A l’occasion de la diffusion imminente de la saison 5, ultime saison de la série désormais culte Stranger Things, voici les films que les spectateurs doivent avoir vu ou voir avant de profiter de la fin selon les créateurs de la série.
À quelques jours du lancement de Stranger Things saison 5, les frères Duffer vous proposent de faire des devoirs. Et pas seulement ceux de revoir les 4 saisons de leur œuvre.
Matt et Ross Duffer ont dévoilé à l’occasion d’une interview sur le tournage de la série par le magazine Times, leur liste de films indispensables pour comprendre les enjeux de ce dernier volet. Pas juste une playlist années 80 pour l’ambiance ou le fun, mais bien une feuille de route cinéma qui explique comment ils auraient pensé leur saison finale.
Première recommandation : Le fils de l’Homme, d’Alfonso Cuarón. Les Duffers citent spécifiquement un plan séquence de dix minutes du film – celui ininterrompu où Clive Owen échappe à des soldats – comme un grande influence technique pour le tournage de cette ultime saison.
La saison 5 recèle sa propre prouesse technique du même type selon les créateurs, bien plus ambitieuse que celle tournée en saison 4 selon les showrunner. Pas de cuts, pas de respiration, juste la tension qui monte crescendo. Cuarón maîtrise cet art du suspense continu et c’est clairement l’école dans laquelle les créateurs veulent s’inscrire pour lâcher leur créature finale.
The Lost Boys ou Génération Perdue, sorti en 1987 complète le tableau de chasse. Pas uniquement pour les vampires qui règnent sur Santa Clara mais pour le parallèle narratif qui intéresse les Duffers : deux frères, une famille monoparentale, l’un des frères tombant sous influence maléfique pendant que l’autre se démène pour le sauver. Un intrigue qui ressemble fortement à celle de Will et Jonathan. La matrice familiale de Génération perdue, préfigure celle que les frères explorent depuis le début : comment on protège les siens quand les ténèbres les appellent ?
On pouvait bien évidemment s’attendre à Retour vers le futur, Terminator 2, Poltergeist ou Freddy 3 les griffes du cauchemar, ou encore The Cell dans cette liste, mais les frères showrunners citent aussi parmi leur influence des films comme La grande évasion, ou Eternal Sunshine of the Spotless Mind.
Culte et peu surprenant : Maman j’ai raté l’avion. Oui, Kevin McCallister est un grand héros pour les scénaristes et créateurs de Stranger Things, spécifiquement pour les pièges. De quoi teaser un peu la saison 5 : les petits (désormais un peu grands disons-le) vont concoter des pièges peut-être à la façon de Kevin pour vaincre Vecna.
Les adaptations cinéma de Stephen King par Frank Darabont, y occupent aussi une place centrale : Les évadés (The Shawshank Redemption), La Ligne Verte The Mist… Des références cinéphiles qui ne sont pas un hasard puisque Darabont réalise deux épisodes de la saison 5. Les Duffers n’y vont pas par quatre chemins, en embarquant directement un de leurs dieux du cinéma pour que ce dernier prête son oeil et son talent pour leur série.
Les Innocents (The Dreamers), un autre incontournable de la liste, explore les batailles mentales et les rêves de ses personnages principaux, une thématique centrale quand on sait que Will Byers s’avère être la clé de voûte de cette dernière saison, d’après les multiples trailers.
Mais le cœur de leurs inspirations et références restent Spielberg et Stephen King. Stranger Things est un hommage on le sait depuis le début aux films iconiques de Spielberg et aux romans de King que les frères Duffer ont dévorés enfants.
Non seulement par nostalgie, ces deux réalisateurs sont aux origines de la structure même de la série pour ses créateurs, au-delà des références visuelles claires et peu subtiles au cinéma d’horreur de Carpenter qu’on a pu voir depuis la saison 1.
Une liste avec un message clair : cette saison finale n’est pas une improvisation pour les deux créateurs mais bien une lettre d’amour et un mélange de toutes leurs influences et références cinéphiles.
Elle repose sur des piliers du cinéma de genre, du thriller psychologique et de l’art de maintenir la tension narrative. Les Duffers ne font pas juste une saison de plus, ils ont orchestré pour eux l’aboutissement d’une passion cinéphile qu’ils construisent depuis le jour zéro. À vous désormais d’ingérer cette liste non exhaustive si vous n’avez pas eu la chance encore de voir ces (grands) films, avant le 27 novembre. Trois jours, c’est faisable non ? Surtout avec des RTT.
Source : TIME Magazine
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