Pan Am : décollage réussi

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Les années 60 sont à la mode, surtout dans les séries. Mad Men en a inspiré deux nouvelles cette année, dont la petite dernière de ABC, la très attendue Pan Am. Cette fresque sur les hôtesses de la compagnie aérienne américaine Pan America réussit son décollage.

Du jazz, des passagers sur leur 31, coiffures hyper laquées et sourires plaqués sur les lèvres malgré tout : bienvenue sur un des vols de la Pan America au début des années 60 ! Pan Am invite le téléspectateur à suivre les aventures d’un des équipages de la célèbre compagnie aérienne et en particulier ses hôtesses.

Tout d’abord Maggie (Christina Ricci) est une jeune idéaliste, un peu rebelle mais accepte les contraires du boulot pour voir le monde. Kate (Kelli Garner) vit aussi sa première mission d’informatrice pour la C.I.A. La Française Colette (Karine Vanasse) surprend son amoureux avec sa femme et son fils sur ce premier vol. Et enfin la soeur de Kate, Laura (Margot Robbie), débute tout juste dans le métier après avoir planté son fiancé au pied de l’autel. Les deux pilotes, Dean (Mike Vogel) et Ted (Michael Mosley), quant à eux, servent surtout de mannequins, destinés à affoler les hormones des plus jeunes spectatrices, plutôt que de personnages. Cependant, quelques pistes sont déjà abordées sur leur passé et leurs futures péripéties.

Un pilote solide

Ce pilote possède toutes les qualités demandées. Les personnages, incarnés par des acteurs tous talentueux, sont clairement présentés et le contexte bien défini. Les divers arcs et fils rouges sont déjà mis en place. La série se paye même le luxe de balancer entre la romance, le drame, le témoignage historique et l’espionnage.
Les sixties font forcément penser à Mad Men. La comparaison s’arrêtera là. Pan Am, elle, n’offre qu’un constat ou un tableau d’époque à travers ses quatre hôtesses de l’air. Pas de recul critique, pas de jugement, une mise en relief aussi bien des bonnes choses que des mauvaises. Aux téléspectateurs d’en tirer ses propres conclusions et se demander si c’était mieux avant. L’ambiance un peu légère, l’image très travaillée et claire, le glamour très présent ou encore la beauté des décors peuvent faire pencher la balance vers le oui. Les dialogues et situations clairement sexistes ou condescendants davantage vers le non.
Le seul reproche à faire à Pan Am, c’est son utilisation de Christina Ricci. Son personnage n’a qu’une importance mineure dans ce pilote et elle n’a pas le matériel pour montrer toute l’étendue de son talent d’actrice. Espérons que cela change dans les prochains épisodes car, quitte à nous priver de cette grande comédienne au cinéma, autant lui donner un rôle d’importance.

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