Avec trop de fan-service et une intrigue superflue, l’épisode anniversaire de Doctor Who déçoit malgré des moments de whovianasm.
Le Jour du Doctor est arrivé. Steven Moffat a offert de Doctor Who un épisode de 75 minutes pour les fans, fait de très nombreux clins d’œil, de sourires, de fan service et d’un scénario qui change l’histoire. Mais voilà, si les fans seront ravis de retrouver David Tennant, Matt Smith, John Hurt, Tom Baker et même une demi-seconde de Capaldi et des images d’archives des autres Docteurs, si la direction lancée pour la nouvelle saison s’avère intéressante, Le jour du Docteur n’est pas exempt de défauts. Comme souvent, Steven Moffat a voulu trop en faire.
Trop dans le fan service. Bien sûr, le whovianasm (oui encore un mot inventé) est assuré, et bien entendu le petit cœur de Whovian ne peut faire que bonds et rebonds à chaque écharpe autour du cou d’une scientifique, à chaque gros plan d’un cyberman, mention d’un baiser ou mariage et aux différents clins d’œils aux précédentes aventures des Docteurs. Mais c’est encore une fois de grosses ficelles pour divertir l’attention de ce qu’il se passe.
Mais, pourquoi les Zygons ????
On est tant heureux d’entendre Ten parler de ses beaux cheveux ou si occupé à sautiller sur place en entendant la référence à Jack Harkness, qu’on ne se rend pas compte que l’intrigue des Zygons est d’une utilité plus que douteuse. A part introduire l’idée des peintures figées dans le temps, que voleront ensuite les Docteurs, on ne voit pas bien pourquoi ils sont là. Surtout que l’intrigue est conclue avec un tour de passe-passe assez pauvre, et une Elizabeth qui n’est plus Zygon, sans preuve, et que le Docteur croit sur parole. Sûrement grâce à son instinct. Un instinct si fiable qu’il l’a insultée plusieurs fois, quand même.
Mais les fans demandaient des méchants, de ceux qui étaient présents dans les classiques, alors Moffat les leur a donnés, vraisemblablement sans réfléchir plus avant.
Gallifrey stands
Heureusement, il s’est beaucoup mieux et plus concentré sur le futur. C’est là où on retrouve la patte du Showrunner actuel de Doctor Who. Le passé n’a jamais été de ses intérêts primordiaux. S’il sait rendre un bel hommage, The Day of The Doctor est surtout un bon moyen de lancer la future saison 8. La prochaine quête : retrouver Gallifrey. Et à nouveau l’empreinte de Steven Moffat : l’histoire a changé, la série est désormais toute pleine de paradoxes et il faudrait bien trois Docteurs et autant de tournevis soniques pour démêler ce qui existe encore et ce qui n’existe plus.
Cela devrait occuper les fans après qu’ils soient descendus du petit nuage dans lequel les a envoyés cet épisode.
Parce que malgré ses défauts non-négligeables et qu’on est loin d’un épisode comme The End of Time, Le Jour Du Docteur a la qualité d’être magnifiquement joué par John Hurt et surtout David Tennant qui rappelle pourquoi il a été l’une des meilleures incarnations du Docteur. Les effets spéciaux font penser à Star Wars, les interactions entre Tennant et Smith plutôt jouissives. La fin de l’épisode est poignante et bien entendu les nombreux clins d’œils susnommés. Mais entre l’utilisation de Rose un peu décevante, l’intrigue très faible des Zygons et quelques longueurs on est loin de l’épisode parfait qu’on nous promettait. Cela n’empêche pas de passer un excellent moment avec le Docteur. Et c’est peut-être là le principal, pour un bon anniversaire. Encore une fois, Joyeux Anniversaire Doctor Who, et malgré tout, on espère encore tous être là dans 50 ans.
Crédits Images : ©BBC
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