates…etc
La nouvelle tendance du vintage ne touche pas que la mode, elle prend maintenant les chemins des studios. Prendre du vieux pour en faire du neuf… Plus d’imagination, plus d’originalité. Tout n’est que suite, refonte ou encore hommage. Allons y gaiement ! Et quand ce n’est pas une reprise, c’est une sequel de sequel comme Scream 4 qu’on nous a servi il n’y a pas si longtemps. Sinon, un prequel de prequel : Wolverine 2 par exemple (la suite de X-Men origins : Wolverine, mais le prequel de X-Men…X-Men First Class, le prequel de X-men, mais qui se déroule après Wolverine 2… ça va vous suivez ? ). Et le cinéma américain n’est pas le seul coupable. Le cinéma français, pourtant longtemps à l’abri de cette épidémie, est lui aussi atteint de cette étrange maladie puisque cette année sont proposées deux nouvelles versions différentes d’un même classique : La guerre des boutons.
Mais si seulement ce n’était que le cinéma ! DC comics et Marvel préfèrent des « Relaunch », mot indigène anglophone pour désigner le « re-lancement » de certains vieux comics oubliés (ou pas). Les Gamers doivent se contenter de la nostalgie sur laquelle compte les éditeurs en rénovant leurs premiers jeux ou d’une énième version de leur jeux préférés. Côté séries, c’est la même chose. Si ce n’est pas carrément un remake, comme drôle de dame, ou V ou une adaptation d’un roman, ce sont des scripts aux airs de déjà vu et à l’arrière goût de plagiat.
Mais ne perdons pas espoir. Les idées originales existent. Malheureusement, ce ne sont pas forcement les meilleures. Bien souvent les studios refusent de prendre des risques et comptent sur les valeurs sûres qui rempliront leur compte en banque. Ces franchises que l’on surnomme « cash machine » ou « ATM ( distributeurs automatiques) » chez l’oncle Sam. On préfère rénover qu’innover. Plus simple, plus efficace, et moins dangereux.
Mais, que devient l’art sans prise de risques, sans audace ? Vous avez 4h.
Marine Glinel & Asma El Mardi.
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