Victoria : le nouveau drama historique prometteur d’ITV

0

4.5

Hier soir a été diffusé le pilote de la nouvelle série historique d’ITV, avec Jenna Louise Coleman : Victoria. Un pilote riche et prometteur, pour une nouvelle série historique qui s’annonce palpitante.

Annoncée comme successeur de la série Downton Abbey, qui s’est éteinte en décembre 2015, Victoria, le nouveau drama historique de la chaîne british ITV s’est dévoilé hier dans un premier épisode d’1h10 riche et efficace. Un pilote introduisant correctement cette saison 1 de 8 épisodes, pour l’une des Reines les plus emblématiques de l’Histoire et monarchie britannique. Une reine qui donna même son nom à toute une époque : l’époque Victorienne.

Jenna Louise Coleman : la Reine

victoria-itv-jenna-coleman critiqueLa reine Victoria et l’une des figures historiques marquantes de l’Histoire anglaise. Reine jeune, dès sa majorité, elle était très appréciée par son peuple et fût le symbole d’une époque, marquée par l’industrialisation et la moralité. Reine d’Angleterre, puis du Canada et ensuite institué Impératrice des Indes, la Reine Victoria est le second monarque à avoir régné longtemps sur le Pays, puisque son règne fût de 63 ans, moins long que celui d’Elizabeth II. Règne qui aura marqué une période de profonds changements sociaux, économiques et technologiques au Royaume-Uni, ainsi qu’une rapide expansion de l’Empire britannique, en plein colonialisme.

Dans cette superproduction sans fausse note de la chaîne ITV, c’est Jenna Louise Coleman qui a été choisie pour incarner la célèbre Reine. Malgré ses trente ans, l’actrice, qui a été découverte grâce à ses 3 années dans la série de science-fiction Doctor Who, est crédible dans la peau de cette jeune femme propulsée Reine à sa majorité. Impulsive, décidée, insouciante et têtue, Jenna Louise Coleman n’aurait pas pu mieux incarner une reine aussi symbolique, jusque dans ses séquences de vulnérabilité, propre à un jeune personnage propulsé au pouvoir. Elle est non seulement parfaite grâce à son physique petit, proche du physique ingrat de la vraie reine Victoria, mais excellente dans son jeu.

Couronnement et scandale

Une Jenna Louise Coleman dont le jeu, d’une maturité flagrante, est très crédible et maîtrisé. Entouré par un casting de choix, la jeune femme porte ce pilote d’une main de maître et donne le ton des épisodes à suivre, entre femme forte et jeune fille perdue. Un pilote écrit avec finesse et justesse, donnant la place qu’il se doit au personnage de la Reine Victoria, mais assez de place aux personnages secondaires, de sa mère, la Duchesse de Kent, aux serviteurs qui cherchent à s’imposer dans leurs tâches, proposant des intrigues adjacentes qui seront développées assurément dans la suite.

Lord-Melbourne-reine-victoria-critique-itv

On suit donc Victoria, de l’annonce de son règne jusqu’à son couronnement. Si dans le pilote, certains choix anachroniques ont été fait pour faire avancer l’intrigue et gérer une majorité des faits historiques marquants de son règne, l’écriture reste cohérente et loin de l’hérésie. Ainsi le choix de coupler le scandale de Lady Flora, accusée à tort par la Reine de mauvaise mœurs alors que cette dernière était malade, a été couplé à son couronnement histoire de donner plus de poids à la dynamique entre les personnages qui s’opposent à la Reine Victoria.

Sir John Conroy, conseiller de la reine Mère, Lady Flora et la Reine seront les « vilains » qui cherchent à dominer Victoria, qui trouve réconfort et conseil avec son Premier Ministre, qui deviendra son fidèle conseiller : Lord Melbourne (Rufus Sewell). Un affrontement qui s’annonce bourré de manipulations, à une époque où le républicanisme commence à s’imposer en Angleterre. Une chose que la série retranscrit assez bien par les différentes séances au Parlement, où les nobles arguent sur le jeune âge de la Reine et son inaptitude à gouverner.

Une production léchée et sans fausse note

embargoed_until_16-30_11th_august_1203Un casting bien choisi pour une saison 1 qui s’annonce riche et intéressante. De plus, la réalisation léchée, travaillée, ainsi que les décors et les costumes, les plans de Londres certainement créés par ordinateur à partir de documents historiques, donnent un cachet considérable à une série britannique qui n’a rien à envier à sa prédécesseure, Downton Abbey, qui a su s’imposer comme l’un des dramas historiques les plus palpitants de cette dernière décennie télévisée.

Victoria a de quoi rivaliser de plus avec l’autre série à sensation britannique, starring Adrian Turner, qui a su séduire un large public avec sa saison 1 : Poldark. Si les deux séries se situent sensiblement à deux époques très proches, le traitement des nobles d’un côté et de la monarchie et politique de l’autre, les différencie sensiblement. Avec Victoria, ITV s’impose comme la chaîne de production des dramas historiques, qui étaient jusqu’ici l’apanage de la BBC.

Le second épisode de la série Victoria sera diffusé ce soir, toujours sur ITV en Angleterre.

Crédit photo :©ITV

Partager