Fin de saison pénible pour une Saison 5 de The Walking Dead qui n’a jamais aussi bien porté son nom.
Alors que le comics en est déjà à son 24ème tome, transformant la saga en épopée qui relèverait plus d’un manga vu la longévité, la série The Walking Dead a achevé sa cinquième saison dimanche dernier sur AMC dans le sang et la sueur. Malgré un début de saison plus que prometteur qui semblait montrer une volonté d’accélérer un peu les choses, force est de constater que l’ensemble est vite redevenu aussi lent qu’un zombie sous prozac. Et avec les intrigues soulevées, ça n’est presque pas dommage.
Previously on AMC’s The Walking Dead
Après un premier épisode rondement mené où Carol fait sauter Terminus à elle toute seule pour sauver le groupe d’un destin funeste, les voila repartis sur la route pour de nouvelles aventures. On retrouve en parallèle Beth qui après la déroute de la prison, s’est faite sauvée par des flics dans un hôpital qu’ils dirigent d’une main de fer. Lors d’un raid du groupe pour la sauver, cette dernière se fait bêtement tuer mais est remplacée par un jeune garçon boiteux, Noah. S’en suit une errance quasi-interminable qui s’achève par un sauvage règlement de compte entre le groupe et les survivants de Terminus qui après avoir tué Bob, se font littéralement massacrer par Rick et les autres. Ils se font par la suite aborder par Aaron, un inconnu à la recherche de gens pour venir repeupler une communauté du nom d’Alexandria. Bien que circonspect, le groupe le suit et s’installent sur place malgré quelques difficultés pour s’acclimater. Là, Deanna, la gérante de la communauté, fait de Rick et de Michonne les policiers officiels de la ville mais l’ancien sheriff s’éprend d’une femme mariée et entre en conflit avec l’homme de sa promise avant de se faire arrêter par Michonne.
Pendant ce temps, à Vera Cruz
Durant toute la saison, à la fin de quelques épisodes, de courts passages sont attribués à un personnage qu’on avait perdu de vu depuis la saison 1, Morgan. Mais si, le père de famille que Rick rencontre au tout début à qui il confie un talkie walkie avant d’abandonner leurs conversations au bout de quelques épisodes. On le retrouve tout positif et joyeux malgré se qu’il se passe autour de lui. Il a notamment survécu grâce à ses nouvelles techniques de… moine shaolin se battant avec un bâton de bois ? Circonspection. Outre le cache-misère classique du retour d’un personnage oublié, une deuxième sous-intrigue entre en jeu avec de nombreux zombies ayant un W gravé sur le front. D’où viennent-ils ? Qui sont-ils ? Aucune idée. Peut être le saurons-nous en saison 6. A la mi-saison. En cliffhanger.
La mort qui rame
Outre ce problème d’intrigues secondaires qui peinent à redonner un semblant d’intérêt à une série qui commence à tourner en rond (on se pose, quelqu’un fait une erreur d’orgueil, le camp est dévasté, on reprend la route, péripéties, on trouve un endroit sympa etc), le spectateur commence à développer une technique de visionnage particulière à base de « pas de musique, on peut faire autre chose et laisser les personnages parler en fond sonore / musique, ah, il va peut être se passer quelque chose » pendant les 40 premières minutes de l’épisode. Oui parce que même si tout l’intérêt d’un épisode classique de The Walking Dead se situe à la fin, il arrive que de temps en temps, pour rappeler le spectateur, un petit sursaut d’intrigue apparaît ça ou là. Mais soyons francs, le Cerveau n’a jamais eu d’aussi belles manucures que pendant The Walking Dead.
L’enfer, c’est les autres
Tout n’est pas non plus à jeter dans cette cinquième saison. Même si le rythme général ferait passer un comateux pour un champion de 110m haies, force est de constater que le lent changement de mentalité du groupe est plutôt subtil et efficace. Il est loin le Rick pacifique et héroïque des premières saisons. Maintenant nous avons affaire à un survivant près à tuer tout ce qui se trouve sur sa route pour protéger sa famille. Les retrouvailles avec Morgan risquent d’être intéressantes. Courtes parce que justement interessantes (promis, le Cerveau arrête de parler du rythme maintenant). Au niveau des zombies aussi on a un changement d’utilisation, et pas vraiment des meilleurs. Maintenant que tout le monde est sur-entraîné et que manifestement, un zombie ça peut se tuer d’un coup de chaine ou de plaque d’immatriculation, la menace qu’ils représentent est plus risible qu’autre chose. Donc désormais ils se cantonnent définitivement au rôle que la série semblait leur donner au fur et à mesure : celui de deus ex machina du pauvre. Dommage.
La saison 5 de The Walking Dead se termine en demi-teinte notamment à cause d’un gros gros problème de rythme qui viendra à bout des plus patients. Seuls les réels fans et ceux obligés de la regarder iront jusqu’au bout pour terminer sur un final qui vaut à peine l’intensité d’un mi-saison. En même temps, quand on commence une saison par un épisode ultra-badass, difficile de vendre du rêve par la suite avec des randonnées dans les bois.
The Walking Dead Saison 5 Finale : Trailer
Crédits : ©AMC
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