Retour sur le final intense de The Fosters, série qui continue de traiter de sujets importants. Spoilers.
Lundi soir, Freeform diffusait le final de la saison 4 de The Fosters. Une saison qui continue de mettre en lumière les problèmes des familles d’accueil et l’injustice que peuvent subir ces enfants sans famille. Depuis ses débuts, The Fosters a pris le parti d’être une série engagée et continue de l’être quatre ans plus tard avec des sujets sensibles et importants.
Dans ce final, Nick, qui a violé son assignation à résidence pour rejoindre Mariana, frappe Jesus qui se remettait à peine de son accident avec le clou qui lui a traversé la tête. Il se retrouve inconscient et pourrait bien avoir des dommages irréversibles cette fois-ci. Mariana perd les pédales, Callie se retrouve avec le véritable tueur de la vieille dame tandis que Sophia (qu’on n’avait pas vu depuis un moment) se fait agresser par celui que Callie pensait coupable. Leur ressemblance le trouble et il pense que c’est elle qui s’est introduite chez lui. Du côté de Brandon, ses erreurs le rattrapent et ses rêves de Julliard s’envolent. Quant à Jude, il se drogue on ne sait où avec son petit ami.
Ce final de mi-saison 4 était très intense et a su rebondir après un season premiere qui manquait d’intensité par rapport au traitement de la fusillade dans l’école. Aussi, les fils rouges sont légèrement mieux gérés, avec le retour de Nick qui effraye Mariana. Une Mariana qui cette saison est tombée dans un cercle vicieux dangereux qui pourrait la mener à sa perte. L’histoire du garçon que Callie veut sauver d’une vie en prison pour un crime qu’il n’a pas commis, les problèmes financiers de la famille, la loi pour les « fosters kids » ou encore Brandon qui commence enfin à mesurer l’ampleur des dégâts provoqués par ses très mauvaises décisions, tout ça prend forme et mène à des points intéressants. Aussi, il semble que cette histoire agaçante entre Brandon et Callie est enfin terminée. Du moins on l’espère.
Des personnages qui évoluent
Les personnages de The Fosters sont désormais en place et les scénaristes peuvent, tout en abordant des sujets de société important, les impliquer dans des histoires solides et les faire évoluer. On les aime pour la majorité tandis que certains peuvent agacer. Mais c’est comme dans n’importe quelle famille, il y a toujours le frère qui prend des mauvaises décisions (Brendon), la soeur têtue qui prend des risques (Callie) ou le petit dernier qui se rebelle (Jude). Dans son ensemble, même si certains points sont encore fragiles, la série est très agréable à suivre et on reste attaché à la famille Adam-Fosters.
Cependant, ce qui manque dans The Fosters, c’est une plus grande interactivité entre les frères et soeurs qui ne passent pas beaucoup de temps ensemble. Ils ne font que se croiser. On aimerait voir une complicité se créer entre Jude et Mariana ou entre Callie et Jesus par exemple. Les voir se mélanger un peu plus et passer plus de temps avec des personnages qu’ils côtoient moins. On saluera tout de même les créateurs Peter Paige et Brad Bredeweg qui ont donné un peu plus à faire à Jude et qui l’ont rendu moins passif. Certains diront que son comportement de fumeur de marijuana ne lui ressemble pas mais Jude a grandi, ce n’est plus le petit de 11 ans qu’on a découvert dans la saison 1. C’est un adolescent comme les autres qui entre dans une période difficile et qui se cherche. Sa nouvelle relation avec Noah le pousse dans une autre direction certes mauvaise, mais au moins palpitante pour lui. Même si Connor manque, il est temps pour Jude de passer à autre chose.
Aaron, un jeune homme comme les autres
Cette saison a aussi introduit un nouveau personnage : Aaron. Un garçon très intéressant qui donne un coup de fraîcheur à la série et remet la relation de Callie avec AJ en question. Ce qui est bien avec Aaron, c’est que le fait qu’il soit transgenre n’est pas le plus important de son histoire. Contrairement à Cole, sa transition n’est pas le coeur de sa storyline. Si l’histoire de Cole était très importante à raconter les saisons précédentes, avec Aaron, on est à un autre stade. C’est un garçon comme les autres qui en pince pour une fille et tente de l’aider pour une noble cause. Il est très rare de voir des personnages transgenres dans cette situation, traiter comme n’importe quel autre intérêt amoureux potentiel pour Callie. De plus, l’acteur qui l’incarne – Elliot Fletcher – est aussi transgenre et c’est important pour leur visibilité. Les créateurs ont fait un travail habile avec lui et on espère qu’il sera encore plus approfondi dans la seconde partie de la saison.
The Fosters est une série qui a beaucoup de coeur, qui peut être un peu fleur-bleue parfois et maladroite dans certains traitements d’histoires, mais qui donne de l’espoir. On se demande encore pourquoi elle n’est pas encore diffusée en France.
Crédits ©Freeform
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