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Wonder Woman : Le film est un “pas en arrière” pour James Cameron

25 août 2017, 12h27 0

Selon James Cameron, Wonder Woman est un pas en arrière dans l’évolution des femmes fortes au cinéma. La réalisatrice Patty Jenkins lui répond.

Le réalisateur James Cameron n’est apparemment pas très fan du film Wonder Woman ou du moins, de ce qu’il représente. En effet dans une interview avec The Guardian à l’occasion de la sortie en 3D de Terminator 2, il n’a pas eu des mots très tendres pour le blockbuster de l’été.

Quand on l’interroge sur le succès de Wonder Woman, il déclare : “Toute cette auto-congratulation d’Hollywood qui se tape dans le dos à propos de Wonder Woman a été vraiment une chose abusée. C’est une icône femme-objet et ce n’est ni plus ni moins que les hommes d’Hollywood qui font la même chose ! Je ne dit pas que je n’ai pas aimé le film mais pour moi, c’est un pas en arrière.”

Il fait ensuite un parallèle avec Sarah Connor : “Sarah Connor n’était pas une icône de beauté. Elle était forte, elle causait des problèmes, c’était une mauvaise mère et elle a gagné le respect du public à travers sa détermination. Pour moi, [l’avantage de personnages comme Sarah] est évident. La moitié du public est féminin.”

Et il n’aura pas fallu longtemps pour que la réalisatrice de Wonder Woman, Patty Jenkins, réplique.

Sur Twitter, elle a posté un message dans lequel elle explique : “L’incapacité de James Cameron à comprendre ce qu’est Wonder Woman et ce qu’elle représente pour les femmes n’est pas surprenante. S’il est un très bon cinéaste, il n’est pas une femme. Les femmes fortes sont géniales. Ses louanges sur mon film Monster et notre portrait d’une femme forte mais brisée furent très appréciées.”

Elle ajoute : “Mais si les femmes doivent toujours être des dures à cuire et avoir des problèmes pour être fortes et que nous ne sommes pas libres d’être multidimensionnelles ou de célébrer une icône pour toutes les femmes parce qu’elle est attirante et aimante, alors nous n’avons pas beaucoup avancé. Je pense que les femmes peuvent et doivent être tout autant que ce que doivent être les personnages principaux masculins. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise façon d’être une femme de pouvoir et l’énorme public féminin qui a fait le succès du film peut choisir et juger lui-même des icônes du progrès.”