Jusqu’ici absents de l’adaptation HBO de The Last of Us, les spores — pourtant élément central des jeux —contamine enfin la série dans le dernier épisode diffusé de la saison 2
C’était l’un des choix d’adaptation que beaucoup de joueurs de The Last of Us avaient reproché et regretté de ne pas retrouver dans la série du jeu culte de Sony.
Si la série The Last of Us reste une adaptation fidèle du jeu originel, en saison 1 ainsi qu’en 2, Craig Mazin et Neil Druckmann avaient initialement fait le choix de retirer des éléments pourtant essentiels de l’intrigue et du gameplay du jeu de Naughty Dog, pour mieux coller au format télévisuel.
Comme ce fut le cas des spores. Un danger invisible, aussi stressant qu’un jump scare bien placé de claqueur. Un véritable élément de tension, qui amènera d’ailleurs la révélation de l’immunité de Ellie auprès de Dina dans le jeu-vidéo.
Mais surprise : dans l’épisode 5 de la saison 2 de la série, l’air commence enfin à sentir le champignon. Littéralement.
Les spores au cœur du gameplay
Dans les jeux, les spores sont omniprésentes : les personnages enfilent des masques à gaz assez souvent, dans des lieux généralement confinés, dès qu’un nuage de Cordyceps pointe le bout de sa spore, sous peine d’être contaminé et infectés par une forme plus virulente du parasite.
Un danger clé dans The Last of Us Part II, car c’est à travers les spores que Dina découvre l’immunité d’Ellie, alors que dans la série, la scène est réinventée : Ellie (Bella Ramsey) se fait mordre en défendant Dina (Isabela Merced) dans le métro de Seattle, alors que dans le jeu l’héroine casse son masque et se retrouve donc exposée aux danger des spores, au grand désarroi de sa comparse.
Une absence délibérée pour les créateurs
À l’époque de la saison 1, Mazin et Drukmann avaient justifié l’absence de spores par un choix de réalisme en faveur des vrilles lors de la morsure, comme le soulignait à l’époque Neil Druckmann « Dans le jeu, il y avait souvent des spores dans l’air et on devait porter des masques à gaz. Nous avons décidé, très tôt, que nous ne voulions pas faire ça pour l’adaptation ».
Un choix visuel, car les showrunners voulaient se concentrer sur l’apport dramatique des expressions des acteurs parfois sans dialogues, et avaient même déclarés que la majorité du temps tous les personnages auraient porté un masque, ce qui aurait posé problème à l’écran.
Un choix revu et corrigé dès le pré-générique
Mais voilà : dans l’épisode 5 de la saison 2 de The Last of Us, les spores font leur entrée en fanfare dans l’hôpital de Lakeville à Seattle, le repaire du bastion WLF. Sous leurs pieds, au sous-sol, un véritable nid à Cordyceps attend bien sagement qu’on l’ouvre comme une conserve qui a gonflé au fil des années, pour mieux décimer les non-infectés.
Une menace que l’on explique sans montrer dès la séquence d’ouverture, flashback de la prise de l’hôpital de Seattle par les WLF, où un personnage explique avec effroi que « c’est dans l’air », raison pour laquelle elle a sacrifiée son propre fils.
Une ouverture mystérieuse, qui ne fait pas comprendre tout de suite que l’expression était littérale et que les spores sont officiellement un des nouveaux dangers parmi tant d’autres des cordyceps.
Ce que l’on voit en fin d’épisode lorsque Ellie poursuit Nora (Tati Gabrielle) dans ce même sous-sol scellé. Autant dire que les portes soigneusement fermées risquent de l’être un peu moins… et que l’infection pourrait bien se propager pour gagner les autres étages. Une scène bien connue des joueurs reprise fidèlement, tant dans son esthétique que son déroulement.
Si les scénaristes n’avaient pas pris le choix de réintégrer les spores, la mort de Nora aurait été complétement différente de celle du jeu.
Claqueurs plus intelligents, racines, spores…
Alors qu’on se rassure, visiblement les spores peuvent être contenus et ne sont visiblement transmissibles que dans des espaces confinés sans air renouvelé.
On ne connait pas encore les implications réelles de cette réintégration dans le monde en série de The Last of Us et si les spores feront leur retour dans la suite de la série, bien que ce petit changement pourrait ouvrir de nouvelles perspectives narratives à une intrigue qui souffre de certaines lenteurs et maladresses depuis l’épisode de la mort de Joel.
Surtout que The Last of Us propose déjà cette saison son lot de nouveautés et de libertés vis-à-vis des infectés, avec une nouvelle espèce de claqueurs visiblement douée d’intelligence et capable d’être plus malins seul ou à plusieurs pour mieux avoir leur proie, comme on a pu le voir une fois de plus cet épisode.
Sans oublier le réseau de racines cordyceps que l’on a pu voir dans le métro, ou à Jacksonville, qui coordonne les infectés en horde comme on a pu le voir avec l’assaut de l’épisode 2. Tant de questions ouvertes et de nouveaux dangers, au-delà des autres bien humains, qu’ils soient WLF, Séraphites, Abby… ou même Ellie.
Pour savoir comment les scénaristes et créateurs de la série, Neil Drukmann et Craig Mazin vont expliquer tout ces changements, réponse dans les prochains épisode de cette saison 2 de The Last of Us, à voir sur Max, ou via un abonnement chaine sur Prime Video ou Canal +.
crédit photos : ©HBO/Warner
Connecte tes Neurones à Brain Damaged sur