Critique de la bande originale de Total Recall-Mémoires programmées par Harry Gregson-Williams.

La bande originale de Total Recall-Mémoires programmées sort quelques jours avant le film. A la composition, on trouve Harry Gregson-Williams. On doit à ce dernier les musiques des deux premiers films du Monde de Narnia, Prince of Persia : Les sables du temps, X-Men Origins : Wolverine, Cowboys et envahisseurs. Sans compter son travail sur la musique de plusieurs jeux de la franchise Metal Gear Solid. Les esprits chagrins et chafouins chercheront à le comparer au travail de Jerry Goldsmith, rappelant que Gregson-Williams n’est pas Goldsmith. Les deux travaux ne sont pas comparables, il est vrai. Raison de plus pour ne pas faire cette comparaison et jeter un regard neuf.

Album futuriste

La première piste reste très classique pour un film d’action futuriste. Si The Dream reprend un titre de la bande originale initiale, l’éxécution est ici originale. Saccadé en plusieurs parties, la conclusion s’accélère formant un morceau solide. On apprécie particulièrement The Fall. Son rythme précipité souligne le soin apporté à la composition même si, prise hors contexte, elle aurait pu intégrer une autre bande originale avec son côté légèrement formaté. Harry Gregson-Williams  conserve ici son intérêt pour les musiques électroniques.

Musique d’action classique

Rekall reprend le thème principal du film, récurrent dans plusieurs titres, entraînant, presque hypnotique.  La place centrale de cet espace dans l’action du film lui donne un caractère encore plus fort. Rooftop Chase est un classique de poursuite, avec de 0:20 à 0:40, une note plus douce, plus harmonieuse. The Tripping Den fait aussi partie de ces titres forts. Car Chase I et II sont des exemples du travail à la fois électronique et symphonique de Gregson-Williams. La conclusion de Car Chase II mêle très bien ces deux éléments.

Conclusion posée

La dernière partie de l’album débute avec The Key. Adieu les compositions trépidantes, voici un peu de douceur dans ce monde d’action. En 1:24, on trouve un début de sérénité qui gagne les compositions. Si The Scar On Your Hand porte les séquelles des morceaux précédents, celles-ci sont largement atténuées, voire étouffées. Train to Matthias garde ces même traces sans en abuser. The Fall Collapses reste pour finir une très bonne conclusion avec des notes de piano qui contrastent avec le reste. Total Recall n’est pas la meilleure composition de Gregson-Williams mais arrive toutefois à satisfaire, pourvu qu’on ne soit pas allergique aux musiques trop électroniques.

The Key


Crédits photo ©Universal Pictures