Brainterview: Gareth David-Lloyd pour Blue Gillespie

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Gareth David-Lloyd présente au Cerveau son groupe Blue Gillespie et leur nouvel album « Seven Rages Of Man ».  Exit l’acteur et welcome le métalleux rageux !

A l’occasion d’une convention, le Cerveau avait croisé Gareth David-Lloyd et avait profité de cette rencontre pour lui poser quelques questions sur sa carrière professionnelle ainsi que sur ses futurs projets. Entre 2 anecdotes, l’acteur rendu célèbre pour son rôle de l’inoubliable Ianto Jones dans Torchwood nous confie qu’il vient de sortir, avec son groupe Blue Gillespie, un album de métal intitulé VII ROM – Seven Rages of Man qui a conquis tous les neurones du Cerveau.

Avant de vous offrir la suite de cette brainterview en vidéo, voici Gareth pour Blue Gillespie en entretien exclusif avec le Cerveau.

 

Quelles sont les origines du nom du groupe : Blue Gillespie ?

Les mots “Blue Gillespie” faisaient partie d’une phrase qui trottait ma tête alors que je composais une mélodie (celle du titre « Blue Gillespie »). Il y avait comme quelque chose d’ensorcelant dans ces mots. Après avoir soumis l’idée au reste du groupe, Blue Gillespie est devenu le nom donné à l’alter-ego diabolique du groupe pour finalement, devenir définitivement le nom de notre groupe .

Racontez-nous votre rencontre et la genèse du groupe

On s’est rencontré à la fac. Bien que j’étudiais les arts dramatiques, je passais la plupart de mon temps avec des étudiants en musique. La première chanson que j’ai jouée avec Clarky et Nick a été une reprise de « Dance Magic Dance » de la BO du film Labyrinth.

Quelles sont vos influences ?

Nos émotions, les histoires qui nous entourent.

Qu’est ce qui vous démarque d’autres groupes ? Pourquoi avoir choisi le métal/ou death metal comme genre de prédilection ?

Notre son varie selon les sujets que nous choisissons et les sujets choisis dépendent de notre humeur. Le climat émotionnel dans laquelle le groupe évolue changera toujours de projet en projet. VII ROM exprime toute la rage qu’on peut rencontrer à travers une vie. Cela ne veut pas dire qu’on se basera toujours sur un concept empli de férocité. Notre force est de s’investir dans une histoire et les émotions qu’elle véhicule. Si l’histoire nous touche au point de la transformer en musique, on le fera. Chaque parole, chaque note, chaque bruit de cymbale contribuent à cette histoire.

Avec quels artistes souhaiteriez-vous collaborer ? 

On ne serait pas contre faire la première partie de Gorija, Tool, Mastodon, Clutch, The Mars Volta ou High on Fire pour ne citer que ceux-là.

 VII ROM a-t-il été plus difficile à composer que Synesthesia ?  Quels objectifs et attentes vous étiez vous fixés lorsque vous avez trouvé le concept ?
C’était plus difficile dans le sens ou il y avait un fil rouge tout au long de l’album et il fallait s’y tenir. Synesthesia est basé sur nos sens et leur utilisation, stimulation ou annihilation. on avait déjà écrit quelques morceaux avant de se rendre compte que c’était l’essence du sujet de l’album. Avec VII ROM, on avait le début, le milieu et la fin d’un concept épique. On devait remplir ce concept avec des histoires qui avaient du fond, les raconter avec une honnête pure et ensuite virer tout ce qui ne correspondait pas pour que ça colle en un seul long morceau de musique. Donc oui c’était plus difficile mais bien plus gratifiant lorsqu’on a vu que les choses commençaient à se mettre en place.

VII ROM est un album  à concept, une véritable histoire linéaire qui raconte 7 expressions de la rage humaine, racontez-nous le processus créatif et son évolution pour cet album.

On avait le concept en tête depuis le début. Pour nous, la musique c’est comme le théâtre, il faut captiver le public pour qu’elle soit réellement appréciée. Aller au ciné au théâtre est une véritable cérémonie, pourquoi ne pas faire pareil avec la musique ? Plein de gens achètent des cds et n’écoutent que les 2/3 titres qui leur plaisent ou ceux qui sont passés à la radio. Il faut tellement de temps pour créer un album que ça mérite d’être écouté avec attention. Les gens achètent un dvd ou vont au théâtre et ne s’arrêtent pas en plein milieu pour passer a la scène suivante ou commencent à discuter de façon animée avec leurs voisins. Ils investissent leur attention du début à la fin afin de bien apprécier (ou non) l’œuvre. C’est probablement la raison principale pourquoi on a appelé « actes » les différents âges décrits dans cet album.

Pouvez vous nous en dire plus sur le processus créatif ? Comment vous organisez vous pour l’écriture et la composition de vos titres ?

Tout le monde a un rôle dans la création, je m’occupe des paroles et des mélodies vocales, Rhys des riffs et des chugs de guitare, Clark des différentes mélodie et harmonies de guitare en général et l’atmosphère de l’album et Nick s’occupe de la structure musicale.

Pourquoi la rage comme thème principal ?

On est des artistes frustrés de Newport (ville au nord de Cardiff), on avait besoin de faire sortir toute l’énergie négative qu’on avait en nous et VII ROM l’a fait pour nous. On espère que l’album aura le même effet sur le public.

Qui s’est occupé de l’artwork pour cet album ? Expliquez la symbolique de L’hydre à 7 têtes ?

Notre ami Iamg s’est occupé du design de l’album et la pochette. L’idée est venue presqu’en même temps que celle du concept de VII ROM, j’ai vu une énorme photo d’une bête à 7 sept têtes et je me suis dit que c’était l’illustration parfaite.

VII ROM a été financé en partie par les fans  à travers différentes ventes aux enchères sur eBay ainsi qu’un service de dons sur votre site officiel. Que ressentez vous en voyant ces fans qui vous ont découvert dans une série TV vous soutenir dans un projet complètement différent ?

C’est très flatteur de savoir que des fans de la série dans laquelle j’ai joué me suivent dans un projet totalement différent. Ca me rend confiant en tant qu’artiste et ca me donne de l’énergie pour l’avenir.

VII ROM est sorti il y moins d’un mois, comment est il accueilli en général ?

On n’a pas encore reçu une seule critique négative, ce qui est bien mais inquiétant d’un autre coté. On attend encore pas mal de critique et on espère les avoir bientôt… On préférerait avoir quelqu’un qui clame haut et fort avoir détesté l’album plutôt qu’un silence radio total. Même si l’art inspire une réaction négative, au moins il atteint son but premier en inspirant quelque chose.

Que ressentez-vous sur scène ?

Il n’y a rien de tel que l’imminence d’un live.

vous avez le trac avant d’aller sur scène ? Un rituel avant de monter sur scène ?

Une pinte et on se check aux poings.

Une chance de vous voir jouer sur le sol français ?

On adorerait ! Pour l’instant, on se concentre sur l’Australie et les US parce que ce sont les pays ou nous avons la plus forte concentration de fans. Mais une tournée en France ou en Europe est possible début 2013, on a juste besoin qu’une centaine de personne achète notre album avant tout.

Photos: ©Blue Gillespie 2012

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