Réalisation : Kenneth Branagh
Casting : Lily James, Richard Madden, Helena Bonham Carter, Cate Blanchett…
Titre original : CINDERELLA (Etats-Unis)
Genre : Fantastique, Jeunesse, Aventure
Distributeur : Walt Disney Studios Motion Pictures France
Année de production : 2015
Film à partir de 8/10 ans
Sortie en salles le 25 Mars 2015
Adapté du conte de Charles Perrault revisité en dessin animé dans les années 50 par Disney, Cendrillon et sa célèbre pantoufle de verre reviennent sur grand écran en version « live », comprenez vrais décors, vrais acteurs et effets spéciaux, bien sûr. La Critique pas très contente du Cerveau.
Une revisite du conte le plus célèbre de la maison de la petite souris aux grandes oreilles, avec moins de chansons et plus de vraisemblance, tout du moins dans la réalisation. Cendrillon 2015 n’est pas le film qu’on attendait en salles. De la narration à la mise en scène de l’histoire des personnages, le terme «copié -collé» est le plus correct pour décrire ce long-métrage.
L’histoire, tout le monde la connaît. Celle d’une roturière, fille de marchand réduite aux tâches les plus ingrates par sa marâtre et ses deux belles-sœurs qui ne lui donnent aucune considération. Cette même roturière verra son destin bouleversé quand sa bonne fée lui offre l’occasion d’aller au bal du Prince, qui changera sa vie à tout jamais. Ici, dans le rôle de la célèbre Marâtre, Cate Blanchett, pour une prestation de l’actrice oscarisée au-delà de l’excellence, dans un rôle détestable qui lui va si bien.
Courage et bienveillance
On le connaît pour Wild Wild West mais avant grâce à Thor pour Marvel. Kenneth Branagh dirige la dernière adaptation live d’un conte Disney : Cendrillon. L’amoureux de Shakespeare connu pour son Hamlet (1996), ou Beaucoup de bruit pour rien, nous offre ici une mise en scène littérale, linéaire, manichéenne et anti-féministe du dessin animé des années 50 et c‘est ce qu’on déplore.
A l’ère ou la revisite de conte sur le petit et grand écran ont le vent en poupes, donnant plus de poids et de rondeurs aux personnages féminins, la jeune actrice de Downton Abbey, Lily James, joue le rôle d’une Cendrillon avec beaucoup de conviction, pour un personnage lisse, empli de « courage et de bienveillance » qui ne génère que désespérance auprès des spectatrices adultes qui s’attendaient une véritable réinterprétation du conte de Disney.
Vide et sans intérêt
Retour 65 ans en arrière, avec ce même discours qu’on résumera ainsi : « Sois patiente, jolie, douce, discrète et gentille, un évènement extérieur et fortuit fera de toi une princesse le temps d’un soir, et tu trouveras ton prince qui te sauvera de toute cette misère. Et si tu n’as pas d’amis, parle aux souris» Cerise sur le gâteau : la cour, made in Brannagh, c’est une séance de balançoire dans un jardin privé. (True Story). Bonjour le féminisme et la célébration de la femme….
De quoi étonner après les multiples tentatives pour se détacher de cette image archaïque de la femme longtemps reprochée aux studios Disney. Après le génial Rebelle, Maléfique ou le succès de la Reine des Neiges, qui célèbre la femme pro-active et ses différents visages, tout en tentant d’être moins manichéen dans son traitement et plus proche de la réalité, on se demande ce qui a bien pu se passer chez Disney. Surtout que Cendrillon a inspiré plein d’autres films modernes signés eux aussi Disney, et que son personnage venait tout juste d’être revisité intelligemment et avec bien plus de nuances dans Into The Woods, toujours des mêmes studios.
Que raconter aux petites filles d’aujourd’hui ?
Un discours en dichotomie ou double teinte chez Disney, qui déçoit. Comme si tenter de faire évoluer l’image de la femme dans ses créations pouvait entacher la magie de certaines de ses histoires. Comment faire comprendre aux petites filles deux discours, aux antipodes, dans ce qu’elles regardent ? Un film qui n’apporte rien de plus et surtout remet des mentalités obsolètes au goût du jour, avec des personnages tout aussi caricaturaux que la célèbre princesse. On vous épargnera la critique du jeu de Richard Madden « l’apprenti » ancien King of the North de Game of Thrones, pas très positive, et autres interprètes unilatéraux des personnages de l’histoire.
Cendrillon 2015 est bien le dessin animé en film, ni plus, ni moins. Si les chansons mythiques du dessin restent absentes, les références au matériel premier restent nombreuses des décors, aux costumes, jusqu’au « Bibidi Babedi Boo » de la bonne fée, dans la peau d’Helena Bonham Carter, avec une super robe d’inspiration mode année 80. Il n’apporte absolument rien au mythe, et c’est bien dommage, surtout que le film explose au box office américain, avec un score dépassant celui de la Reine des Neiges pour sa première semaine en salle.
Cendrillon 2015 : Bande Annonce
Crédits photos : © Disney 2015
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