Réalisation : Michael Engler
Casting : Michelle Dockery, Hugh Bonneville, Maggie Smith…
Nationalité : Britannique
Genre : Drame, Historique
Durée : 2h03
Année de production : 2019
Distributeur : Universal Pictures International France
Sortie en salles le 25 septembre 2019
Le Domaine de Downton rouvre ses portes pour film le film Downton Abbey. Critique d’un long-métrage nostalgique mais qui montre une société qui va de l’avant.
En 2015, la série Downton Abbey se terminait après 6 saisons. Six saisons au cours desquelles elle fut couronnée par 3 Golden Globes, 15 Primetime Emmy Awards et un BAFTA. Depuis le final, les fans étaient en demande d’un film, désireux de retrouver la famille Crawley et leurs domestiques pour voir ce qu’ils sont devenus. Le voeu a été exaucé et le créateur Julian Fellowes a remis le paquet avec un film réalisé par Michael Engler, qui sort cette semaine en salles.
Une sortie au cinéma pour ce film Downton Abbey n’était peut-être pas forcément nécessaire parce qu’en fin de compte, une diffusion télé aurait très bien pu faire l’affaire. Cependant, l’effet sur grand écran est remarquable et les britanniques aiment faire les choses en grandes pompes.
On suppose que la visite royale méritait les salles obscures, mais la structure du film est très télévisuelle. On a vraiment l’impression de voir un long épisode de deux heures, avec un plus gros budget qui permet une cinématographie époustouflante pour les scènes en extérieur. Les plans du manoir sont splendides, il n’y a rien à redire.
Nostalgique
Dès le début du film, surtout quand on entend la musique et que le manoir des Crawley apparaît, on replonge instantanément dans l’univers de la série et cela vous remplit d’un véritable sentiment de nostalgie. Ces personnages ont manqué, même les plus agaçants et ils sont quasiment tous de retour. Presque quatre ans après la fin de la série, on est heureux de les retrouver l’espace de deux heures, pour la dernière fois.
L’histoire de la série originale s’est étendue entre 1912 et 1926, explorant une époque fascinante de la société anglaise, au sein d’une famille d’aristocrates. Le film reprend en 1927, le roi et la reine d’Angleterre s’apprêtent à venir à Downton pour y séjourner quelques jours, le temps d’un transit. Le domaine est donc en effervescence à l’approche de cette visite royale. Évidemment, cette venue ne sera pas de tout repos pour le personnel et la famille hôte, entre scandales, rivalités, intrigues amoureuses et complot au coeur de l’aristocratie anglaise.
En ce qui concerne les personnages, chacun a droit à son moment de gloire. Que ce soit la famille Crawley ou les domestiques, chacun a l’opportunité de briller. Les domestiques sont particulièrement réjouissants dans ce film et offrent les meilleurs moments. Évidemment, Maggie Smith reste un régal, il n’y a pas de Downton Abbey sans les répliques bien caustiques de “Mama” Crowley et sa rivalité/complicité avec Isobel.
Evolution de la société
Avec intelligence, le film montre que la société est à un tournant dans son évolution. Le status quo de l’aristocratie est de plus en plus dans la balance et leur façon de vivre est remise en question. Mary est en pleine introspection et se demande s’il y a encore de l’avenir pour le domaine. Elle finira par se rendre compte que c’est elle l’avenir de Downton et qu’elle a la possibilité de préserver son héritage tout en faisant évoluer les choses. Il y a un joli message féministe avec le personnage de Mary sans jamais trop en faire.
Le scénariste Julian Fellowes aborde aussi des sujets politiques et sociétaux, notamment avec le couple royal menacé de mort par les irlandais ou encore l’homosexualité qui était interdite par la loi. Thomas Barrow a enfin une histoire personnelle et il entrevoit un semblant d’espoir pour l’avenir, même si cela reste extrêmement difficile d’être dans sa situation à cette époque. Fellowes montre que le chemin sera long mais qu’il y a de l’espoir pour un avenir meilleur.
Un film pour les fans
On ne cachera pas qu’il est nécessaire d’avoir vu la série pour vraiment apprécier le film. C’est une suite directe et ceux qui ne connaissent pas la série pourrait être un peu perdu. Cela n’empêche pas de profiter de l’histoire concernant la royauté, mais il sera difficile de comprendre d’emblée les relations entre les personnages.
Quelques allusions et références au passé sont faites et les fans seront ravis de retrouver certaines dynamiques entre les personnages. Si vous êtes novice, ce film vous donnera peut-être envie de finalement regarder la série pour la première fois. Il n’y a que 52 épisodes, ce n’est pas la mer à boire !
Le film Downton Abbey n’a rien de révolutionnaire, il est dans la lignée de la série et permet de revoir des personnages qu’on a adoré ou qu’on a adoré détester. Il leur donne aussi une fin satisfaisante, une fin ouverte sur l’avenir. Il y a de l’humour, du coeur et de la monarchie britannique à revendre. On passe un très bon moment devant Downton Abbey qui conclut l’histoire commencé il y a bientôt 10 ans, sur une note positive.
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