Retour sur The Final Girl, le dernier épisode de la saison American Horror Story 1984, qui créé une erreur avec Hotel. Spoilers.
American Horror Story 1984, c’est fini. Après une courte saison intense de 9 épisodes, le Camp Redwood a fermé ses portes pour de bon. Et contre toutes attentes, la fin de la saison est assez heureuse…enfin tout est relatif parce que c’est extrêmement sanglant, mais d’une manière satisfaisante. Dans le contexte de la série, la fin relativement est heureuse mais on ne peut pas ignorer certaines erreurs faites par les scénaristes et les facilités qui ont été prises.
Ce dernier épisode, intitulé Final Girl, dévoile que le festival n’a jamais eu lieu. On fait bien un saut en 2019 comme les spéculations le disaient et on ffait la connaissance d’un nouveau personnage. Un jeune homme débarque au Camp Redwood 30 ans après les événements. Ce jeune homme n’est nul autre que Bobby Richter (Finn Wittrock), le fils de Jingles, qui vient chercher des réponses sur son père. Bobby est accueilli par le fantôme de Montana qui n’est plus la tueuse sans pitié qu’on a connu.
Le dernier épisode révèle que Trevor est mort, tué par Margaret. Il a failli mourir en dehors de camp mais Brooke l’a aidé à revenir à l’intérieur avant qu’il ne meurt. Ce geste de gentillesse a changé Montana à jamais, qui avait une haine sans nom contre Brooke. Sa haine nourrissait sa violence et Montana a décidé d’arrêter le massacre avec les autres fantômes. Ils se sont ligués contre Margaret et Ramirez et ont décidé de les arrêter une bonne fois. Bien sûr, ce n’est pas évident de se débarrasser de Ramirez puisqu’il est ressuscité à chaque fois par Satan. Les fantômes se relaient pour massacrer brutalement Ramirez à l’infini et l’empêcher de sortir du camp pour retrouver Bobby et le tuer.
Final Girl
Bobby réussi à s’échapper du camp et il se rend dans l’asile où était interné son père. C’est là qu’il rencontre Donna. Et oui, Donna est en vie, elle est sortie du camp et raconte à Bobby ce qui s’est passé. Bobby apprend ainsi que son père n’est pas le tueur qu est décrit dans la presse et qu’il est reparti au camp pour le sauver.
Elle lui dit que Margaret est la vraie coupable et que les fantômes du camp l’ont tué (d’une manière atroce qui implique un broyeur) mais Brooke y a laissé sa vie…enfin c’est ce que Donna pensait durant tout ce temps puisqu’il s’avère que Brooke a survécu et Donna et Bobby la retrouve. Elle s’est faite tirer dessus par Margaret mais la balle est ressortie. Ray l’a retrouvée, il l’a sortie du camp et appeler les secours. Il n’y a donc pas une “final girl” mais deux. Et elles ne sont peut-être pas mortes mais elles sont restées très jeunes. Quasi pas une ride en 30 ans !
Bobby retourne au camp. Il tombe sur Margaret qui est morte mais son fantôme est toujours dans le coin. Elle tente de le tuer mais Jingles arrive à temps. Bobby voit enfin son père et sa grand-mère. Le jeune homme a les réponses qu’il est venu chercher et s’échappe du camp. Si Brooke et Donna sont les dernières survivantes, Bobby l’est aussi en quelque sorte puisqu’il sort de là vivant. C’est au final lui la « Final Girl ».
Intéressant mais frustrant par moment
Cette saison aura été intéressante et différente des autres, tout en gardant l’essence de la franchise. Ryan Murphy et ses scénaristes ont pris tous les clichés et toutes les références possibles du genre, tout en y mettant leur patte et en se réappropriant certaines choses. Dans une autre série, un personnage comme Donna n’aurait jamais survécu et ici, elle fait partie des derniers survivants, c’est rafraîchissant. Oui on a un personnage « cliché » comme Brooke, qui survit mais en même temps, elle n’est plus la petite innocente du début et elle en ressort plus forte.
Il reste tout de même des choses frustrantes dans cette saison. Chet n’aura jamais vraiment eu de backstory et il était assez inutile dans l’histoire. On aurait voulu en voir un peu plus de lui pour mieux comprendre le personnage. Et au final, il n’a même pas eu de relation avec Brooke comme l’avait teasé Ryan Murphy. C’était certainement une russe pour éviter les spoilers. Bertie était aussi un personnage qui n’a pas vraiment eu le temps de briller, elle semblait pourtant assez marrante dans cet élément. Le manque de considération pour certains personnages est dommage.
Erreur sur Ramirez
La série contient aussi quelques points qui ne tiennent pas la route, surtout concernant Ramirez. En 2015 la saison Hotel nous a dit qu’il est mort en 2013 en prison, mais que son fantôme rendait chaque année visite à Mr March. Comment Ramirez peut-il se rendre à la Devil’s Night à l’Hôtel Cortez s’il se faisait continuellement torturé au camp pendant 30 ans ? Est-ce une autre personne à la Devil’s Night ?
American Horror Story se contredit fortement et ne fait pas de sens. C’est un détail, mais c’est important dans la structure de la série dont les saisons sont censées être inter-connectées. Est-ce que les événements d’Apocalypse ont changés la trame temporelle et Ramirez ne s’est jamais rendu à la Devil’s Night ? L’idée que Ramirez souffre ad vitam est bonne, mais les scénaristes ont fait une boulette.
Si on prend la saison seule, sans la mettre le contexte des autres saisons, AHS 1984 aura été une saison fun et très divertissante à regarder, c’est un slasher prenant et le final satisfait. Il est vrai qu’il y a certaines répétitions mais la saison a été kitch, pleine de références et elle est amusante à voir. Les années 80 restent à jamais conservées dans ce camp de l’horreur.
American Horror Story 1984 est disponible sur MyCanal.
Crédit ©FX
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