Common Law : thérapie insatisfaisante

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3.0

Common Law la nouvelle série d’été de USA Network avec un duo de flics en thérapie de couple. Une série drôle mais qui peut être vite lassante.

Comme toute les séries de USA Network, Common Law est une série à ne pas prendre au sérieux et le pilote le prouve. Le sujet même de la série peut paraître ridicule : deux partenaires de la police de Los Angeles s’entendent si mal que leur capitaine les oblige  à suivre une thérapie de couple. Mais USA offre aussi un éternel ado qui se fait passer pour un médium ou encore un ancien voleur, Arsène Lupin des temps modernes qui travaille avec le FBI.  Il serait donc injuste de reprocher un synopsis absurde à Common Law, c’est presque la marque de fabrique de la chaîne.

En revanche, on peut lui reprocher, justement, de ne pas aller au bout de son idée dans ce pilote. Certes ce premier épisode introduit parfaitement les personnages, Travis et Wes. Le premier est un black toujours détendu, voire nonchalant, dragueur patenté qui sort son flingue à la moindre occasion et n’a pas peur d’enfreindre les règles. Le second est un ancien avocat obsédé de l’ordre et du contrôle, divorcé et qui ne supporte pas qu’on ne respecte pas la loi à la lettre.  Un duo explosif qui fonctionne parfaitement pour les enquêtes mais personnellement, ils ne cessent de se disputer, jusqu’à échanger des coups voire menacer l’autre de son arme, se reprochent tout et n’importe quoi. Comme le souligne la mignone laborantine « vous me rappelez papa et maman ».

Faute de rythme

Malheureusement, ils ne passent que trop peu de temps en thérapie dans ce pilote de plus d’une heure. Il est donc difficile d’apprécier réellement le potentiel qu’auront de telles scènes, qui seront récurrentes. Auront-elles un but humoristique ? Apporteront-elles un éclairage sur le duo ? Et quitte à les mettre avec un groupe, pourquoi ne pas utiliser les autres couples pour mettre en relief leurs problèmes ?

Autre souci de ce pilote, l’enquête policière en elle-même. Le fils d’un juge fédéral est assassiné. Outre le fait que c’est du déjà vu mille fois,  se passionner pour la quête de la justice est difficile. Les rebondissements sont trop peu nombreux et surtout trop éloignés les uns des autres. De plus, certaines scènes, comme celle du la station-service, sont d’une utilité douteuse pour l’ensemble de l’épisode.

Malgré ces défauts, Common Law mérite sa chance. Les acteurs sont excellents, aussi bien Michael Ealy et  Warren Kole, que les acteurs secondaires, parmi lesquels on a le plaisir de retrouver Andrea Parker dans le rôle du procureur froid ou encore Jack McGee dans celui du capitaine absolument béat devant les thérapies en général. Les dialogues, même s’ils ne s’éloignent pas du genre du buddy movie, restent très efficaces et drôles. Un second épisode, forcément plus court et débarrassé des scènes d’exposition inhérentes à chaque pilote peut gagner en rythme et sauver la série d’une lassitude certaine surtout qu’ils ne vont sûrement pas tenir très longtemps à se détester et à adorer ça.

Crédit Image : ©USA Universal

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