Doctor Who saison 2 : Un départ frustrant et un retour surprenant (spoilers)

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Le final de la nouvelle saison de Doctor Who marque déjà la fin d’une ère et ouvre la porte au retour d’un visage mythique de la franchise dans un twist surprenant. Spoilers.

WTF ?! C’est probablement la réaction de la majorité des téléspectateurs de Doctor Who qui ont vu le dernier épisode de la saison 2 de la nouvelle ère, diffusé ce week-end. Une nouvelle ère très courte pour celui qui l’a introduite puisque c’est déjà la fin pour le Docteur de Ncuti Gatwa. Si des rumeurs circulaient sur le départ de l’acteur après seulement 2 saisons, il est triste de le voir partir si tôt, sans qu’il est pu vraiment développer tout son potentiel en tant que Docteur.

Dans ce final de Doctor Who, le retour de la Rani et sa lubie à vouloir faire revenir Oméga (le dangereux premier Seigneur du Temps) était loin d’être la plus grosse affaire. Une fois cette histoire réglée, l’épisode a passé le reste de son temps à dire au revoir au 15ème Docteur et ses acolytes Ruby et Belinda.

L’épisode « La Guerre de la Réalité » marque en effet la fin de la course pour Ncuti Gatwa en tant que Docteur et sa régénération surprise a pris la nouvelle forme d’une personne bien connue des fans de la franchise : Billie Piper !

La Rani vaincue et une nouvelle réalité

Pour être clair, les Rani (jouées par Archie Panjabi et Anita Dobson) sont allées au bout de leur effort, affinant suffisamment la réalité pour permettre l’accès à Omega, le Seigneur du Temps original, qui avait été exilé dans l’Underverse.

Mais quand Omega est sorti de sa prison pour se révéler être le monstrueux Dieu fou que tous craignaient, il a commencé à se régaler (littéralement) de Seigneur du Temps avec le personnage de Panjabi pour collation. Il l’a littéralement avalé comme un snack. L’autre Rani (Dobson) s’est à son tour rapidement fait la malle, en utilisant le bracelet Temporel de sa comparse et a disparu. La Rani de Panjabi aurait pu être tellement plus et elle repart aussi vite qu’elle est apparue.

Après le départ des Rani, le Docteur a utilisé le Vindicator, qui fait désormais partie de l’horloge du Palais, pour faire exploser Oméga avec la puissance d’un milliard de supernovas, le forçant à retourner dans sa cage.

Alors que le monde des souhaits créé par Conrad commençait à s’effondre (grâce à l’aide de Ruby), le Docteur a ouvert la salle zéro qu’il avait fait construire rapidement par UNIT pour protéger Belinda (Varada Sethu) et leur fille « impossible », Poppy (la même Poppy que l’épisode des Bébés dans l’Espace)  et les deux ont survécu.

Mais lorsque le Docteur, Belinda, Poppy et Ruby Sunday sont revenus au TARDIS et que le Docteur et Belinda ont commencé à planifier avec enthousiasme l’avenir de leur famille, Ruby a constaté que le manteau de Poppy devenait de plus en plus petit à mesure qu’il était transmis entre les parents. Au moment où le manteau a complètement disparu, le Docteur et Belinda ne se souvenaient plus de Poppy.

Mais une fois de retour à UNIT, il a été constaté que la réalité post-Monde des Souhaits avait changé d’un degré, entraînant d’autres petits changements, comme le fait qu’Ernest Borgnine soit désormais en vie. Le Docteur et Belinda en sont venus à accepter que Poppy était réelle et pourrait encore être quelque part, alors le Docteur s’est éclipsé dans le TARDIS et a utilisé une explosion de régénération pour essayer d’arranger les choses.

En cours de route, il a reçu une visite rapide du Docteur de Jodie Whittaker, ce qui, sur le moment, a certainement semblé être le plus gros rebondissement du final. Mais ce n’est pas le cas, il faut attendre la fin pour ça et l’apparition de Piper.

Régénération précoce

Avant de pousser sa régénération via le Cœur du TARDIS, le Docteur est venu dans le jardin de la maison de Belinda Chandra et a retrouvé son acolyte avec Poppy, qui était à l’intérieur de la maison, jouant joyeusement avec ses jouets. Belinda n’a clairement aucun souvenir de ce qui s’est passé avec sa fille et on découvre qu’en réalité, un dénommé Ritchie est le père de Poppy, pas le Docteur qui ne peut pas avoir d’enfant parce que les Seigneurs du Temps ne peuvent pas procréer.

On apprend que Poppy était depuis le début la raison pour laquelle Belinda avait désespérément besoin de rentrer à la maison le 24 mai 2025 (à 7h30), parce qu’elle avait besoin de soulager sa mère, qui surveillait l’enfant pendant sa garde de nuit. Les souvenirs du Docteur reviennent et il réalise que Belinda lui mentionnait Poppy et Ritchie dans un nouveau montage de la réalité post-souhait. Il fit ensuite un triste adieu à son acolyte et repart dans le TARDIS.

Une fois que le TARDIS a pris son envol, une régénération que le Docteur avait combattue dans les scènes précédentes ne pouvait plus être niée, et avec le spectacle de lumière habituel, il a reçu un nouveau visage : celui de Billie Piper. Celle qui a été l’une des acolytes du Docteur les plus adorées est de retour, au grand choc du public.

Mais sera-t-elle vraiment la prochaine itération du Docteur ou est-ce une ruse pour simplement choquer le public ? Sachant que techniquement la série n’est pas renouvelée, on se retrouve avec un gros point d’interrogation qui n’aura peut-être pas de réponse, du moins pendant très longtemps, voire jamais.

Une saison en dents de scie

Cette seconde saison était, dans un sens, plus solide que la précédente avec des épisodes forts et elle est revenue à ses racines britanniques, mais elle a aussi ses failles. Le Docteur de Gatwa est plus ferme, plus sûr de lui, il était enfin établi mais Russell T. Davis a continué de jouer (un peu trop) sur la nostalgie de sa première ère. On sent sa patte qu’on a aimé il y a 20 ans et clairement, il a encore des choses intéressantes à dire, mais il aurait été bien plus intéressant s’il s’était concentré un peu plus sur le présent.

Deux saisons c’est bien trop court pour Gatwa et son temps a été compressé entre le retour de David Tennant et celui de Billie Piper. Le Docteur de Gatwa était une nouveauté rafraichissante prouvant que le Docteur n’est pas qu’une seule chose, c’est un être multi-facettes qui représente l’humanité.

Un Docteur noir, queer et qui n’a pas peur de montrer ses émotions et d’être pleinement lui-même était une véritable bouffée d’air frais, mais ce départ précipité donne l’impression d’un gâchis. Le final tente d’être une célébration de son temps mais finit par être frustrant parce qu’il ne s’agit pas que de lui, il est en sandwich entre l’apparition de Whittaker et celle de Piper. Si on les adore toutes les deux, ce moment aurait pu/dû être à propos de Gatwa et ce n’est pas vraiment le cas, la récompense n’est pas ce qu’on espérait. Et Gatwa était absolument lumineux dans la série et mérite mieux.

Alors que Belinda était un personnage très intéressant dès le début avec une véritable personnalité à part, elle finit par être réduite au rang de maman et elle est mise de côté tout au long de l’épisode (littéralement mise dans une boite avec sa fille). On ne dit pas qu’être mère n’est pas important (ça l’est et la société n’est rien sans les mères) mais il est triste de la voir uniquement réduite à ce rôle dans ce final, comme si c’était tout ce qu’elle était et non une infirmière bad-ass avec une personnalité qui lui est propre.

Comme dit plus haut, l’avenir de la série est pour le moment incertain. Evidemment, il s’agit de Doctor Who, donc la série revient toujours à un moment ou à un autre. Mais pour l’instant, on ne sait pas qu’elle direction elle prendra et si Disney+ sera toujours dans l’équation.

Crédit ©BBC/Disney+

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