Critique d’une reprise moyenne pour la saison 3 de The Fosters.
The Fosters a fait son retour pour sa saison 3B, lundi 25 janvier sur la nouvelle Freeform. Un retour assez moyen, malgré une bonne mise en place des intrigues à suivre durant cette seconde partie de saison. Elles sont nombreuses, chaque membre de la famille Foster a sa petite histoire à vivre et elles dénoncent souvent des problèmes dans la société américaine, comme sait si bien le faire la série.
Pour cette seconde partie de saison, ce sont des problèmes plus personnels, mais aussi qui vont résonner avec un public plus large. Tout d’abord avec Brandon. Il a beaucoup de talent, son talent est reconnu, et il pourrait rentrer à Juillard (école des arts prestigieuse de New York). Et ici, The Fosters va toucher aux problèmes du coût exorbitant de l’éducation supérieure aux Etats-Unis. La série est une série dans son temps, sociale, et touche réellement tous les sujets qui préoccupent une famille américaine, et celui de l’accès à l’éducation est clairement un des sujets les plus chauds. De manière plus discrète, le problème des listes d’attentes pour avoir une place dans un bon lycée est aussi abordé. Il est possible que cette dernière intrigue revienne plus tard pour causer des problèmes à Lena.
Brandon plus intéressant
Brandon a enfin une intrigue digne d’intérêt ici, mais surtout une intrigue qui va permettre aux spectateurs de mieux se connecter avec lui. Jusqu’alors les problèmes auxquels il faisait face ne résonnaient pas vraiment avec le plus grand nombre, contrairement à ceux de ses frères et soeurs, et le faisaient passer pour un garçon immature inconscient des chances qu’il peut avoir à se plaindre de ce qu’on appelle communément de « First World Problems ». Ici, il revient vers la réalité, et c’est une bonne direction pour le personnage.
Malheureusement, ceci est gâché par la volonté de The Fosters de remettre encore et toujours sa relation avec Callie en avant. Même si les quelques discussions dans cet épisode de reprise montrent qu’ils vont passer à autre chose, via la direction du jeu des acteurs et les sous-entendus, il est clair que les scénaristes veulent encore jouer avec cette histoire d’amour, devenue incestueuse.
The Fosters dans cet épisode de reprise joue trop souvent la carte de la facilité et des coïncidences bien pratiques. On citera dans cette catégorie les raisons du départ de A.J en premier lieu. C’est très tiré par les cheveux, et surtout mal emmené. Même si on peut comprendre les liens qu’il a avec son frère et sa décision, dans l’absolu. Néanmoins le scénario va trop vite et ne développe pas assez l’hésitation d’A.J, et ainsi le jeune homme passe pour un petit ingrat.
Un mauvais Jesus
Autre problème ici, le retour de Jesus. Le nouvel acteur, Noah Centineo n’a pas su s’aligner sur Jake T. Austin, et donne une interprétation du personnage trop différente. Ainsi, on n’a pas l’impression de retrouver Jesus qui aurait subi une opération de chirurgie plastique pour changer de visage, mais bien un tout nouveau personnage. C’est très déstabilisant et le fait passer pour un intrus. De plus, les raisons de son retour ouvraient une piste très intéressante sur le dopage dans le sport lycéen, piste qui ne sera pas explorée. C’est dommage.
Néanmoins, il reste d’autres intrigues qui vont être intéressantes, comme le projet de Callie et sa lutte pour que le système de la protection de l’enfance protège réellement les enfants, la maladie de Stef ou encore de manière plus légère, les efforts de Marianna pour devenir déléguée de classe.
The Fosters promet ainsi d’aborder de nombreux sujets intéressants dans cette seconde partie de saison. Peut-être un peu trop pour son propre bien. La série pèche aussi dans le traitement des relations entre les personnages, en particulier les relations amoureuses. C’est beaucoup trop répétitifs. Brandon le dit lui-même : ”c’est une convention d’exes ici”.
The Fosters est diffusée tous les lundis sur Freeform.
Crédits Image : ©Freeform
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