Critique du début de la saison 7 de Homeland avec l’ex-agent de la CIA Carrie Mathison qui reprend ses méthodes d’espionne.
Homeland est de retour avec sa saison 7. La série de Showtime reprend peu de temps après la mort héroïque de Peter Quinn qui s’est sacrifié à la fin de la saison 6. Cette fois-ci, Keane est en place et la présidente est clairement un danger pour la nation. Après la tentative d’assassinat sur sa personne, Keane a incarcéré des centaines de personnes, dont Saul. Homeland a élu sa première femme présidente mais son administration divise le pays plus que jamais et une révolution pourrait bien se lever.
Si elle est officiellement au chômage, Carrie essaie d’exposer la présidente et son régime qui se rapproche de celui d’un dictateur. Elle est traitée de fasciste à cause de la quête de vengeance personnelle contre les agences de son pays. On image ainsi la frustration de Carrie qui ne peut officiellement rien faire puisqu’elle n’est plus agent. Cela ne l’empêche pas de reprendre ses bonnes vieilles habitudes et ses méthodes d’espionnage, ce qui plaira probablement aux fans de la série. Cependant, en faisant cela, Carrie met ses proches en danger.
Un pouvoir totalitaire
La présidente Keane est le nouveau visage de l’oppression. Elle est parano et cela la rend dangereuse. Comme à son habitude, Homeland fait le portrait d’un monde qui se rapproche fortement du monde réel. Toute ressemblance avec l’Amérique d’aujourd’hui n’est pas complètement fortuite. Depuis la saison dernière, Homeland a changé de direction. L’ennemi n’est plus extérieur, il vient de l’intérieur et il est très haut placé. C’est désormais une histoire américano-américaine qui se regarde soi-même, qui tente de faire le parallèle avec de qui se passe dans leur propre pays.
Cette nouvelle saison montre ainsi une présidente redoutable, froide et calculatrice. Cependant, elle est à la limite du méchant cartoonesque, ce qui n’est pas une bonne chose. Elle manque beaucoup de nuance, On espère donc qu’au fur et à mesure de la saison, elle sera plus approfondie et qu’elle fasse moins méchante unidimensionnelle. C’est un peu ce qu’on peut reprocher à la série.
Keane manque de dimensions, elle est juste brutale et sans coeur. On a pourtant vu un semblant d’humanité chez elle dans la saison 6. Etait-ce une façade ? Il est toujours intéressant d’avoir une femme de pouvoir dangereuse mais il est bien plus intéressant de lui donner une personnalité un peu plus creusée. Pour le moment, Keane est très robotique, et c’est dommage. Elle est tellement froide qu’elle va jusqu’à ordonner la mort de McClendon pour se venger. Du moins, c’est ce qu’on comprend, il est trop tôt pour dire si elle est responsable ou même s’il est vraiment mort.
Le sort de l’Amérique dans les mains de Carrie
Homeland a toujours mis la bipolarité de Carrie au centre de l’histoire même si pendant quelques saisons, sa maladie n’a pas été un facteur déterminant. Dans ce premier épisode de saison, elle dit à sa soeur qu’elle prend ses médicaments, qu’elle fait du sport et mange sainement. Il semble qu’elle suive son traitement, elle semble assez rationnelle, même si elle a encore tendance à mettre sa famille en danger. Mais c’est son côté torturé qui a toujours fait la série. Carrie a toujours eu besoin d’une certaine balance, de quelqu’un de plus rationnel à ses côtés. Si pendant longtemps c’était Saul, il semble que sa soeur Maggie prenne de plus en plus ce rôle. elle est là pour s’assurer que Carrie ne déraille pas complètement.
Ses méthodes sont non-conventionnelles et sa bipolarité fait d’elle un agent instable mais bizarrement efficace. Elle a aussi une fille dont elle doit s’occuper et après l’avoir presque perdue la saison dernière, Carrie a intérêt à ne pas déraper. Elle fait son possible pour rester sur les rails. Mais Carrie reste Carrie et si elle prend bien son traitement, elle est suffisamment “folle” pour tenter de faire tomber une conspiration gouvernementale à elle toute seule dans un monde qui lui-même devient fou. L’Amérique et le monde sont en danger plus que jamais et Carrie Mathison est la personne qui arrivera à bout, du moins c’est ce qu’on espère. Le tout est de savoir comment elle va réussir à restaurer l’ordre et la justice. Va-t-elle devoir s’associer avec l’ignoble Brett O’Keefe qui se veut le symbole de la Résistance ?
Homeland est diffusé sur Canal+séries à partir du mardi 13 février à 20h50.
Crédit ©Showtime
Connecte tes Neurones à Brain Damaged sur