Le Cerveau a craqué pour le premier épisode de la série d’anthologie des frères Duplass sur OCS en France : Room 104, et vous la recommande chaudement !
Ces dernières années en séries marquent le retour en force de l’anthologie. Qu’elle se fasse en forme de saison, avec American Crime Story ou American Horror Story, Fargo ou True Detective, ou sous une forme plus classique comme Black Mirror sur Netflix,ou Metal Hurlant, projet avorté de France Télévision, l’anthologie, à savoir des séries où chaque épisode – ou saison- raconte une histoire singulière, redevient à la mode à l’heure du « tout série ».
Anthologie et exercice de style
Voici que HBO et OCS en France dévoilent leur nouvelle série d’anthologie de l’été : Room 104. Un concept imaginé par Jay et Mark Duplass (Togetherness, Animals, Tangerine). Room 104 c’est plusieurs histoires de vie au sein d’un seul et même lieu : la chambre 104 d’un motel.
Les créateurs de la série se sont imposés 3 règles : Unité de lieu – bien évidemment – en ne sortant pas de cette chambre – pas plus de 3 personnages, mais surtout, 3 jours de tournage pour chaque histoire. Une règle de 3 assez inédite pour un véritable exercice de style, qui, au visionnage du premier épisode, séduit complètement.
Retour aux sources
Pour les trentenaires d’aujourd’hui, comme le Cerveau et ses multiples neurones, l’anthologie au sens propre du terme, n’est pas une découverte. En effet, dans les années 90, elle avait déjà vécu son grand come-back sur les écrans depuis la Quatrième dimension et Alfred Hitchcock présente, dans les années 60, avec Au-delà du réel (pour les nostalgiques, le super générique bien flippant est ici) et Les contes de la crypte (une pause pour le squelette parce qu’il est– et son rire aussi – culte).
Aujourd’hui, elle marque son grand retour avec des séries d’anthologie en saisons. Avec Room 104, on retourne au classique du genre, mais avec quelques mises à jour et changements. Un classique qui est non sans rappeler le concept de David Lynch, Hotel Room, et ses trois épisodes diffusés en 1993, aussi chez HBO. Sauf qu’ici toutes les histoires sont singulières et indépendantes, sans mystique ou paranormal, avec pour seul lien cette chambre particulière.
Mélange de genres et d’histoires
Qui dit anthologie, pense nécessairement à thriller, science-fiction et horreur avant tout. Si le style de l’anthologie se prête bien évidemment au genre de l’horreur et du thriller, là où Room 104 se démarque c’est qu’elle ne se cantonne pas à un genre, et compte bien être un cross-over, avec à la fois de la comédie, de la peur, de la romance… des instants de vies dans une unité de lieu, et de temps. Comme une pièce de théâtre, les frères Duplass s’amusent à mettre en place un univers différent à chaque épisode, en donnant le ton dès le premier, le tout en 25 minutes.
Très rythmée, l’intrigue du premier épisode est captivante dès le début et les personnages bien choisis, notamment l’enfant. Le Cerveau ne va rien vous révéler sur l’intrigue pour garder la surprise de ces 22 minutes assez exaltantes, voire terrifiantes, qui nous plongent dans cette soirée pas comme les autres au sein de ce motel. Mention spéciale pour le personnage du garçon de ce premier épisode, au jeu assez exceptionnel et terrifiant (les enfants qui font peur c’est toujours cool).
A voir
En somme, ce premier épisode a de quoi donner l’eau à la bouche pour la suite, surtout quand on a vu la bande-annonce de Room 104, et qu’on est amateur de séries conceptuelles et d’anthologies dans sa forme la plus usuelle. De plus, les frères créateurs de Room 104 ont fait appel à de nombreux talents d’écriture divers et variés, histoire de jouer avec les styles et proposer des univers complètement différents d’un épisode à l’autre.
Le cerveau apprécie le jeu à la réalisation de ce premier épisode, qui favorise l’immersion dans cet univers à part, et installe, notamment grâce à la musique, une ambiance assez flippante d’entrée de jeu. Le Cerveau vous encourage à découvrir cette nouvelle série dès aujourd’hui, sur OCS Go ou ce soir à 22:35 sur OCS City, en espérant que la suite reste à la hauteur de la promesse offerte avec un premier épisode de qualité.
Crédit photos : ©OCS/HBO
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