Retour sur les deux premiers épisodes de Atlanta, nouvelle série FX de et avec Donald Glover connu pour son rôle dans Community.
Ce mardi 6 septembre, FX lançait sa nouvelle série Atlanta. Une série créée par Donald Glover bien connu des fans de Community et qui opère aussi sous le nom de Childish Gambino dans le monde de la musique. Cependant ici, on est loin de l’ambiance de la série universitaire. Comme la grande majorité des séries d’une demi-heure de la chaîne, Atlanta n’est pas une comédie pure. A l’image de Louie, Basket ou You’re the Worst, les premiers épisodes de cette nouveauté oscillent entre comédie et moments sérieux. Le ton est sobre et Glover est en toute zénitude dans le monde du rap.
Atlanta, c’est l’histoire de Earn (Glover) un jeune homme sans le sou et presque à la rue qui tente de manager son cousin rappeur Alfred alias Paper Boi (Brian Tyree Henry) dont la carrière commence doucement à prendre son envol. Earn est papa d’une petite fille et entretient une relation tendue avec Van (Zazie Beetz), la mère de la petite qui souhaite que le père de sa fille se ressaisisse. Earn a un rêve de percer dans la musique et ne souhaite pas le sacrifier. On assiste ici aux deux mondes de Earn, celui de la musique et sa vie de famille compliquée.
Une ode à Atlanta
C’est un peu cliché de dire ça, mais la ville est un personnage à part entière dans la série qui porte son nom. La réalisation et la cinématographie la mettent bien en valeur. Le problème, quand on ne connait pas la ville, c’est qu’on pourrait vite se sentir exclu. Atlanta fait partie de ces séries très américaines qui parlent à un certain public, qui s’adresse aux habitants et aux amoureux d’Atlanta. Un public qui connait cette ville surnommée la ville reine du Sud et qui s’y retrouvera. Si pour le moment, en tant que non connaisseurs de la ville on ne se sent pas trop à part, on craint que la série n’entre trop dans le private joke. Il y a beaucoup d’easter eggs que tout le monde ne comprendra pas; mais c’est le but de l’easter egg, parler aux plus aguerris.
Pour ceux qui s’attendent à de la comédie pure de la part de Glover, ils seront déçus ou du moins légèrement pris de court. Cependant, l’humour est présent et Glover a un timing comique parfait. Et pour ceux qui s’attendent à une série purement musicale, c’est loupé aussi. On est loin d’Empire et de son côté over-glamour. Dans Atlanta, c’est tout en sobriété et plus sur une scène plus hip-hop avec des artistes plus underground. Il y a une réalité épurée et une voix très différente qu’on ne voit que très rarement à la télévision.
Une série réaliste
Atlanta, c’est le bébé de Glover qui écrit, produit et joue dans la série. Il y a mis son âme et ça se voit. Le combat du personnage et de son entourage est très réaliste. On assiste aux difficultés qu’un jeune homme noir peut rencontrer dans le monde d’aujourd’hui aux Etats-Unis. On notera une scène particulièrement sensible en garde à vue qui reflète bien les difficultés et la réalité d’un système pas toujours efficace.
Atlanta, c’est tous les mardis sur FX.
Crédits images ©FX
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