Retour sur le final de la mini-série Wayward Pines qui finit par surprendre. ATTENTION SPOILERS.
Dans ce final, le havre de paix qu’était Wayward Pines est envahi par les Abbies. David Pilcher (Toby Jones) a coupé le courant laissant entrer les créatures dans la ville pour qu’elles tuent tout le monde après que Ethan (Matt Dillon) ait révélé la vérité sur la ville. Le carnage et donc enclenché et la moité de la ville se fait dévorer par les Abbies. Pilcher souhaite reprendre à zéro, d’où le titre de ce final Cycle. Un cycle se termine, un autre commence. L’épisode était plein de suspens et de tensions terminant la série de manière surprenante mais satisfaisante.
Après une saison qui a réservé de bonnes surprises, la série se termine sur un, voire plusieurs twists. Tout d’abord, les morts de Pilcher et Ethan. Pilcher est tué par sa soeur Pam et Ethan se sacrifie en faisant exploser la cage d’ascenseur que les Abbies ont envahi. Mrs Fisher est aussi morte tuée par les Abbies en attendant ses précieux élèves de la nouvelle génération. Puis si on pensait que les derniers survivants s’en sortiraient, la nouvelle génération qui s’est réfugiée dans un bunker de l’école, prend le contrôle de Wayward Pines une fois la ville “rebootée”.
L’an 4028, Les Abbies envahissent la Terre
Les Abbies sont des Aberrations. Une mutation génétique qui a touché la race humaine et qui l’ a transformée en prédateurs humanoïdes. L’idée que la race humaine va évoluer et devenir ces créatures est effrayante. Cela pousse à réfléchir sur l’avenir de l’homme, sur ce que nous sommes et on se pose la question de la survie de la race humaine. C’est ce qu’arrive à faire Wayward Pines, à se remettre en question.
Au cours de la saison, on apprend que Wayward Pines est en réalité la dernière ville protégée où tout ce qui reste de l’humanité, telle qu’on la connait, survie. Avec un énorme complexe de Dieu que David Pilcher a créé un lieu qui même après sa mort, continue de fonctionner et où ses idéaux perdurent. Celui que la nouvelle génération décrit comme un visionnaire est érigé en statue et adulé par les gens qu’il a endoctriné. Certes, il a préservé une partie de l’humanité mais il a sacrifié des gens, choisissant qui avait le droit de vivre ou de mourir. Le personnage est fascinant et restera dans sa bulle jusqu’au bout, sans rédemption, parce qu’il est bien trop tard pour ça. Il était persuadé de faire ce qu’il fallait.
Agréable surprise
La saison a commencé très lentement avec une histoire qui a mis du temps à se mettre en place durant le premier tiers de la saison mais dès les épisodes 4 et 5, quand la vérité éclate sur ce qu’est vraiment Wayward Pines, l’action a vraiment avancée et on se prend vraiment au jeu. Les personnages montrent enfin leur personnalité et le secret sur les Abbies donne un coup de fouet à l’histoire. On sort alors de la comparaison avec le Prisonnier et la série prend son envol. Pam (Melissa Leo) est le personnage qui montre le plus d”évolution durant ces 10 épisodes. Elle était détestable et finit par ouvrir les yeux sur la situation et tient tête à son frère David. Quand on apprend qu’elle est la soeur de Pilcher, on finit enfin par la comprendre et elle finit par être la voix de la raison face à la mégalomanie son frère.
Wayward Pines s’est avérée être une bonne série de science fiction pour l’été. Certes elle met du temps à démarrer mais comme dit plus haut, on finit par être happé par l’histoire. Il faut juste s’accrocher pendant les 4 premiers épisodes. puis dès l’épisode 8, les Abbies dévorent un homme qui a réussi à sortir. Ce final est à la fois intense, triste et émouvant. On craignait que l’histoire prenne trop le pas sur les personnages mais au final, ils finissent par s’imposer et ce n’est pas sans l’aide de leurs interprètes tous excellents de Matt Dillon à Melissa Leo en passant par Carla Gugino et Toby Jones. Ce dernier fait le portrait d’un homme froid qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins et mettre sa vision en place. Une vision qui perdure bien après sa mort.
Si Wayward Pines est censée être une mini-série, la fin est suffisamment ouverte pour laisser entrevoir une suite mais elle est aussi parfaite pour une vraie fin. Certes elle n’est pas heureuse, mais elle est réaliste et ne laisse pas sur sa faim. Ben pourrait bien prendre la place de son père dans son combat contre la tyrannie. Il serait intéressant de voir la première génération en place mais dans une version plus adulte, cependant ce n’est pas nécessaire. En faisant un saut dans le temps de 3 ans à la toute fin, on retrouve cette ambiance oppressante du début. Le tour du cercle est effectué et les scénaristes ont réussi un tour de force.
Crédits images ©Fox
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