La saison 3 de Homeland touche à sa fin avec un final qui pourrait également clore la série parfaitement : la critique du Cerveau. Attention spoilers.
La troisième saison de Homeland était très attendu, car si la première saison avait fait l’unanimité, la deuxième en a laisse de nombreux sur leur faim. Alors pour corriger tout ça, de nombreux éléments ont été corrigés au cours de la saison, pour ce clore dans un final relativement bon. Une fin de saison qui se regarde comme une fin de série. Le temps passe et tout le monde a avancé vers de nouveaux objectifs. Carrie, Saul, la CIA. Retour sur une troisième saison sous le signe du changement.
Une saison d’orientation
Cette saison, la relation entre Brody et Carrie est passée au second plan. Voire, a carrément disparu de la storyline de la série, si ce n’est pour le foetus. La famille de Brody et surtout Dana a été quasiment absente de la deuxième partie de la saison et les troubles psychologiques de Carrie ne sont également plus au centre de l’histoire (exception faite des 4 premiers épisodes).
Lentement la série s’est réorientée vers le genre de l’espionnage pur et dur. Une simulation faisant passer 24 Heures chronos pour un jeu d’arcade. Plans et stratégies capillotractées luttent pour le pouvoir, contre-espionnage, même l’espion le plus célèbre du monde pourrait se perdre dans la toile moderne tissée par Homeland. La série démystifie la CIA et lui donne un aspect réel. Loin de Jack Ryan, dans Homeland, la CIA est « palpable » avec des personnages qui ont une vie en dehors de la lutte contre le terrorisme (à part Quinn).
Carrie et Brody : BRAIN DAMAGED
Carrie et Brody. Que dire de ces Roméo et Juliette des temps modernes ? L’une est bipolaire et pense que la meilleure façon de vivre sa grossesse, c’est avec alcool, nicotine et pas mal de médoc. L’autre est torturé mentalement depuis son retour aux États-Unis après l’avoir été pyshiquement par ses geôliers.
Les performances de Claires Danes et Damian Lewis sont parfaites et même si leur histoire n’est plus aussi intense que dans le passé, Carrie et Brody restent au coeur de la série, un coeur brisé.
Après deux saisons qui tournaient uniquement autour d’eux, la troisième saison de Homeland est celle du changement. Brody flirtait avec la mort depuis un long moment déjà. Il quitte la série en héros inconnu. Enfin absout de ses pêchés, il peut monter au paradis,car vivre était pour lui un enfer. Seule Carrie le pleure.
Saul : Le maestro
La troisième saison de Homeland est la saison de Saul. Tout le monde le savait plus intelligent que les autres, mais il était dans l’ombre de David Estes. Maintenant seul aux rênes, et avec la complicité du mystérieux Dar Adal (dont le Cerveau trouve une étrange ressemblance à Jaffar dans Aladdin !), Saul a été un véritable mastermind. Ou comme surnommé par la CIA : le maestro. Et dans le processus, il a tout gagné, l’estime de ses pairs, l’affection de sa femme et la tranquillité d’esprit. Le Gepetto de la CIA se retire et laisse le trône à Lockhart, qui ne manquera pas de l’appeler à l’aide pour la quatrième saison quand il se rendra compte de sa propre incompétence.
Le cerveau salue cette saison de Homeland qui touche à sa fin et se demande si la série ne devrait pas s’arrêter là, un final dur mais honnête qui apporte une conclusion parfaite aux trois dernières saisons. Les producteurs et Showtime semblent avoir d’autres ambitions et tout comme Brody et le monde de l’espionnage, les spectateurs ne sont que des pions sur l’échiquier des séries télés.
Crédits photos : ©Showtime
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