Retour sur une saison 3 de Jane the Virgin toujours aussi excellente à suivre, entre intrigues dignes de télénovelas, âge de raison, scène de comédie absurdes et romance.
Jane The Virgin, la série sur laquelle le Cerveau ne misait pas un Kopeck vu son titre absurde il y a 3 ans, est un véritable bijou de la CW. Entre réinvention des codes de la famille et de la romance, écriture inspirée et digne d’une télénovela, intrigues captivantes pour personnages attachants, la série de Jenny Snyder, est toujours une réussite même trois ans après.
L’âge de raison
Gina Rodriguez, déjà fortement récompensée pour le rôle, est et incarne une Jane toujours plus positive et intéressante que jamais. Et cette saison est la saison non seulement de la douleur mais aussi de la raison et maturité. Maturité sexuelle, certes, puisque cette dernière va découvrir – enfin – le loup, mais aussi maturité psychologique.
Entre joie, découverte des joies de la chair, deuil, et reconstruction, la saison 3 de Jane the Virgin, dans son ensemble, propose une héroïne plus forte que jamais sur plusieurs niveaux. Celle qui ne vivait qu’à travers ses romans d’amour, et qui rêvait du grand amour, va suivre un véritable parcours initiatique qui va la mener vers une nouvelle découverte d’elle-même et de ses atouts, qu’ils soient personnels ou professionnels.
Bye Michael
Si certains shippers fans du couple Michael/Jane ont été déchirés par la mort de l’amour de l’héroïne, il est un véritable choix scénaristique qui va amener du corps et beaucoup de matière pour que Jane évolue en tant que femme, en tant que mère, et en tant qu’écrivain. Tout comme le saut dans le temps de 3 ans qui permet d’éluder toute une période compliquée et inintéressante pour le spectateur et les personnages, d’une Jane dévastée par la mort de l’homme qu’elle aimait.
Ainsi, le spectateur va découvrir au fil des épisodes et des intrigues telenovelesques (amis du néologisme, celui-ci est pour vous !) une nouvelle Jane, plus mature, plus résolue, plus pragmatique. Voire plus adulte !
Romance réaliste
Ce qu’on aime dans Jane The Virgin– au-delà des intrigues romantiques farfelues et autres triangles amoureux du « grand-nawak » – c’est cette vision réaliste, bien que romancée, de l’amour. Et le discours de Jane dans ce final de saison 3 , pour le mariage de ses parents Rogelio et Xiomara, est là pour rappeler que le romantisme c’est beau, ok, mais que l’amour est un choix avant tout.
Un choix compliqué, que la vie vient perturber, et qui se travaille, pour atteindre l’objectif qu’on se fixe. Comme on le ferait professionnellement. Car oui, si le mariage de Rogelio et Xiomara est bien loin de ce qu’ils avaient prévus, entre Ouragan et grossesse d’ex-femme, il est un choix, qui devient une évidence avec les évènements de la vie.
Jumelle diabolique, vilaine masquée et voix-off survoltée
Comme le veut la série, et son écriture talentueuse, cette saison 3 de Jane The Virgin est à la hauteur de ce qui a fait l’excellence et la popularité de la série. La voix-off est toujours aussi facétieuse, sarcastique et drôle que jamais, pour le plus grand plaisir du Cerveau.
Quant aux intrigues dignes des télénovelas les plus irréalistes de la télévision latine, dont s’inspire Jane the Virgin, elles sont toujours aussi inspirées et folles. Et c’est ce qu’on aime avec Jane The Virgin. Cette comédie décalée, peu crédible, mais qui devient crédible tant la narration est maîtrisée par les scénaristes, les personnages assez réalistes, et cette histoire, qui arrive à doser romance, drama et intrigues surréalistes.
Toujours addictive
C’est pour ça que ça marche d’ailleurs et que le spectateur est fédéré à l’univers de Jane The Virgin. Les scénaristes savent quand ils doivent se moquer des situations des personnages peu crédibles, comme Sin Rostro et ses masques, et quand il faut toucher le spectateur, avec les états des personnages, notamment du trio de femmes au centre de la série : Jane, Xiomara et Alba.
C’est pour cela que même 3 ans après son coup d’envoi, que Jane The Virgin arrive encore et toujours à séduire et fédérer ses spectateurs, qu’elle reste toujours addictive, et que l’on reste engagé dans ces intrigues, parfois drôles, souvent touchantes, tordues et farfelues. Peu étonnant que la CW ait toujours confiance en sa série et l’ait renouvelée pour une saison 4.
Crédit photos : ©CW
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