Doctor Who a fait sa rentrée avec le premier épisode de la saison 9 hier soir sur la BBC. Une rentrée tout en rythme pour le Docteur et ses amis. La Critique du Cerveau, plus extatique qu’en saison 8.
Doctor Who est revenue ce samedi sur les écrans de la BBC après un an d’absence. Un retour en fanfare et tout en rythme pour le Seigneur du temps dans la peau de Peter Capaldi, qui détonne avec la saison 8.
Dès le début de ce premier épisode de saison, on comprend très vite que la série cherche à renouer avec l’épique d’antan. Celui qui a fait les lettres de noblesse et les jours de gloire de Doctor Who. La séquence prégénérique assez angoissante est là pour le prouver. On nous présente Davros, le vilain légendaire, le père des Daleks. Ici, ce n’est encore qu’un enfant qui cherche a être sauvé, avant tout ce qu’on lui connaît. De quoi mettre en appétit le spectateur et donner plus de profondeur à l’intrigue proposée dans ce premier épisode en deux parties. Une intrigue qui s’annonce pleine de promesses dès les premières minutes de l’épisode.
Hey Missy you’re so fine
Et certaines promesses sont tenues : Doctor Who saison 9 s’ouvre en fanfare et tient le rythme pour une cinquantaine de minutes qui filent sans que le spectateur n’ait le temps de dire ouf. Le showrunner, Steven Moffat, nous offre le retour de Missy, interprétée avec toujours autant de folie par Michelle Gomez.
Une Missy plus intéressante et nuancée que celle présentée dans le final en deux parties de la saison précédente, même si les circonstances de sa survie restent inexpliquées. On retrouve le Maître et sa relation particulière avec le Docteur. De quoi donner l’eau à la bouche pour la suite malgré les évènements encourus dans l’épisode. Michelle Gomez est certainement l’un des atouts les plus forts de la nouvelle direction de Doctor Who depuis le départ de Matt Smith. Ne pas faire revenir le personnage aurait été une grosse erreur.
Docteur Superstar
Autre point fort de cet épisode : Un Capaldi plus à l’aise avec son personnage. Dans The Magician Apprentice, l’acteur nous offre une prestation plus variée et habitée du Docteur. On pense notamment à une séquence qui aura affolé Twitter lors de la diffusion en live, où l’on voit le Docteur s’amusant sur un tank, guitare à la main. Une vraie Rockstar. Une séquence plus proche du personnage d’Eleven qui n’est pas pour déplaire et qui une fois de plus renoue avec ce qu’on aime de la série.
Une scène qu’on aurait aimé voir la saison précédente, puisque le Docteur version Capaldi était radicalement différent, plus bougon, sérieux et moins fantasque que l’ont pu l’être David Tennant et Matt Smith. On espère revoir ce Docteur plus souvent dans les épisodes qui suivront.
Clara, quant à elle n’est plus la même. Toujours professeur on la voit plus impliquée et surtout s’imposer loin du Docteur. Elle n’est plus le sidekick mignon, et loin de la jeune femme hantée par le décès de son petit-ami la saison précédente. Pro-active, on apprécie fortement son face-à-face avec Missy, bourré de tension.
La Planète des Daleks
Les Daleks, plus vieux ennemis du Docteur, les monstres les plus kitch et 60s de la mythologie de Doctor Who sont une fois de plus au cœur de l’intrigue et ouvrent une fois de plus une saison de la série quand ils ne la concluent pas. On pourrait crier à la facilité mais Steven Moffat a su offrir de nouvelles idées et pans d’intrigues à ces derniers. Sans trop spoiler, le spectateur qui pensait tout savoir sur les Daleks a encore beaucoup à découvrir. De quoi renouveler les monstres vus et revus de la série, au-delà de la réintégration de Davros. Moffat nous prouve aussi que les créatures sont encore pleines de surprise. En saison 7, on nous présentait les mutants humanoïdes Daleks, cette saison propose une nouvelle espèce à leur service, humanoïdes croisée serpent, avec Colony Sarff.
Vertu et Compassion
Des pans d’intrigues qui permettent aussi d’explorer un peu plus les notions morales du Docteur. Même si la thématique des points fixes et des décisions aux lourdes conséquences prises par le Docteur, est traitée régulièrement dans Doctor Who, dans the Magician Apprentice, Moffat souhaite montrer que le Docteur peut outrepasser sa compassion et sa culpabilité, pour les bonnes ou mauvaises raisons, cela on ne le sait pas. Le Docteur n’est pas qu’un symbole de vertu, et c’est ce qu’on veut montrer. Un thème et sujet bien plus passionnants que ceux choisis pour le personnage en saison 8, à savoir le Docteur guerrier, qui devenait indigeste en fin de saison.
Retour aux Sources
Un premier épisode fort, peut-être même un peu trop fort, qui renoue avec l’essence de la série. Une intrigue épique, mixant légèreté, tension, mystère et émotion qu’on n’attendait pas, alors que la série perdait en qualité depuis la saison 7. Dans the Magician Apprentice, Moffat met la barre très haut sans canaliser ses ardeurs, avec une intrigue parfois à confusion pour ce début de saison, avec des twists et des surprises inattendues surtout vu la direction prise ces deux dernières années.
Il semblerait même que Doctor Who ait retrouvé son âme et l’équilibre narratif qui lui faisait tant défaut en saison 8. Même si ce premier épisode ressemble plus à un final qu’une ouverture de saison, on espère que le rythme, la surprise, l’écriture et le jeu des acteurs restent sur le même niveau pour toute la saison. Le Cerveau croise les doigts.
Crédit photos : ©BBC
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