The Chair : Série rafraichissante avec une Sandra Oh parfaite

0

4.0

Critique de The Chair (Directrice) nouvelle série Netflix co-créée par Amanda Peet avec Sandra Oh.

Alors que les fans de Killing Eve attendent désespérément le retour de la série d’espionnage, ils peuvent avoir leur dose de Sandra Oh (Grey’s Anatomy) avec The Chair (Directrice en VF), nouveauté de Netflix créée par Amanda Peet et Annie Julia Wyman. Et clairement, elle est la star de la série, elle la tient sur ses épaules, du début jusqu’à la fin. Ce rôle est taillé sur mesure pour elle.

Dans The Chair, Oh incarne la Professeure Ji-Yoon Kim, qui vient d’être nommée première femme de couleur présidente du département d’anglais de l’Université de Pembroke. Mais ce poste, aussi prestigieux soit-il, est un cadeau empoisonné. Les étudiants se rebellent et les professeurs, pour la plupart très âgés, n’arrivent pas à évoluer avec leur temps ou bien refusent de prendre leur retraite. Ji-Yoon fait-elle des courbettes pour faire plaisir à tout le monde et garder son poste où agit-elle comme elle le souhaite la tête haute ? Elle s’est battue pour ce poste et ne devrait pas s’excuser d’être là.

Ji-Yoon se met au travail, tout en faisant face à sa fille adoptive latina Ju Ju (Everly Carganilla) qui ne cesse de tester les limites de sa mère et de son entourage. La jeune actrice est absolument brillante dans ce rôle de petite terreur qui au fond, ne cherche qu’à connaitre son véritable héritage. Ji-Yoon doit aussi gérer les complexités de sa relation avec son ancien collègue et maintenant subordonné, le conférencier Bill Dobson (Jay Duplass) pour qui elle commence à développer des sentiments amoureux. Bill va rapidement se trouver dans un scandale qui risque de lui couter sa place de professeur mettant l’Université en mauvaise posture face aux étudiants en colère.

Sujets sérieux avec humour

Avec beaucoup d’intelligence, The Chair est une comédie dramatique qui arrive à aborder le sujet de la liberté d’expression dans le milieu universitaire sans prendre parti ou diaboliser un groupe particulier. Evidemment, les inégalités sont soulignées et la série aborde des sujets comme le racisme, le sexisme, l’âgisme et la « cancel culture », mais elle le fait de manière réaliste et les scénaristes arrivent à y injecter de l’humour.

Il y a une bonne exploration des aspects pratiques du travail et les rêves idéologiques. La série n’est absolument pas didactique ou donneuse de leçons, bien au contraire. Cela ressemble à une véritable exploration, une discussion sur les différences et les divisions intergénérationnelles que peu cherchent à atténuer et à examiner avec un réel intérêt. et le sujet de l’adoption trans-raciale d’une petite d’origine mexicaine par une femme célibataire d’origine Corréenne est très intéressant.

Et la série est drôle, elle réussi à aborder ces sujets sérieux avec humour. Un humour qui réside dans les conversations entre amis, dans des moments de flirt ou encore en famille. La relation quasi père-fille qui s’installe entre Bill et Ju Ju est aussi très amusante et touchante. Même si sa mère fait tout pour qu’elle ne manque de rien, la petite manque d’un deuxième parent dans sa vie et elle créé un lien adorable avec Bill. Le père de Ji-Yoon est présent dans sa vie mais elle est difficile à suivre.

Un casting sans faille

Pour finir, le casting est admirable. Comme dit plus haut le rôle de Ji-Yoon est fait pour Sandra Oh, qui mérite vraiment son premier rôle. Si elle a un rôle important dans Killing Eve (elle est Eve après tout) et qu’elle est géniale dans cette série, on ne pas nier qu’elle s’est un peu faite voler la vedette par Jodie Comer qui crève l’écran. Mais ici, c’est vraiment le « Sandra Oh Show », c’est elle la star et elle brille.

Jay Duplass est solide dans le rôle de Bill et est un bon partenaire pour Oh. Et évidemment, les vétérans Holland Taylor, Bob Balaban et David Morse sont excellents. Quant à Nana Mensah elle assure dans le rôle de Yaz, une jeune professeure Noire sous-estimée par ses paires et pourtant adorée de ses élèves, qui mérite amplement sa promotion de titulaire.

The Chair est la parfaite série du week-end à regarder, elle ne compte que 6 épisodes d’environ une demi-heure chacun ce qui est une bonne chose. Il n’est jamais bon de trop faire trainer une histoire et Amanda Peet et Annie Julia Wyman ont trouvé l’équilibre parfait pour cette saison 1.

The Chair est disponible sur Netflix.

Crédit © Netflix

Partager