Critique de la deuxième partie de la minisérie de NBC Rosemary’s Baby. Spoilers.
Après une première partie qui laissait un avis mitigé, Rosemary’s Baby confirme dans sa conclusion certaines des craintes. Reprenant le scénario original, cette partie fait suite à la nuit d’amour entre Rosemary et le diable, qui servait de “cliffhanger”.
Cette deuxième partie a malgré tout une qualité : elle répond à une des questions, celle de l’implication du commissaire de police. On ignorait de quel côté il jouait, on a la confirmation de ce qui était suggéré : il fait un travail de vrai flic, ne fait pas partie du culte et refuse de se faire acheter par Castavet, ce qui ultimement conduit à sa mort, comme tous ceux qui se mettent en travers de la route de ce dernier et de son culte diabolique.
Place à l’explicite
Mais quand on craignait des dérives simplistes à la 666 Park Avenue, on les a très vite. La conclusion souligne ainsi le manque de subtilité et le caractère forcé pour en faire une minisérie de quatre heures : quand Polanski se contentait du sourire de Rosemary pour montrer son approbation quant à élever son enfant diabolique, on la voit ensuite se promener sur les quais de seine au cas où on n’aurait pas bien compris. C’est le propre la série que de montrer tout, en témoigne la mort de l’amie de Rosemary dont on voit tous les détails visuels.
Maladresses
La mise à jour du roman inclut aussi des éléments contemporains qui n’existaient pas à l’époque, comme les IRM dont on connaît le potentiel danger des rayonnements.Mais cette inclusion est maladroite, de la même manière qu’on ne croit pas du tout à certaines scènes, à l’instar du moment où elle menace son bébé d’un coup de couteau. Comment cela est-il possible ? Peut-être parce qu’on connaît l’oeuvre originale, mais sans doute aussi parce que l’ensemble de cette nouvelle version de Rosemary’s Baby est plutôt prévisible dans la plupart de ses scènes. Aucun suspense puisque comme on l’a dit plus haut, tout est montré.
Rosemary’s Baby est une série qui, comme l’enfant diabolique, n’aurait jamais dû voir le jour. Malgré le jeu des acteurs qui sauve la mise, elle fait partie de ces programmes qui finiront diffusés le samedi ou dimanche après-midi, en une ou deux fois. Et qu’on ne regardera que si on tombe dessus.
Crédits photo ©NBC
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