Pennyworth saison 1 : Plongée décapante dans le passé d’Alfred de Batman

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Critique de la série Pennyworth, sur les origines du célèbre Alfred, majordome de Batman, qui arrive dès la semaine prochaine sur Amazon Prime Video.

Après avoir été diffusée durant l’été dernier aux Etats-Unis, la série Pennyworth débarque en France sur Prime Video. La plateforme de streaming d’Amazon propose ainsi au public français de découvrir la série sur les origines d’Alfred Pennyworth, le fameux majordome de la famille Wayne, dans l’univers de Batman. Alfred a ainsi enfin toute l’attention qu’il mérite.

Si la série Pennyworth a été créée par Bruno Heller et Danny Cannon, ce n’est techniquement pas une préquelle directe de la série Gotham qui s’est terminée cette année. Les deux séries vivent dans des univers séparés. En gros, Heller et Cannon sont repartis d’un canevas vierge pour créer cet univers sombre, graphique et violent, très violent. C’est donc un show pour adulte, éloignez les enfants de Pennyworth parce que des gens sont torturés, des corps sont dépecés et des membres sont coupés…c’est cru.

Ainsi, après s’être concentré sur le commissaire Jim Gordon, l’enfance de Bruce Wayne avant qu’il ne devienne Batman ou encore toute une galerie de méchants connus de DC, avec Pennyworth, Heller offre son point de vue sur le passé d’Alfred, un personnage dont on connaît aussi le destin éventuel. La série se penche également sur Thomas Wayne et Martha Kane qui sont encore loin d’être le couple et les parents qu’on connaît.

Alfred, ce badass

Avant d’être le Majordome que l’on connaît dans Batman, Alfred Pennyworth avait une toute autre vie dans le Londres des années 60. Ex-soldat des Forces Spéciales Britanniques, Alfred va se retrouver à travailler pour un jeune millionnaire américain nommé Thomas Wayne. En effet, la série commence alors qu’Alfred fait la rencontre du futur père de Bruce Wayne. Et ce n’est pas tout puisque Martha Kane, future Mme Wayne, est aussi dans l’histoire et travaille à leurs côtés dans un univers d’espionnage et de corruption.

Il y a deux façons de regarder la série. Si l’univers Batman n’est pas vraiment votre truc, ce n’est pas grave parce que Pennyworth, c’est avant tout une série noire violente d’espionnage. C’est un thriller bien rodé qui met en scène un ancien soldat qui tente de gérer son stresse post-traumatique. Il devient consultant en sécurité et se retrouve au milieu d’une conspiration au coeur de Londres. Il n’est donc pas nécessaire de vraiment connaître Batman, la série se tient toute seule.

L’autre façon de voir Pennyworth, c’est comme une série préquelle au monde de Batman parce que oui, ce sont bien les personnages qui font partie de l’univers DC, même s’ils sont dans leur propre monde. C’est une origin story sur un homme qui deviendra le majordome de la famille Wayne, puis un père de substitution pour le jeune Bruce, futur Batman. Et c’est assez amusant de voir les choses sous la forme d’une préquelle parce que cela donne une dimension bien plus profonde à Alfred. Il est bien plus qu’un Majordome, c’est un soldat badass avec un passé traumatisant.

Un casting solide

Jack Bannon est plutôt bon dans le rôle d’Alfred. Clairement, il s’est inspiré des versions qui l’ont précédées comme Michael Cain dans la trilogie Dark Knight ou encore Sean Pertwee de Gotham. De leurs côtés Ben Aldridge et Emma Paetz sont bons dans les rôles de Thomas et Martha.

En dehors du trio central qu’on apprend à connaître dans leur vie de jeunes adultes pré-Bruce, Pennyworth offre des personnages secondaires intéressants. On trouve ainsi Hainsley Lloyd Bennett et Ryan Fletcher dans les rôles de Bazza et Dave Boy, les camarades et collègues d’Alfred.

Parmi les méchants, on trouve notamment Paloma Faith, qui est essentiellement connue comme étant chanteuse. Contre toute attente, elle est un régal dans le rôle de la méchante Bet Sykes. Elle surprend vraiment parce qu’on ne s’attendait pas à ce qu’elle soit aussi brillante dans la série. Le cast est ainsi solide, il rend la série agréable à regarder et on s’attache vite aux personnages. Au fur et à mesure que la saison avance, on se laisse porter par l’histoire et on apprécie son intensité, son dynamisme et sa réalisation léchée.

Pas exempte de défauts

La série fait parfois un peu penser à Sherlock sur certains aspects ou encore la saga des films Kingsman et bien évidemment James Bond. Il y a cette “vibe” très british des séries d’espionnages, c’est un tantinet anachronique mais c’est très divertissant. Il y a aussi quelques clichés du genre assez faciles, notamment dans l’épisode 4. On ne spoilera pas ce qui se passe mais disons que le héros va subir un traumatisme supplémentaire.

Cependant, dans l’ensemble, c’est vraiment intéressant de voir la naissance de la relation entre Alfred et Thomas Wayne qui n’a pas forcément commencé en très bons termes. Le rôle de Martha est aussi crucial et on découvre la future maman de Bruce sous un nouveau jour. La série offre des personnages féminins assez forts.

Composée de 10 épisodes, la première saison de Pennyworth sera disponible ce 9 décembre sur Amazon Prime Video. Notez que la série a été renouvelée par Epix pour une saison 2.

Crédit ©Epix/Amazon

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