Critique du premier de Crazy Ex-Girlfriend, nouvelle série comédie musicale de la CW.
Crazy Ex-Girlfriend est la nouveauté de la rentrée de la CW. La série est un cas un peu particulier puisqu’elle n’était pas destinée dans un premier temps à la CW. C’était un projet de Showtime qui ne l’a pas retenu et la CW, qui fait partie du même groupe, a récupéré la série. C’est un peu le même cas de figure qu’à connue Ringer en 2012 quand la Network a récupéré la série de CBS. Crazy Ex-Girlfriend est comédie produite par Aline Brosh McKenna, Marc Webb et Rachel Bloom (la créatrice et actrice principale).
La série suit Rebecca Bunch (Bloom), une femme pourtant en plein succès qui décide de tout abandonner sur un coup de tête. Elle laisse son poste d’associée dans une grande firme d’avocats et son appartement à Manhattan dans le but désespéré de retrouver Josh, son ex petit-ami qu’elle a connu un été il y a 10 ans alors qu’elle était adolescente. Elle part à West Covina en Californie, là où vit Josh.
Rebecca Malheureuse
Ce qui ressort de ce pilote, c’est la recherche du bonheur. A travers une campagne de pub qui apparaît constamment devant elle, Rebecca se demande quand est-ce qu’elle s’est réellement sentie heureuse. Et quand sa patronne lui offre une promotion, elle n’en tire aucune joie. En revoyant Josh, elle se sent chamboulée et se rend compte que la dernière fois qu’elle été vraiment heureuse, c’était durant cet été là, au camp de vacances. Elle décide de suivre son instinct et d’arrêter son traitement d’anti-dépresseurs pour changer de vie. Une vie presque dirigée par les ambitions de sa mère pour elle.
Le twist de Crazy Ex-Girlfriend ? Des chansons. En effet, cette pauvre Rachel se met à chanter de manière complètement hasardeuse. C’est complètement bizarre et aussi charmant que ça peut être, il faut s’y habituer. Cependant, les titres sont tout de même en rapport avec le sujet de l’épisode et sont plutôt drôle et bien écrit. La série n’est pas du tout réaliste et joue de son côté décalé. Le fait que Rebecca déménage à l’autre bout du pays pour un homme qu’elle ne connaît plus vraiment est complètement fou. D’autant que Josh n’est pas le genre pour qui on changerait complètement de vie. C’est le genre surfer sans grandes ambitions.
Quel est le message ?
Ce qu’on craint avec Crazy Ex-Girlfriend, c’est le message que la série envoie. Comment peut-on tout plaquer pour un ex qui n’a aucune idée de ce qu’on ressent ? Certes la recherche du bonheur est importante mais où est l’amour propre dans tout ça ? On espère que Rebecca trouvera son bonheur autrement qu’à travers une histoire qui n’existe pas vraiment. Ce qui relativise un peu, c’est que la série n’a pas les pieds sur terre, elle ne reflète pas du tout la réalité, et en ça, on peut l’apprécier. Pendant 42 minutes, on entre dans le monde farfelu de Rebecca et on en ressort aussi vite qu’on y est entré.
La série offre quelques moments drôles et léger. De plus, Rachel Bloom est pleine de talent. Elle chante, joue la comédie, écrit et réalise (à par ce pilote qui a été réalisée par Marc Webb). Il faut juste que la série se recentre et que Rebecca ne soit pas à la merci d’un homme. Le pilote reste un pilote, il met en place les personnages mais surtout Rebecca. Bloom porte clairement la série sur ses épaules et ça se sent. On passe l’épisode à la voir poursuivre Josh. On espère la voir plus au travail et voir si elle est aussi excellente qu’on le dit. En quittant sa grosse firme New-Yorkaise, Rebecca trouve un travail dans un petit cabinet d’avocats de West Covina. Un cabinet où on découvre Paula une assistante juridique dans un premier temps suspicieuse de Rebecca qui va mettre son nez dans ses affaires avant de devenir son amie à la fin. Alors qu’elle part pour être sa nemesis, Paula va vite changer d’attitude envers elle.
A l’image, on sent que Crazy Ex-Girlfriend n’a pas le budget de Glee ou d’Empire mais elle se tient bien sur les séquences musicales décalées. Il est pour le moment difficile de vraiment juger Crazy Ex-Girlfriend, d’autant qu’elle ne devait pas être une série CW. On se demande alors si Rachel Bloom a dû se retenir sur certaines choses pour entrer dans le “moule CW”. Ce qui est sûr, c’est que la chaîne lui fait confiance puisqu’elle a commandé 5 épisodes de plus avant même sa diffusion.
Crazy Ex-Gitlfriend, c’est tous les lundis sur CW
Crédits ©CW
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