Critique de la mi-saison 7 de Mad Men.
Dans ce sixième épisode de la saison 7 de Mad Men, l’accent est mis sur l’émotionnel. Don, après s’être vu attribuer la présentation d’une campagne de pub à la place de Peggy, est heureux de passer une journée avec sa femme, venue le voir de Los Angeles. Peggy perd confiance en elle quand Don propose une autre campagne. Elle se met à repenser toute la stratégie de publicité. Les deux finissent par se réconcilier, partageant leurs peurs et leurs espoirs autour d’un verre au bureau et d’une danse. Joan reçoit une proposition de mariage de la part d’un ami gay et refuse, dévoilant, pour la première fois, ses aspirations de grande romantique.
Une trêve au milieu de la bataille
Cet épisode de milieu de saison propose une trêve après un début très actif. En effet, la série qui, en temps normal, progresse assez lentement, a connu de nombreux développements en ce début de saison. Don, mis en congé forcé, s’est retrouvé perdu sans travail et happé par les tentations tandis que Megan, à qui il cache activement cette mise en congé, a déménagé sans lui à Los Angeles pour poursuivre sa carrière d’actrice. Sterling est agacé par son manque d’autorité dans l’agence, tandis qu’une crise existentielle de sa fille lui fait reconnaître les valeurs familiales. L’agence se transforme et accueille un nouveau directeur artistique. La branche de Los Angeles est développée avec Ted et Pete. L’agence se place au cœur des avancées technologiques en installant un ordinateur dans les locaux de New York. Enfin, avec Joan qui tente de se faire une place parmi les associés et prend à sa charge la gestion de nouveaux clients, la saison 7 de Mad Men ne manque pas de péripéties.
Des hamburgers pour l’été
On apprécie cette mi-saison qui accorde aux personnages, d’habitude assez secs, une plus grande humanité. La campagne de publicité pour Burger Chef, la marque de restaurant fast food américain, est l’occasion de marquer les sentiments qu’entretiennent les membres de l’agence entre eux, comme une famille heureuse qui partagerait des burgers ensemble. En continuité avec la saison précédente, où Don avait montré ses faiblesses et ses forces (son abus d’alcool mais aussi son amour pour Megan), Don doit affronter des défis éprouvants. Il décide de se battre pour reprendre une place dans l’agence qu’il a lui-même fondée, quitte à essuyer quelques humiliations. Joan et Peggy, à leur tour, renforcent leurs positions dans l’entreprise en faisant valoir leurs compétences aussi bonnes que celles des hommes. Enfin, le côté mystérieux mais un peu déprimant des scènes de réminiscence du passé de Don des premières saisons a été remplacé par des soirées sympathiques entre le couple Megan et Don.
Aller sur la lune et fumer des pet’
Comme pour les saisons précédentes, le tissu social des Etats-Unis dans les années 60 est révélé au fil des épisodes. Intégrée dans la vie quotidienne des personnages, l’histoire des Etats-Unis en 1969 apparaît en filigrane dans ce début de saison. Policiers combattant les homosexuels, femmes accédant au pouvoir, mères quittant le foyer familial pour travailler, Nixon et la guerre au Vietnam, Mad Men n’oublie pas de faire apparaître les évènements marquants de l’année. La saison manque pourtant parfois d’un petit peu de structure, avec des personnages qui réapparaissent sans raison évidente. Ainsi, un épisode est consacré à Betty, un autre à Sally, un autre à Michael et Megan va et vient de manière aléatoire entre les épisodes. On ne regrette quand même pas les scènes qui se déroulent à L.A. et nous font goûter aux plaisirs des soirées hippies, des drogues et des ménages à trois.
Crédit Photo : ©AMC
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