Dr House, c’est fini. Cette nuit aux Etats-Unis l’épisode Everybody Dies (tout le monde meurt) était diffusé. Critique d’un Series Finale en demi-teinte. Attention Spoilers
Dr House s’est terminé hier soir aux États-Unis sur un ultime épisode à l’image de cette dernière saison huit, moyen.
La série Dr House est exactement comme son personnage principal : brillante, voire géniale. Elle sort des sentiers battus, elle n’a eu que faire des conventions pendant longtemps et a eu des moments de pur génie. Mais tout comme le héros, elle est imparfaite, arrogante sur ses derniers jours et auto-destructive dans ses dernières saisons.
Le final, malheureusement, ne se détache pas de ce paradoxe. On retrouve d’excellentes idées et d’excellentes scènes dans Everybody Dies, avec une bonne conclusion de la série, une dernière introspection dans la tête de House et le retour de presque tous les personnages marquants de la série. Sauf Cuddy. Cette dernière manque, surtout lorsque toutes les personnes qui ont été proches de House d’une manière ou d’une autre sont de retour. Mais, on ne ne peut pas retenir contre David Shore et son équipe, des soucis de productions et de casting qui n’ont rien à voir avec le scénario. De plus, comme dirait un grand philosophe de notre temps «You can’t always get what you want. »
Un dernier hommage
Comme ce final était un moyen de rendre hommage au personnage de House, l’expliquer, encore une dernière fois, nous avons droit, encore, à un House mal en point, dans une maison en flamme. Et qui, encore, hallucine pour mieux débattre avec lui-même. Il est suicidaire cette fois. Son meilleur ami va mourir d’un cancer, il va retourner en prison, sans pouvoir être là pour Wilson. Apparaissent alors Kutner, Amber, Stacy (puisqu’on ne peut pas avoir Lisa Edelstein pour interpréter Cuddy, autant faire revenir Sela Ward, dans le rôle de Stacy, l’autre amour de sa vie, une excellente idée) et Cameron, Chacun pour rappeler qui est House : un homme désespéré, qui n’aime que résoudre les puzzles, un personnage sur plusieurs niveaux et parfois lâche.
Mais le final montre bien plus que ça et prouve que House n’est pas qu’un connard égocentrique. Non sans un joli clin d’oeil et un dernier parallélisme à Sherlock Holmes, House se fait passer pour mort pour mieux renaître de ses cendres. C’est la seule solution pour passer avec Wilson les cinq derniers mois qui lui restent à vivre. House jette littéralement sa vie au feu pour accompagner son meilleur ami dans les derniers instants de sa vie. Au fond, c’est un bon petit gars ce House non ?
Pas de Lupus
Mais ce final est aussi paresseux. Le dernier cas médical de la série est bâclé, à peine enquêté. Même si House le dit lui-même, « Tout le monde se fiche de la médecine », la série a aussi fait son nom avec ses maladies bizarres et originales que seul un médecin comme House peut diagnostiquer. Et ils n’ont même pas mentionné le lupus.
De plus, David Shore s’est permis quelques raccourcis scénaristiques gênants (comment un handicapé tel que House peut sortir sans être vu d’une maison en flammes en quelques petites secondes, surtout quand il a respiré autant de fumée ????) a oublié aussi d’insérer quelques répliques dignes de l’humour « Housien », bien noir et bien méchant, qu’on a tant aimé. D’ailleurs, on fait revenir Olivia Wilde pour lui donner un rôle sans importance. Les funérailles de House sont elles aussi décevantes. Certes crédibles, mais si loin de House. Seul Wilson qui ose dire « C’était un con » sauve un peu l’affaire.
David Shore nous offre quand même une vue de ce que deviennent les personnages. Chase remplace House à la tête du département des diagnostics, Cameron est mariée avec un adorable petit bébé, Taub est heureux avec ses deux filles. Et House et Wilson roulent ensemble sur leur moto dans un joli paysage bucolique. Les clichés ont tout de même la vie dure, même dans House.
Tout le monde meurt
Everybody Dies est une bo épisode. Sans plus. Et c’est peu, trop peu pour une série qui aura marqué huit ans de télévision avec ses 176 épisodes, des dizaines de millions de fans à travers le monde, qui aura inspiré plus d’un personnage gentiment antipathique dans le paysage audiovisuel américain et qui aura donné aussi et surtout une autre vue de ce que peut être une série médicale.
Tout le monde meurt et c’est souvent douloureux à voir. Malgré ce bon series finale et ces excellents trois épisodes qui le précédent, c’est, aussi, malheureusement ce qu’on retiendra de Dr House.
Crédit Images : ©2012 Fox Broadcasting Co. Cr: Byron Cohen/FOX
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