Sherlock : Brainterview avec Steven Moffat

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Rencontre avec Steven Moffat, le créateur de la série à l’occasion de la diffusion de la saison 2 sur France 4.

À l’occasion de la diffusion prochaine de la saison 2 de Sherlock sur France 4 (le premier épisode de la saison 1 a été rediffusé hier soir à 20h35 sur France 4), France Télévisions n’a pas décidé de faire les choses à moitié et a organisé une avant-première du premier épisode de la saison 2 A scandal in Belgravia en présence de Steven Moffat, co-créateur de la série et auteur de l’épisode. L’homme était accompagné de Sue Vertue, productrice et accessoirement « épouse du Moff' » comme se décrit l’intéressée.

En bon fan de Sherlock, le Cerveau, armé de son joli micro bleu, s’est précipité pour assister à l’événement et n’a pas raté une seule miette du question/réponse en compagnie de Moffat qui a suivi la projection. (Le Cerveau n’a pas non plus laissé une seule miette des petits fours pendant le cocktail d’après projection. Le Cerveau aime les petits fours, mais ça, c’est une autre histoire…)

Rien que pour vous, chers lecteurs, l’interview de Steven Moffat (ainsi que les interventions hilarantes de Sue Vertue)  par les fan s à lire et à re-lire. Attention, Spoilers !

Que pouvez-vous nous dire de cette saison 2?
Dans cette saison, Sherlock va devoir faire face à 3 grands ennemis : l’amour, la peur et la mort.

Dans la saison 1,  Watson découvrait qui était Sherlock Holmes. Dans la saison 2, ils forment une amitié, un vrai duo.  Comment s’est passé cette transition?
Il n’y en a pas vraiment une. L’amitié a toujours été au centre de la série, surtout entre ces deux personnages. La saison 1 était un peu plus centrée sur la rédemption de Watson, ex docteur de l’armée, tandis que la saison 2 se concentre plus sur la chute de Sherlock Holmes, son face à face avec ses toutes faiblesses, ses insécurités auxquelles il se pensait invulnérable.

Vous avez modernisé Sherlock Holmes, Jekyll et Tintin, y a-t-il d’autres personnages de la littérature que vous avez envie d’adapter?
Non, il n’y en a pas d’autres. Ce n’est pas mon but d’adapter, ou détruire selon certains, tous les classiques. Jekyll était une opportunité qui me plaisait et je l’ai saisie. Même chose pour Doctor Who. Mon plan n’est pas d’exhumer tous les grands personnages de la Grande-Bretagne ou de la Belgique.

Êtes-vous impliqué dans la bande originale de la série, que ce soit Doctor Who ou Sherlock?
La tâche revient à Murray Gold (Doctor Who), David Arnold et Michael Price (Sherlock) pour ce qui est de la musique. Leur musique est magnifique.
Je vais être honnête, je suis nul en musique. Je suis en admiration devant ce qu’ils font. Je me contente d’applaudir. Je suis au regret de dire que ma fibre musicale n’a pas servi à les inspirer. (rires) Le réalisateur est plus impliqué que moi. Mais avec eux (Murray Gold, David Arnold, Michael Price), je mentionne juste deux ou trois trucs. Ils n’ont pas vraiment besoin de mon aide. Notre boulot est de créer quelque chose qui leur donne matière à composer.

Pouvez-vous nous parler un peu plus de votre interprétation de Moriarty par rapport à celle que vous faites de Sherlock? Ainsi que de l’acteur qui l’interprète, Andrew Scott?
Avec Holmes et Watson, nous sommes restés proches des personnages originaux, nous les avons juste mis au goût du jour. Le problème avec Moriarty, c’est que tous les super-vilains de l’histoire créés après l’œuvre de Conan Doyle sont des copies de Moriarty. Ils parlent tous comme lui, ils ont tous le même maniérisme que lui. Si vous lisez Le problème final, il est pratiquement Goldfinger. Donc il n’y avait aucun intérêt de refaire Moriarty maintenant comme il était écrit à l’époque sans être un cliché vivant, malgré  son originalité. Donc on a choisi d’aller dans un sens très différent, plus psychotique et effrayant que l’ordre établi.
Au départ, Moriarty ne devait pas figurer dans The great game, Andrew (Scott, aka Moriarty) devait seulement jouer la partie de « gay Jim ». Le mec qui vient visiter le labo et qui plus tard se révèle être Moriarty. On a du caster quelqu’un qui pouvait jouer ce coté de Gay Jim et ensuite devenir Moriarty. On a donc fait passer une audition pour Moriarty et Andrew Scott l’a interprété de façon tellement brillante que nous avons décidé d’écrire une scène additionnelle qui n’était pas prévue à la base, la scène de la piscine à la fin de l’épisode The Great Game.

Dans « A Scandal in Belgravia », une fête de Noël est organisée au 221B, Baker Street. Quel cadeau Sherlock aurait pu offrir à John?
Je ne pense pas qu’il se soit posé la question. C’est Sherlock Holmes, il a dû se réveiller le matin sans se rendre compte que c’était le jour de Noël. Et serait étonné de savoir que quelqu’un attendrait un cadeau de sa part. Je ne peux pas imaginer que John lui ait pris quelque chose non plus. Ce sont des mecs, le seul cadeau qu’ils peuvent se faire à Noël est un moment de répit, sans histoire, sans affaire.

D’ou vient l’idée d’afficher les textos et les déductions à l’écran?
L’idée vient de Paul McGuigan (le réalisateur), le tout premier épisode que nous avions filmé était The Great Game, le troisième épisode de la saison 1. Il y avait énormément de textos échangés. Paul n’était pas des plus enjoués de filmer les écrans de téléphone à chaque fois et a décidé d’afficher chaque texto sous forme de nuage de texte à l’écran. Au départ, je trouvais l’idée horrible. Mais lorsque j’ai vu le résultat au montage, j’ai trouvé ça super. A cette époque là, j’écrivais A study in pink et j’ai tellement aimé l’idée que je l’ai utilisée pour la déduction que Sherlock fait sur le cadavre de la femme en rose, toutes les pensées de Sherlock s’affichent rapidement à l’écran. J’ai légèrement amélioré l’idée de Paul. Et maintenant, tout le monde fait pareil ! On cherche tous des nouveaux moyens pour insérer le texte à l’écran. Mais le mérite revient à Paul McGuigan à 99%.

Votre avis sur l’adaptation de Guy Ritchie?
Je l’ai vraiment adorée! (la salle rit) Vraiment ! Lorsque j’ai vu la bande-annonce du premier volet, je pensais que j’allais le détester. Je n’ai pas encore vu le second. Je pensais vraiment le détester, je le pensais bien trop loin de l’œuvre originale mais lorsque j’ai vu le film, je l’ai vraiment vraiment aimé. Je pense que l’adaptation de Sherlock Holmes en un méga film d’action version Hollywood a été faite de la meilleure façon qu’il soit. Et je n’ai aucun problème avec ça. C’est vraiment bon et je pense qu’il est bien d’être radical lorsque vous adaptez quelque chose. Toutes les adaptions fidèles et à la lettre ont déjà été faites et refaites. Le film était bien et je pense qu’il a repoussé les limites de ce que Sherlock Holmes était capable de faire.

Comment arrive-t-on à savoir ce qu’il y a dans la tête de Sherlock Holmes?
On ne peut pas, parce que c’est un personnage inventé! (rires) On ne sait jamais vraiment ce qu’il se passe dans sa tête. Si on le savait, la magie du personnage n’existerait pas. On sait ce qu’il se passe dans la tête de John ainsi que dans celles du reste. Mais Sherlock reste inatteignable : Est ce qu’il tombe amoureux d’Irene Adler ? On ne le sait pas ! Il l’apprécie, probablement, il est fasciné par elle, c’est certain, mais on ne sait jamais vraiment. Si on le savait, ca ne marcherait pas. Toutes les histoires originales sont racontées du point de vue du Docteur Waston. Sauf deux qui sont écrites par Sherlock Holmes et ces deux-là ne sont pas si prenantes que les autres. On ne peut pas savoir, désolé!

Vous avez co-créé la série avec Mark Gatiss. Comment se passe la collaboration?
On s’appelle co-auteurs mais en fait, nous ne le sommes pas ! Nous écrivons nos propres scripts chacun de notre côté. Avant de commencer, nous discutons longuement sur ce que nous allons inclure et la façon dont nous allons nous y prendre. Parfois, nous avons ces conversations avant même de savoir quelle histoire nous allons adapter. Ou celle qu’aucun de nous deux allons écrire. Mais il y a bien une scène, et je ne vous dirai pas laquelle, que nous avons co-écrite. Mais la plupart du temps, nous écrivons séparément. Nous sommes tous les deux capable d’écrire Sherlock, nous n’avons pas besoin de nous retrouver dans la même pièce pour écrire les dialogues ensemble. Mais on se retrouve pour lire la trame de la saison et les histoires de chaque épisode. C’est comme ça que ça marche pour nous.

La saison 2 montre un côté plus humain de Sherlock. Est-ce que c’était votre but d’aller dans cette direction depuis le début de la série?
Si vous lisez les livres, vous pouvez voir qu’il passe progressivement d’un être froid, immoral, autistique et sans humour à quelqu’un de plus chaleureux, plus empathique, plus courageux et héroïque. Même si je ne le considère pas vraiment comme un héros ou un homme sympa.
Donc oui, on suit cette évolution. Et cette saison avait vraiment pour but de l’exposer aux émotions qu’ils considèrent comme effrayantes, de le voir devenir un peu plus homme, que ce soit d’un point de vue humain ou maturité. On est très très loin du produit final. Mark (Gatiss) et moi avons l’habitude de dire qu’il lui faudrait encore 20 ans pour ressembler aux autres.

Beaucoup de fans écrivent des fanfictions mettant en scène les personnages. Est ce que vous restez fidèle aux écrits de Doyle ou est ce que vous lisez les écrit de fans? Certains fans ont créé un jeu de rôles sur Twitter utilisant les personnages de la série. Êtes-vous tenté de faire des adaptations de Sherlock Holmes en utilisant un média différent, à savoir des nouvelles ou des films?
Non. On ne lit pas les fanfictions. ce ne sera jamais une source pour nous. Nous aimons être influencé non seulement par les histoires originales mais aussi par les adaptations cinématographiques les plus acclamées comme Private Life of Sherlock Holmes et d’autres films que nous apprécions réellement. Concernant le multimédia, nous avons le blog de John Watson (à lire ici), nous avions créé  et un compte Twitter pour Irène Adler. Je suis désolé de dire que jamais on ne s’inspirera des fanfictions. La série Sherlock est déjà une une sorte de fanfiction en elle-même. (rires)

En ce qui concerne le débit de parole de Sherlock, est-ce que c’est quelque chose que vous avez écrit ou est ce quelque chose que vous avez trouvé avec Benedict sur le tournage? (Question posée par Roland Timsit, directeur artistique de la version française de Sherlock. (Pour lire notre reportage sur le doublage de la série, c’est par ici)
Sue, (il s’adresse à sa femme dans l’audience) je te présente l’homme qui se charge du doublage français et il nous pose la question sur la vitesse des paroles ! (rire général). Eh bien, désolé ! Nous ne voulons pas que ces longues tirades soient lentes durent mille ans, on nous voulait pas voir Sherlock faire un discours pompeux et ronflant et au départ, Benedict était très motivé. Je compatis avec votre acteur qui double Sherlock, mais Benedict lui doit faire sans le script et il y a eu des moments assez difficiles. Personne ne pense aussi rapidement que Sherlock ou a un débit de parole si élevé. Mais franchement, vous, les français, parlez à une vitesse hallucinante! (rires)

Que pensez vous du mouvement de fan #BelieveInSherlock qui se passe dans les 4 coins du monde?
On a reçu plein de photos. C’est excitant. Un marketing viral sans que nous ayons quoique ce soit à faire. Nous n’avions pas idée de l’impact que ça allait avoir. Mais je me demande ce que pense les gens qui n’ont jamais vu Sherlock. Ils doivent se dire « Quoi? Sherlock Holmes était réel? Wow! Est-ce que James Bond était réel lui aussi? »
(NDLR: #BelieveInSherlock est un mouvement de fan faisant suite au dernier épisode de la saison 2 qui encourage les autres fans à écrire partout dans le monde « Believe In Sherlock » et « Moriarty Was Real » et à poster les photos sur Twitter avec le hashtag #BelieveInSherlock)

CBS prépare un pilote d’une version américaine et contemporaine de Sherlock Holmes avec John Lee Miller en rôle principal. Quel est votre avis?
Sue, tu as compris la question? (elle répond « no comment! ») Quoi? Je dois répondre « no comment! »? C’est tout ce que je dois dire? Bon bah…No comment! (rire général)

Dans l’œuvre originale, Holmes déduit les relations que Watson entretient avec sa famille avec une montre. Dans votre version, il s’agit d’un téléphone portable. Quel est votre processus pour mettre ce genre de déduction au gout du jour?
On s’en soucie de moins en moins. Pour être absolument honnête, on ne s’est pas posé la question : « Mais comment va t-on adapter la scène de la montre ? » J’avais besoin de créer un déduction brillante pour le premier épisode. Je me souviens que lorsque j’étais gamin, je pensais que cette scène de la montre était totalement géniale et reste probablement la meilleure séquence de déduction de toute l’œuvre. Alors je l’ai copiée et adaptée histoire d’avoir l’air malin. De passer d’une montre de poche à une téléphone portable est plutôt astucieux mais pas aussi astucieux que d’inventer la déduction. Mais on ne cherche plus vraiment à mettre à jour les éléments, il semble que les gens ont oublié qu’on ne faisait que mettre à jour. Il est de plus en plus primordial de suivre notre propre vision. De devenir une histoire à part entière et je pense que c’est déjà le cas. Mais Mark et moi sommes tellement fans de l’original que nous ne nous en éloignerons jamais bien loin. Cependant, nous voulons avoir le public constamment sur ses gardes, parce qu’on pourrait très bien faire quelque chose qui est totalement différent de l’œuvre originale! C’est le bonheur de cette série, le public ne sait jamais à quoi s’attendre!

Vous travaillez sur Sherlock et Doctor Who, deux séries qui demandent énormément de temps. Ça fait quoi de bosser dans sur un plan cosmique avec  des journées de 32h?
Vivre dans un plan cosmique avec des jours de 32h ? Malheureusement, mes jours ne durent pas 32h (Sue Vertue rajoute: « ce qu’elle veut dire par là, c’est ‘quand est ce que tu as le temps de voir ta femme?’ -rires-). Je ne sais pas trop comment tout se goupille. On a eu un meeting d’emploi du temps pour la première fois hier soir. On en avait jamais fait avant, et c’est pas plus mal. Parce que s’y on essaie d’établir une sorte d’emploi du temps, on se rend vite compte que ça ne se met pas en place. C’est impossible. A un moment ou un autre, on se retrouvera toujours à devoir écrire un script dans l’urgence. Par exemple, A Scandal in Belgravia, j’ai dû l’écrire très très vite. On ne peut pas vraiment planifier, c’est pas comme ça que fonctionne. Faut faire avec.

Y a t il eu des idées qui ont du être mises de coté pour  des raisons budgétaires ou suite au veto de la BBC?
Non, rien qui ne me vienne à l’esprit. On ne nous a jamais stoppés. Nous savons très bien quelles sont les limites en télévision ce qui nous a permis justement de ne jamais être limité. Donc je n’y pense jamais parce que je suis habitué au format de la télé.  Filmer à l’étranger revient couteux mais je n’y prête pas attention. Nous avons des avions dans l’épisode ! Nous sommes ambitieux et il n’y a jamais rien eu que nous n’avons pas pu faire. La série est exactement ce qu’on voulait qu’elle soit.  Les limites imposées par la télé conviennent parfaitement à Sherlock, mais c’est peut-être parce que ces limites sont sacrément larges, finalement. Nous sommes vraiment libre.

Moriarty est un psychopathe qui ne rêve que de détruire le monde, Irene Adler est une dominatrice aux airs félins. Il y a une certaine similarité avec le Joker et Catwoman, est-ce que vous vous en êtes inspirés?
Non. Parce que les aventures de Sherlock Holmes, Moriarty et le reste sont arrivés avant celles de Batman. On m’a posé plusieurs fois la question sur mes connaissances en comic books, parce que les gens s’imaginent que je suis un geek dans tous les domaines possibles. En fait, c’est une branche de la geekitude que je ne connais pas. Je connais bien évidement Batman mais je ne vois pas de ressemblance avec Sherlock Holmes. Mais j’ai vu les derniers films, je les ai trouvés très bons.

Dans l’épisode qu’on vient de voir (A Scandal in Belgravia), il y a pas mal d’indices concernant ce qu’il va arriver ou pourrait arriver dans les épisodes suivants.  Ceux qui ont vu l’épisode final savent qu’il est important de repérer chaque indice pour comprendre la fin. Pensez-vous que ces éléments d’indice laissés tout au long des épisodes a renforcé l’assiduité du public? Est-ce difficile de bien les écrire?

Belgravia a été écrit en dernier tandis que le premier fut Reinchenbach Falls (le final de la saison 2), donc on fait le chemin inverse et on insère des indices facilement parce qu’on sait exactement ce qu’on fait. Ce qui rend le public plus attentif à la série.

Donc les indices concernant le final de la saison 2 sont parsemés dans les épisodes?
Peut-être… Ou peut-être pas! (rires)

Avez-vous été étonnés par le succès de la série? Aviez-vous des doutes avant la diffusion?
Évidement que nous sommes surpris par le degré du succès. Mark et moi savions que ce que nous avions fait était bon, qu’on allait peut-être avoir 4 millions de téléspectateurs (L’audience moyenne de la saison 1 fut d’environ 8 millions de téléspectateurs), de bonnes critiques et peut-être un award. La première fois que Sherlock est apparu à l’écran (été 2010), sa date de diffusion avait été avancée de façon radicale. Trois semaines avant la diffusion, nous n’avions toujours pas fini la post-prod, on a du se dépêcher. On n’a pas eu le temps de se poser la question « est ce que ca va marcher? ». Mais ce fut un succès instantané. Les critiques étaient extraordinaires. Tout est tellement allé si vite. Nous n’en avons eu que des bons retours. Nous sommes conscients que nous vivons un succès qu’on ne vivra probablement qu’une seule fois.

Pourquoi vous êtes-vous débarrassés de Moriarty si tôt?
Dans l’original, Moriarty n’est qu’un one-shot. Je ne voulais pas que la série tourne autour d’un seul méchant. On a besoin de nouveaux méchants, de nouvelles idées sinon ça devient répétitif. Moriarty était bien parce qu’il était une surprise, chaque fois qu’il revenait à l’écran, l’effet de surprise était moindre.  En comparaison et exemple, je dis toujours que les nouveau monstre sont mieux dans Doctor Who parce que le public les apprécie quand ils sont nouveaux. C’est pareil avec Moriarty. Il y a d’autres vilains dans les écrits de Doyle que j’aimerais porter à l’écran. Nous devons faire évoluer la série sinon l’effet de surprise. disparait.

Sherlock Saison 2, bientôt sur France 4

Crédit photos : ©BBC/ ©DR

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