Homeland, la série couronnée au Emmy Awards et aux Goldens Globes pour son interprétation et comme étant la meilleure série dramatique, est de retour pour une nouvelle saison.
Dans le monde de la télévision, il y a des séries, et puis il y a les autres. Celles qui se classent largement au-dessus du lot, comme Breaking Bad, The Wire, Sons of Anarchy ou Dexter. Depuis l’an dernier, une nouvelle série est venue se joindre à ces essentiels : Homeland.
Adaptée d’un programme israélien, la série des créateurs de 24 heures chronos, raconte le chassé-croisé entre un agent de la CIA bipolaire Carrie Mathison (Claire Danes, Emmy 2012 de la meilleure actrice dans une série dramatique) et un ancien prisonnier de guerre Nicholas Brody, agent double pour Al Qaida (Damian Lewis, Emmy Awards 2012 de meilleur acteur dans une série dramatique).
Après une première saison au suspens insoutenable, qui se terminait avec l’internement de Carrie en institution psychiatrique et l’ascension aux hautes sphères de la politique par Brody, le premier épisode de cette saison deux nous replonge dans le monde du contre-terrorisme et des faux semblants.
Faux Affranchis
Carrie a retrouvé l’équilibre, vivant avec son père et sa soeur et donnant des cours de langue à des immigrants du Moyen Orient. De son côté, Brody, maintenant députée, se voit offrir la possibilité de devenir le prochain Vice-Président des États-Unis. Tout à l’air d’aller pour le mieux pour les deux protagonistes. Mais c’est sans compter sur des éléments extérieurs qui ont des ambitions différentes pour chacun d’entre eux.
La CIA a besoin de Carrie pour obtenir des informations d’une source libanaise, dans un climat tendu entre Israël et l’Iran. Quelques heures de vol, une escale à Chypre et une teinture plus tard, et elle est plongée dans le monde qu’elle connait le mieux.
Elle laisse apparaître un sourire pour la première fois de l’épisode, après avoir neutralisé un assaillant.
Brody qui pensait que sa position auprès du Vice-Président l’avait affranchi de sa dette vis-à-vis d’Abu Nazir comprend qu’il ne sera jamais libre et que le chef du réseau terroriste le tient en laisse. Il doit également gérer les conflits familiaux entre sa femme et sa fille, cette dernière ayant du mal à s’adapter à sa nouvelle école.
Découvrant les nouvelles pratiques religieuses de son mari, Jessica se sent trahie et n’arrive pas à comprendre.
Perception
Si la première saison était parfaitement écrite, Homeland montre dès le premier épisode qu’elle a de la ressource pour cette nouvelle saison. On peut se demander où cette nouvelle saison va aller, mais dans tous les cas, elle part dans une bonne direction.
Traitant d’un sujet sensible, les auteurs de la série le font avec tact et dénoncent les amalgames dont souffrent les musulmans depuis le 11 septembre.
La fille de Brody essayant de comprendre son père en est un exemple. Homeland montre ainsi que le terrorisme reste un acte politique et non religieux et que les mauvaises décisions ne sont pas forcément prises par ceux qui sont considérés comme étant méchants. La série donne ainsi deux points de vue sur une actualité trop réelle, tout en offrant à ses spectateurs l’un des meilleurs thriller de la télévision.
Le Cerveau s’en ronge encore les doigts.
Crédits Images :©Showtime.
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