The Last Tycoon saison 1 : Hommage au cinéma des années 30

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Critique du début de la saison 1 de The Last Tycoon, nouvelle série d’Amazon Prime Video avec Matt Bomer et Kelsey Grammer. La critique du Cerveau.

Ce 28 juillet Amazon Prime Video a lancé le drama The Last Tycoon, une série basée sur le dernier roman inachevé de F. Scott Fitzgerald et le film Le Dernier Nabab. L’histoire plonge le spectateur dans l’industrie du cinéma, le Hollywood des années 30. Créée par Billy Ray (Captain Philips, Hunger Games) et avec Matt Bomer dans le rôle principal, la série démarre assez bien même, si on craint un manque de profondeur. Seule la suite prouvera si ça vaut vraiment la peine ou non.

the-last-tycoon-saison-1-hommage-au-cinema-des-annees-30-1Dans le premier épisode, nous suivons Monroe Stahr (Matt Bomer), un golden-boy et producteur Hollywoodien, pris dans un jeu de pouvoir avec son patron et mentor Pat Brady (Kelsey Grammer). Les deux hommes ont le même but, sauver leur studio de cinéma mais n’ont pas les mêmes méthodes. Dans un monde assombri par la Grande Dépression et où plane l’influence internationale grandissante de l’Allemagne d’Hitler, The Last Tycoon met en lumière les passions, la violence et l’ambition exceptionnelle du Hollywood des années 1930.

Un Matt Bomer brillant

Matt Bomer est clairement la star de la série. Si le très charismatique Kelsey Grammer est vraiment bon dans le rôle du patron du studio de cinéma, Matt Bomer est celui qui tient la série sur ses épaules. Dès le premier épisode, il est évident que c’est lui le centre de l’attention et l’acteur brille dans le rôle de Monroe, cet homme qui n’a qu’une idée en tête : faire le film sur la vie de sa bien aimée, morte il y a deux ans, avant sa propre mort puisqu’il sait qu’il est condamné, puisqu’atteint par la maladie. Il souhaite honorer sa promesse et mettre sur pied le film de ses rêves avant de partir.

Pilot

Le personnage de Bomer est le genre typique du rêve américain. Il a eu une enfance pauvre, c’est un garçon juif de New York qui a réussi à se forger une carrière. Il est charmant, plein d’atouts et c’est un professionnel qui peut obtenir presque tout ce qu’il veut. En apparence il est parfait mais dans le fond, il souffre et en un épisode, Bomer montre l’étendue de son talent. Entre la détermination du producteur, la rage qu’il a envers son patron et mentor et la tristesse qui l’habite depuis la mort de sa compagne, Matt Bomer prouve qu’il a tout de suite compris son personnage même si la série a par moment tendance à pousser vers le mélo. Il arrive tout de même à donner du relief à son personnage qui n’est pas forcément écrit avec grande profondeur. Bomer lui donne de la dimension et charme complètement le téléspectateur.

Belle esthétique

the-last-tycoon-saison-1-hommage-au-cinema-des-annees-30-4La réalisation et les décors de la série sont particulièrement réussis. Les costumes sont sublimes et ce n’est pas une surprise puisqu’ils ont été créés par la costumière de Mad Men. On est clairement dans les années 30 et la série rend vraiment hommage à cette époque mythique d’Hollywood. Mais si ces annéesfont rêver devant la caméra, derrière, c’est la Grande Dépression et les créatifs tentent de survivre pour ne pas sombrer.

Le Cerveau remarque une véritable mélancolie dans l’image et dans la transcription de l’époque. Une époque que la majorité des gens d’aujourd’hui n’ont pas vécus, qu’ils fantasment et dont ils peuvent avoir un aperçu dans la série. Cependant, il ne faudra pas prendre tout au pied de la lettre parce qu’il n’est pas impossible que la série manque de réalisme. Elle tente de montrer la misère derrière le glamour mais n’y va pas en profondeur, du moins dans le premier épisode.

Glamour

The Last Tycoon est une série glamour en apparences, il est à espérer qu’à mesure qu’elle avance elle s’approfondira et donnera bien plus que le strass et les paillettes de cette époque. Une époque difficile que les personnages de la série traversent avec une certaine nonchalance. Mais ne vous y trompez pas, la série est aussi pleine de drames avec des histoires d’amours et tromperies qui penchent parfois vers le soap.

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Et la comparaison avec Mad Men est presque inévitable sachant que la série se passe à une période révolue, avec des gens talentueux qui tentent de se cacher derrière de fausses identités. A la différence ici que Monroe n’est pas un anti-héros à limage de Don Draper. C’est un homme au coeur brisé au sens propre et figuré.

On attend aussi de voir le traitement des femmes à Hollywood, surtout celles qui ne veulent pas forcément être actrices mais productrices comme Celia (Lily Collins), la fille de Brady.

A noter que des grandes figures du cinéma de l’époque comme le réalisateur Fritz Lang (M Le Maudit), ou la grande Marlene Dietrich sont représentés dans la série. Composée de 10 épisodes, The Last Tycoon est disponible en France sur Amazon Prime Video.

Crédit ©Amazon

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