Critique de Des, nouvelle mini-série disponible sur StarzPlay, avec David Tennant en tueur en série qui fait froid dans le dos.
Depuis ce dimanche 29 novembre, la plateforme StarzPlay propose la série Des, une mini-série britannique dans laquelle David Tennant incarne Dennis Nilsen (surnommé Des par ses collègues) un tueur en série qui a réellement existé. Il a sévi à la fin des années 70 et début des années 80 et a assassiné et démembré une douzaine de jeunes hommes et garçons dans le nord de Londres.
Inspirée du livre de Brian Masters Killing for Company, la série a été créée par Luke Neal et Lewis Arnold et se déroule entre le moment où Nilsen a été arrêté par la police jusqu’à son procès en 1983. Brian Masters lui-même est un personnage central de l’histoire et est interprété par Jason Watkins (The Crown). Daniel Mays joue l’inspecteur en chef Peter Jay qui a arrêté Nilsen.
Un être abjecte
Le premier épisode couvre la découverte de restes humains et l’arrestation de Nilsen alors qu’il leur donne des informations pour garder leur attention, le deuxième traite de la préparation de la mise en accusation et le troisième couvre le procès et le verdict.
Dennis Nielsen était un être horrible, un tueur aux actes glaçants qui fait froid dans le dos. La série est très bien conçue, mais elle est parfois difficile à regarde tellement Nielsen est abjecte. Pendant plus de cinq ans, Nielsen a tué au moins une douzaine d’hommes en toute impunité avant de se faire attraper. Il part ensuite dans un trip égocentrique, fier de lui-même et content d’avoir attiré l’attention.
Le pire dans cette affaire ne sont pas les meurtres en eux-mêmes, mais ce que Nielsen faisait avec les corps une fois ses victimes décédées. On évitera ici d’entrer dans les détails parce que c’est vraiment macabre et la série le fait. Soyez seulement au courant qu’il jouait avec ses victimes avant de les démembrer.
Un casting au top
David Tennant est absolument remarquable dans le rôle de ce tueur psychopathe, un monstre narcissique qui ressemble pourtant à un homme bien ordinaire. Le jeu de Tennant est parfait, il incarne ce tueur avec conviction et c’est effrayant. On savait déjà qu’il était bon dans les rôles de psychopathes (Jessica Jones l’avait prouvé) mais là, c’est bluffant.
Mais Tennant n’est pas le seul à montrer son talent. Daniel Mays est très bon dans le rôle de Peter Jay, l’inspecteur en charge de l’enquête. Et la présence de Jason Watkins dans le rôle de l’écrivain Brian Masters apporte un autre point de vue et une autre dimension au-delà de l’enquête elle-même. Il permet d’avoir un autre aperçu de ce criminel et de plonger dans sa psyché.
Pas de glorification
A aucun moment on ne glorifie ce qui s’est passé. Même si la série se nomme Des, elle n’est pas à la gloire de Nielsen, elle rend justice à ses victimes. Elle montre à quel pont il était seul, mais n’excuse pas son comportement. Il y a un respect pour les victimes de Nielsen, même si des détails sordides des actions de Nielsen sont donnés.
Mais il n’y a rien de glamour. Nielsen est décrit comme l’ordure infâme qu’il était et il est certain que cet être narcissique et imbu de lui-même n’aurait pas été content de la série s’il était encore en vie. Il aurait été furieux et c’est tant mieux.
Composée de 3 épisodes, la mini-série Des est à voir sur StarzPlay.
Crédit ©ITV
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