Vampires saison 1 : Une série Française vampirique en demi-teinte

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2.5

Critique de Vampires, la nouvelle série Française de Netflix sur une famille parisienne pas comme les autres, suceuse de sang. Spoilers.

Après Marianne et Mortel, Netflix continue d’explorer les séries fantastiques Françaises avec Vampires. Créée par Benjamin Dupas et Isaure Pisani-Ferry, en collaboration avec Anne Cissé, Vampires suit la famille de la vampire Martha Radescu (Suzanne Clément) qui vit clandestinement à Paris. Mais lorsque sa fille Doïna (Oulaya Amamra), lycéenne de 16 ans se révèle vampire d’un nouveau genre, leur équilibre fragile explose. Martha force ses plus jeunes enfants, Doïna et son frère Andréa à prendre des pilules pour réprimer leur nature de vampire mais quand ils décident d’arrêter de les prendre, la nature de Doïna change mais pas celle d’Andréa.

Mi-humaine mi-vampire, Doïna apprend à vivre avec sa double nature. Elle est ainsi tiraillée entre ses amis humains pour qui elle devient un danger et la communauté de vampires qui est fascinée par sa singularité.

Doïna est un vampire hybride d’un nouveau genre et la situation va vite escalader quand les gens de la communauté de vampires, que sa mère a quittée, s’en prenne à elle. Martha est impliquée dans une rivalité amère avec Csilla (Kate Moran), son ancienne amie qui a de l’influence sur la communauté et menace la famille de Martha.

Mutation génétique

Les 6 épisodes de Vampires évitent certains clichés mais ils contiennent tout de même des éléments sur les vampires auxquels tout le monde s’attend, surtout avec une adolescente au cœur de l’histoire. Vous n‘échapperez donc pas aux histoires de cœurs en mode triangle amoureux, au cliché de l’ado perdu à qui on a menti toute sa vie ou encore au vampire faussement bad boy qui tente de la séduire. Et bien évidemment, il y a le gentil garçon qui n’a rien demandé à personne et qui fini par se faire mordre.

Il n’y a rien de révolutionnaire dans Vampires mais on apprécie l’idée de base qui voit le vampirisme comme une mutation génétique héréditaire et non un état qui se transmet avec une morsure. Il n’y a pas non plus de pieux, de crucifie, de transformation en chauve souris ou encore de cercueil pour dormir. Les vampires de Vampires n’ont pas non plus de pouvoirs spéciaux, ils ont simplement un vieillissement ralenti et oui, ils se nourrissent de sang et brûlent au soleil mais on est tout de même loin de Dracula, Buffy ou True Blood.

En termes d’esthétique, la série a pris le parti d’être très sombre et tente de pencher plus vers le néo-noir avec des lumières saturées de bleu, de vert et de rouge, sans s’encombrer d’effets spéciaux surfaits. Mais c’est là que les choses sont décevantes parce que si on apprécie l’envie de la série d’être réaliste, les scènes violentes ou encore avec du sang peuvent par moment, sembler un peu cheap. Et sur le fond, la série tente un certain discours social par rapport aux classes différentes à l’intérieur de la communauté de vampires, mais elle ne va pas au bout de l’idée. L’écriture reste malheureusement en surface, la mythologie reste à approfondir et certains personnages restent plats.

Du potentiel mal exploré

On regrette aussi que le jeu de certains acteurs n’est pas au top, à part Suzanne Clement (Mommy, Lawrence Anyways) qui est une très bonne actrice et qui au final, porte le reste des acteurs sur ses épaules alors que l’attention devrait être sur le personnage de Doïna. Oulaya Amamra est bonne dans son rôle d’ado vampire, elle est touchante par moment, mais on a tout de même un peu de mal à s’attacher complètement à son personnage.

Elle se retient trop dans son émotion et ne permet pas aux téléspectateurs d’être vraiment derrière elle. Mais elle fait le job et évidemment, on comprend certains choix parce que c’est dans le tempérament du personnage qui découvre sa vraie nature.

Vampires est loin d’être la meilleure des séries, les productions Françaises de Netflix ont encore du mal à se trouver. Cependant, il y a une idée intéressante derrière Vampires parce que même si la série surfe sur pas mal de clichés et d’idées assez communes concernant les vampires, elle a du potentiel et vaut le visionnage, surtout en ce moment, en pleine période de confinement. Si Mortel vous a séduit, alors Vampires vous plaira peut-être en termes de représentation d’adolescents.

La saison 1 de Vampires se termine sur un cliffhanger, on se demande ainsi s’il sera résolu dans une seconde saison.

Crédit ©Netflix

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