Série sociétale
De plus, de nombreux sujets sociétaux sont abordés en filigrane. Tout d’abord, les violences conjugales avec l’histoire de Raquel Murillo. À travers cette storyline, la série montre les faiblesses d’une femme qui veut prouver sa force aux yeux de tous, en particulier de ses collègues, malgré son passé douloureux de femme battue auquel peu de gens croient. Un passé qui sera constamment remis en question dans des moments charnières par les personnages masculins de la série, tels Suarez ou le colonel Pietro.
Quant au sujet de l’homosexualité, c’est au travers d’Helsinki qu’il sera réellement abordé. Personnage loin des stéréotypes, il explique de la plus simple des manières qu’à travers ses expérience, que ce soit dans l’armée ou en prison, il a toujours été amené à s’occuper d’hommes et à les aimer. Une représentation belle et presque simple de l’homosexualité, bien loin des clichés assez récurrents dans les séries.
Berlin, lui, permet à Casa de Papel de mettre en avant le délicat sujet des maladies incurables. Le téléspectateur fait face à un personnage qui n’a, littéralement, rien à perdre puisqu’il sait que ses jours sont comptés. Ce qui met son personnage dans une zone grise où le téléspectateur va parfois l’aimer, et parfois le détester au plus haut point à cause de ses actes difficilement tolérables, comme sa relation avec Adriana ou ses choix en tant que leader de la bande, prêt à tuer ou livrer ses amis.
À travers tous ces aspects, La Casa de Papel est une série riche en émotions, qui tient totalement ses promesses, à travers une intrigue entourée de personnages haut en couleurs et abordant des sujets parfois tabous, d’une très bonne manière.
Une série qui flirte en permanence avec la zone grise
La Casa de Papel est une série qui est basée sur le concept de la “zone grise”. Elle flirte constamment avec ce concept : une zone où ne sait plus vraiment où se trouve le bien et le mal, où tout n’est jamais uniquement blanc ou noir. Nuancée, elle n’est jamais manichéene, et c’est qui séduit.
Tous les personnages, aussi antipathiques soient-ils, ont une backstory et un développement qui les amènent dans cette fameuse zone. Même Berlin, malgré ses actions plus que contestables, arrive à y entrer, de par sa maladie incurable et sa bromance avec Le Professeur. Tous ces criminels ont une histoire qui va amener le téléspectateur à avoir une réelle empathie, voire sympathie, pour eux. Finalement, le plan du Professeur, qui est d’avoir l’opinion publique de son côté, fonctionne aussi bien dans la série qu’auprès des téléspectateurs.
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