Critique pour la saison 1 de Forever, un procedural classique mais très plaisant. Attention Spoilers.
Forever a terminé sa saison 1, hier soir aux Etats-Unis. Un dernier épisode bien construit, qui donne une bonne conclusion au fil rouge de cette première saison : l’affrontement entre notre immortel préféré, Henry Morgan, et l’immortel qu’on adore détester : Adam. Un dernier affrontement avec beaucoup de suspense. En effet, l’une des théories étaient que l’arme qui a servie à tuer un immortel pour la toute première fois et l’unique arme qui peut le tuer pour de bon ensuite. Bien entendu, Adam utilise le pistolet contre Henry. Et les quelques minutes de doutes avant la résurrection du héros sont bien menées, notamment grâce au jeu toujours splendide mais tout en retenue de Judd Hirsh.
Cruel Henry
Adam est aussi arrêté, grâce à Henry qui ne le tue pas, mais trouve une méthode encore plus cruelle pour l’empêcher de nuire. Les producteurs pourraient arguer que c’est pour conserver la moralité du Docteur Morgan qui n’a donc jamais tué, mais le Cerveau considère que dans ce cas, un bon coup de couteau dans le coeur auraient fait preuve de plus d’humanité.
L’une des conséquences de l’affrontement entre Adam et Henry est que Jo est sur le point de découvrir le secret du médecin légiste. Malheureusement, la saison se termine avant qu’on sache si Henry va lui dire la vérité ou créer un mensonge très élaboré, et sa réaction si elle apprend qu’Henry ne peut pas mourir. La saison 2 de Forever est plus qu’hypothétique. C’est bien dommage, ABC a ici une série agréable, facile à suivre, avec des personnages très attachants.
Personnages attachants
Forever reste un procedural, avec tous les codes du genre, meurtres de la semaine, plus ou moins originaux, un petit fil rouge pour tenir le tout, mais qui reste secondaire. Rien de très complexes et tout est accessible au commun des mortels. Cependant, où la série sort son épingle du jeu est avec ces personnages et les relations qu’ils entretiennent.
L’une des plus grands qualités de la série est ainsi la relation père-fils entre Henry et Abraham. Les deux acteurs arrivent parfaitement à traduire cette relation peu orthodoxe où les rôles s’échangent selon les situations. Il y a beaucoup d’humour, de tendresse et bien sûr d’amour entre les deux hommes. Une vraie alchimie existe entre Judd Hirsh et Ioan Gruffudd qui font de leurs scènes des moments immanquables de la série.
Autre relation très drôle à suivre, celle entre Henry et son assistant Lucas. Ce dernier est le stéréotype de l’assistant nerd et un peu bizarre que l’ont voit dans presque tous les procedurals, mais arrive à trouver son originalité dans les répliques très drôles qui lui sont réservées et la manière dont il cherche sans cesse l’approbation de son mentor. Un mentor qui au début a du mal à se souvenir de son prénom, mais termine par lui dire qu’il est fier de lui. C’est beau.
Shipper sachant shipper
Et enfin, il y a le classique ship entre les deux personnages principaux, Jo et Henry. Une relation qui est bien construite. Les deux se retrouvent surtout dans leurs blessures, le fait d’avoir perdu l’amour de leur vie. Ils se comprennent ainsi sur ces sujets. Il est agréable de les voir évoluer ensemble, de voir leur complicité se former, surtout amicale pour le moment, sans que la dimension romantique soit forcée, ni complètement oubliée.
Même les personnages plus secondaires sont très bien travaillés, même si sous-exploités, comme le partenaire de Jo, l’inspecteur Hanson, qui devient au fil de la saison un personnage à part entière et non plus l’ombre de Jo à peine dessiné et oubliable qu’il était au début.
Avec de l’humour, d’excellents personnages, des enquêtes souvent intéressantes, et des fils rouges passionnants, Forever est une série très agréable à regarder, même si elle reste un procedural classique et ne révolutionnera pas le genre.
En France, la série est actuellement en cours de diffusion tous les mardis soirs sur TF1.
Crédits Images : ©ABC
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