Critique des vingt premières minutes de Battlestar Galactica : Blood & Chrome, le téléfilm préquelle à Battlestar Galactica diffusé sous forme de webisodes.
Revoir le pont du Galactica, le CIC, réentendre la musique de Bear McCreary en ne sachant pas ce qui se passera, avec une intrigue inédite : voilà une situation qu’on n’avait pas vécue depuis longtemps, des émotions qu’on n’avait pas ressenties jusqu’alors, habitués aux visionnages des DVD et Blu-rays de la série. Si l’effet nostalgique est puissamment réussi, le téléfilm ex-pilote d’une possible série préquelle à Battlestar Galactica, Blood & Chrome, tient-il la comparaison ? Les vingt premières minutes, visibles, ci-dessous, permettent de se faire une première idée, même si on a du mal à se laisser convaincre du potentiel qu’aurait eu la série sur le long terme.
Battlestar Galactica sans ses interrogations philosophiques
On a en effet plutôt l’impression d’être dans un téléfilm à la Razor, avec cet univers puissamment établi, plutôt qu’une série ayant sa propre identité comme Caprica. C’est d’ailleurs le problème principal de Blood & Chrome. Si ce téléfilm s’avère montrer une étape importante de la vie de William Adama, les contraintes temporelles, le manque d’identité propre, avec énormément d’action sans les questionnements philosophiques de Battlestar Galactica et Caprica, laissent un arrière-goût malgré les références qui satisferont les fans.
Jeune Bill Adama
Luke Pasqualino interprète un William Adama totalement différent de celui interprété par Edward James Olmos. On a ici un jeune pilote impétueux beaucoup plus proche de Starbuck que du vieux sage. Plein d’ambition avec l’envie d’en découdre avec les toasters qui perdent toute l’ambiguïté qu’ils avaient jusqu’à présent. Pour Adama, et cela aurait certainement été le cas toute la série, ils sont la menace dans un monde manichéen même si tout le monde n’a pas encore forcément envie d’en découdre.
Frustration assurée
Les autres personnages ont du potentiel. Que ce soit Coker (Ben Cotton) ou le Dr Becca Kelly (Lili Bordan), possible intérêt amoureux. Ils sont bien introduits même s’ils semblent plus unidimensionnels que ceux de Battlestar Galactica. Si l’intrigue est bien emmenée, elle laisse trop peu de temps, dans le format websérie, pour qu’on s’attache suffisamment aux autres personnages alors qu’on sent tout ce qu’ils peuvent apporter. Il faudra, une fois le pilote entièrement disponible, voir le résultat final. Cependant, en cas de réussite on ne pourra qu’être frustrés de ne pas avoir de suite. Il sera difficile dans tous les cas d’en ressortir satisfait.
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